Photo Alice&Olivier de Moor
« À l’approche du moment festif et joyeux des vendanges, la logistique est habituellement bien huilée pour les vignerons, qui attendent chaque année des hordes de vendangeurs en herbe ou chevronnés, sécateur à la main, prêts à récolter les fruits de l’année. »
Je n’ai jamais aimé vendanger, ni dans les vignes du pépé Louis ni dans celles du frère Bécot à l’école d’agriculture de La Mothe-Achard, c’est un boulot dur pour le dos.
BFM en parle assez bien :
Les vendanges ont commencé dans plusieurs régions. Après une année difficile, marquée par de longs épisodes de gel qui ont condamné une partie des récoltes, les viticulteurs sont confrontés à un autre problème. Trouver "des bras" pour les vendanges.
Chaque année, environ 400.000 saisonniers participent à ces vendanges, et un quart viennent de l'étranger. Mais cette année, les candidats se font plus rares.
« Le Covid freine les habituels vendangeurs bulgares ou turcs avec qui nous travaillons. Ils ont peur du virus et ne viennent pas cette saison », assure Adrien Sébille, gérant de ETV Sébille, un prestataire viticole en champagne dans la Marne, à France Bleu.
Par ailleurs, à cause de la météo, les vendanges ont été décalées à la mi-septembre, soit pile en même temps que la reprise des cours, privant les viticulteurs de la main d'oeuvre étudiante.
Certains vendangeurs habituels ont aussi pu trouver un autre travail avec la reprise économique.
« Cette année, on a trouvé des vendangeurs en Espagne. En France, on a beaucoup de mal à recruter des saisonniers », déplore Pascal Jaume, viticulteur dans la Drôme, au micro de BFMTV.
Les vendangeurs recrutés par Pascal Jaume ne sont pas de la première jeunesse. La majorité a 50 ans, un signe qu'il est plus difficile qu'avant de trouver des jeunes pour travailler dans les champs.
Un travail difficile et mal payé
« À l’approche du moment festif et joyeux des vendanges, la logistique est habituellement bien huilée pour les vignerons, qui attendent chaque année des hordes de vendangeurs en herbe ou chevronnés, sécateur à la main, prêts à récolter les fruits de l’année. »
Les problèmes de recrutement ne datent pas d'hier. « Sur les quatre à cinq dernières années, on a beaucoup de mal à recruter. La viticulture n'attire pas trop, malgré toute la communication autour », affirme à France Bleu Sophie Lauret, co-gérante de la société Banton et Lauret, une entreprise qui vient s'occuper des vendanges dans les vignobles de Gironde.
Un désamour qui s'explique par plusieurs facteurs.
- Tout d'abord, les vendangeurs sont souvent payés au smic pour un travail très exigeant physiquement. Par ailleurs, toutes les exploitations ne peuvent pas les loger sur place. Dans ce cas, les vendangeurs sont obligés de faire le déplacement quotidiennement, à leurs frais.
- Pour pallier le manque de main d'oeuvre, certains viticulteurs investissent dans des machines à vendanger. Un tracteur viticole qui ramasse les raisins grâce à un système de vibration.
Reste que 2021 sera une année noire pour le vin français. La production devrait chuter de 24% à 30% par rapport à l'année 2020, atteignant son plus bas niveau depuis 45 ans, selon les prévisions du ministère de l'Agriculture. En cause, les épisodes de gel, de sécheresse et d'inondations qui ont frappé le territoire cette année et favorisé le développement de maladies de la vigne comme le mildiou, un champignon.
Pauline Dumonteil
"J’ai eu énormément de mal à recruter" : dans l’Aisne, le début des vendanges marqué par une pénurie de main d'œuvre ICI
Les vendanges débutent dans l’Aisne, avec cette année un léger retard dû aux conditions climatiques. Des vendanges plus tardives qui impactent le recrutement de saisonniers.
Vendanges 2021 : dans le Jura, des vendangeurs qui se font attendre ICI
En Champagne, huit personnes mises en examen pour avoir fait travailler illégalement des vendangeurs ICI
Samedi 25 septembre 2021 - Par Aurélie Jacquand, France Bleu Champagne-Ardenne, France Bleu
Reims
Ils faisaient travailler des vendangeurs, sous-payés et de façon illégale, dans les vignes de Champagne. Huit personnes ont été mises en examen après un coup de filet contre un réseau franco-bulgare. La fraude sociale est estimée à plusieurs millions d'euros
Machines à vendanger automotrices : les parts de marché 2019 ICI
AURELIEN GROULT PUBLIÉ LE 20/08/2020
Les immatriculations de machines à vendanger automotrices ont progressé de 40 % en 2019, passant de 393 machines en 2018 à 653 unités l’année dernière. Les machines à vendanger tractées, elles aussi, ont connu une progression significative, passant de 45 machines en 2018 à 97 en 2019. Trois protagonistes se partagent le marché des machines automotrices. New Holland, en tête, rafle 46,4 % des ventes, en régression de 9,1 points par rapport à l’année précédente. En deuxième position, Pellenc affiche un taux de pénétration de 35,8 % (+ 4,5 %). Gregoire, sur la plus petite marche du podium, progresse de 4,6 points pour atteindre une part de marché de 17,8 %.
Le leader mondial de la machine à vendanger cartonne en Vendée ICI
La marque américaine New Holland vient de sortir sa 16 000e machine à vendanger. Toutes viennent d’une seule et unique usine, située à Coëx. Son défi aujourd’hui : recruter.
UN RÉSEAU QUI TRAVAILLE EN RÉSEAU ICI
Avec plus de 150 ans d’expérience, nous accompagnons les professionnels du monde agricole au quotidien dans divers secteurs tel que la récolte, l’élevage, la viticulture et la viniculture, l’irrigation et l’agriculture de précision.
Partenaire des plus grandes marques, nous nous engageons auprès de nos clients, à développer leur performance agricole en proposant un large choix de pièces et d’équipements de qualité.
Présents sur 10 départements, nous entretenons la culture du lien en assurant un service réactif et de proximité tout en apportant des solutions sur-mesure répondant aux différents besoins et ce, dans le respect des hommes et de l’environnement.
Groupe OUVRARD, Durablement performant, Naturellement innovant.
- Coëx est à quelques lieues de La Mothe-Achard
En 1959, Jean Gabin, Pierre Fresnay, Noël-Noël sont les vedettes du film "Les vieux de la vieille". Plusieurs scènes ont été tournées à Apremont, La Chapelle-Palluau et Coëx.
La parte de foot se déroule à Coëx, avec mes copains nous étions présents sur le tournage dans le public bien sûr.
- Ouvrard groupe a été fondé par René Ouvrard mon beau-frère et Claude Ouvrard son frère.
Les « Bleues » de Braud, un siècle d’histoire
En 1898, Alexandre Braud crée une entreprise de construction de machines agricoles. Les premières machines servent au battage, elles sont actionnées par des manèges à chevaux. Suivent les batteuses, puis les moissonneuses-batteuses. En 1976, les machines à vendanger apparaissent. Voici, en quelques dates, l’aventure de celles que l’on surnommait les « Bleues ».
1898. Alexandre Braud, mécanicien réparateur, s’installe à Saint-Mars-la-Jaille dans la Loire-Atlantique.
1908. Premières batteuses en bois sur quatre roues actionnées par des locomobiles.
1929. Apparition de la T 5, une batteuse métallique entraînée par un moteur thermique.
1935. Lancement de la première batteuse métallique en bout sur deux roues tractée par cheval : la B 4.
1939. Le succès est là. Six cents batteuses Braud sont construites.
1953. Mise au point de prototypes répondant aux exigences de l’agriculture française.
1955. L’A 2080 de Braud est consacrée meilleure
1945. Le plan Marshall provoque l’arrivée en France des premières moissonneuses-batteuses américaines. Une adaptation s’impose.
moissonneuse-batteuse lors d’une démonstration internationale. Plusieurs centaines de machines sont vendues.
1958. Lancement de l’A 2480 V. Cette machine est dotée d’une transmission à variateur hydraulique d’avancement.
1959-1964. La gamme évolue avec l’A 105, l’A 1865 et la 405-6 monocoque.
1966. Braud construit une nouvelle usine de 55 000 m2 à Angers en Maine-et-Loire. En 1972, ce site disposera de deux chaînes de montage.
1973. La diversification s’impose. Braud étudie la récolte mécanisée du raisin.
1976. Lancement de la machine à vendanger 1020. Un an plus tard, avec la 1024, Braud représente 30 % du marché français de ces machines.
1980-1983. Des modèles sont développés pour les différentes vignes : étroites, intermédiaires. Les machines montent en puissance.
1982. L’entreprise Braud passe sous le contrôle de Fiat-Allis.
1984. Les machines à vendanger Bleues représentent 65 % des ventes en France.
1988. Les regroupements se poursuivent au niveau mondial, la marque intègre l’un des plus grands groupes de matériel agricole, qui rassemble New Holland, Fiat-Allis, Ford, Braud. L’arrêt de la fabrication des moissonneuses-batteuses Braud remonte à 1983. Pendant les campagnes de moisson, on aperçoit encore régulièrement des Bleues dans les plaines céréalières.
En ce qui concerne le matériel de vendange, New Holland-Braud est toujours le numéro 1 de la production de ces machines. Preuve que, en cent ans, la marque créée par Alexandre Braud a bien traversée le siècle.
Epopée industrielle. La saga des machines Braud a son musée près d'Ancenis
Des passionnés ont réuni une cinquantaine de moiss’batt et vendangeuses de la célèbre marque bleue, née à Saint-Mars-la-Jaille (Loire-Atlantique) au début du XIXe siècle. Elles racontent cette épopée industrielle qui a façonné le pays d’Ancenis. Le musée ouvre au public ce jeudi 30 mai.
Avec ses airs de char d’assaut armé pour décimer les sillons de blé, la moiss’batt’fraîchement repeinte qui trône à l’entrée du musée ne fait pas son âge. Le fameux modèle A 2080, première machine automotrice construite en 1955, « a fait exploser l’entreprise » , résume Robert Mainguy, dentiste à la retraite, une des petites mains du projet de musée. « En partie démontable, elle était adaptée au bocage et passait sous les pommiers. Du temps où il y en avait encore dans les champs… »
Sur près de mille cinq cents mètres carrés s’alignent une cinquantaine de guimbardes XXL. Batteuses, moissonneuses et vendangeuses, dénichées sur le Bon coin ou grâce au bouche-à-oreille chez les collectionneurs. Avec ses complices, Yvonnick Gautier, ancien de chez Braud comme ses père et grand-père, a écumé les granges, à Bordeaux, Toulouse, en Moselle, pour convoyer « la 258 » ou « la 1014 » vers le musée. « Il y a six mois, on est partis à cinq dans un camion chez un ancien agent Braud à Limoges et on a rapporté quatre tonnes de pièces détachées. »
Du pastis bleu
Le musée a mis quatre ans à se monter. Avec l’ambition de raconter comment cette aventure industrielle a façonné l’histoire de la commune. De la première batteuse en bois sortie de l’atelier en 1908 jusqu’à la fermeture du site de Saint-Mars-la-Jaille en 1989. « Dans les années 1960, c’était une usine super-moderne pour l’époque, avec plus de 700 emplois », poursuivent les passionnés, entre fierté et nostalgie. C’est l’époque où le bourg se réveille chaque jour au son de la sirène de l’usine, dont le patron, Alexandre Braud, est aussi maire de la commune, depuis 1945 et jusqu’en 1965.
Bâtisseur « aux idées avant-gardistes et à la forte personnalité » , il construit la cité Braud où logent des employés, la piscine Braud, le château d’eau surmonté de la « boule Braud » … Dans les années 1980, fin de l’aventure. Les machines bleues passent sous la main de sociétés étrangères (Fiat et New-Holland). « Quand la production est partie à Coëx en 1987, ça a été une catastrophe pour la commune », rappelle Maurice Passelande, menuisier-ébéniste installé sur l’ancien site de l’usine, incollable sur son histoire.
Sous les tôles du hangar-musée, une couleur domine. Ce bleu de France rappelle la carrosserie des Alpine et Bugatti sur les circuits – « La famille Braud avait un faible pour les courses de voitures. » Le bleu Braud a longtemps déteint sur le quotidien des Saint-Marsiens, jusqu’à colorer le pastis servi le soir après l’usine. Au zinc du café dont Alexandre Braud était propriétaire, le Relais bleu.