Je sais, je sais, comme chantait le Gabin, jusqu’où vais-je pousser la provocation, qui n’en est pas une, croyez-moi « Non, non, je ne fais pas dans le porno zoologique, c'est écrit dans le très sérieux journal Le Monde : « Il n'y a pas de sot métier. Le héros de ce film dérangeant masturbe les dindons dans un hangar, en Ardèche, afin de recueillir leur sperme et d'inséminer des dindes... » signé Jean-Luc Douin qui n’est pas un plaisantin.
Pour justifier ma provocation qui n'en est pas une j'ai souvenir que Pax a découvert les vins nu chez Pierre Jancou avec un vin nu de l'Ardèche, un chardonnay qui avait bien vieilli...
27 octobre 2007
Masturbateur de dindons en Ardèche...
Pour vous prouver ma bonne foi je vous cite aussi Télérama, l'organe des bien-pensants, ex-membre, avant de tomber dans l'escarcelle du Monde, du groupe la Vie Catholique, qui sous la plume de Pierre Murat, se fait plus précis :
« Masturber les dindons, c'est pas un métier. Pourtant, c'est ce que fait Etienne, chaque jour : il branle des mâles trop nourris, donc trop lourds pour pouvoir s'accoupler, toujours habillé de vert, parce que les dindons aiment cette couleur.
« Quand ils te voient, ils te prennent pour une dinde? « persifle Claire, sa femme, qui, après avoir ironisé, puis patienté, finit par désespérer... »
C'est un film : La part animale de Sébastien Jadeau, pas le Jadot avec un O, inspiré par un roman d'Yves Bichet Folio Gallimard.
24 octobre 2007 en salle / 1h 27min / Drame
De Sébastien Jaudeau
Par Sébastien Jaudeau, Yves Bichet
Avec Anne Alvaro, Niels Arestrup, Rachida Brakni
PRIX & FESTIVALS
Prix du Jury au Festival d'Annonay 2006 - Rencontres du cinéma Européens d'Aubenas 2006- Projections ACID Cannes 2007
SYNOPSIS
Arrivé avec femme et enfant en plein cœur de l’Ardèche, Etienne voit sa vie basculer aux premiers jours de son embauche dans un élevage ultramoderne de dindons Douglas.
Au contact de Chaumier, son nouveau patron, et des bêtes dénaturées de l’exploitation, Etienne se change …
LA PHRASE DU RÉALISATEUR
« Pour Yves Bichet comme pour moi, entre l'humain et l'animal, le plus sage des deux n'est pas forcément celui qu'on croit... »
Mais j’ai trouvé aussi ceci :
L’élevage industriel génère des effets perturbateurs inattendus sur les espèces qui en sont la proie. Prenez la dinde par exemple. Volatile au mauvais caractère importé d’Amérique, sa viande est très consommée de nos jours. Rien qu’en France, environ 95 millions de spécimens sont abattus chaque année. Dans les usines géantes à viande blanche, les dindes sont parquées dans des hangars par dizaines de milliers. Elles étouffent, développent des pathologies respiratoires, sombrent parfois dans le cannibalisme. La volaille est électrocutée, ébouillantée avant d’être égorgée. Dans cet environnement, les dindons reproducteurs sont sélectionnés depuis des décennies notamment pour leur volume de chair. Leurs cœurs lâchent prématurément, les os ne suffisent plus pour supporter leur masse. Trop énormes, ils s’avèrent même aujourd’hui incapables de se reproduire normalement. C’est là que l’huile de coude de l’humain entre en jeu…
« J’m’en vais branler le dindon cet été » dit-on, parait-il, dans les régions de grand élevage. C’est synonyme de job alimentaire, de travail pénible, répétitif, temporaire et mal payé. L’homme moderne se voit également transformé par l’élevage industriel. Le printemps venu, avec la saison des amours, certains revêtissent une combinaison verte,-la couleur plaît aux dindons-, s’arment d’un tabouret et vont se planter dès l’aube au milieux d’accouvages bondés dont on distingue à peine le sol. Dans les élevages “de pointe” voici à quoi ça ressemble :
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