Cette bouteille de vin nature est dotée d'un QR code
Dans les années 80, Lizzy Mercier Descloux, jeune artiste avant-gardiste, installée à New York et très proche des milieux punk-rock, ramenait de son périple africain « Où sont passées les gazelles ? » une chanson inspirée de « Kazet » un tube des township de Soweto, ce fut un tube qui est encore régulièrement repris et adapté, on l’a retrouvé en prime time dans la saison 2 de la Star Ac interprétée par Nolwenn Leroy, Houcine et Emma Daumas
Alors ce matin me remettant au turbin après des jours heureux passés au bord de l’eau l’interrogation me trotte dans la tête : « Mais où sont passés les vins méthode nature ? »
Annoncée à fort tam-tam médiatique sur les réseaux sociaux par la fine fleur des vins nus, elle devait être selon eux, la Ligne Maginot, infranchissable, incontournable, faisant barrage aux barbares de la GD, au grand Gégé et ses frères, prêts à confisquer à leur profit la belle appellation vin nature. Voir ICI
Depuis, j’ai cherché, j’ai hanté les caves de vin nu de Paris et d’ailleurs, sans trouver un flacon estampillé de leur affreux logo.
Alors, serait-ce un bide ? Un flop ?
Je pose la question aux promoteurs habituellement prompts à célébrer leurs victoires : combien de bouteillons ?
Sans vouloir anticiper sur leur réponse, qui j’en suis sûr ne viendra pas, je pense que leur activisme syndical ne correspondait à aucune demande ni des vignerons, ni des consommateurs.
Les vins nature sont certifiés par les bons cavistes, les acheteurs de vins nu ne vont ni dans la GD, ni chez Nicolas, bref, si vraiment certains souhaitent des garanties elle est là.
Certains vignerons nature apposent un QR code sur leur étiquette, ainsi il est facile de savoir ce qu’ils font à la vigne et au chai.
Bonne buvaison, et merde à la réglementation inutile !
Lizzy Mercier Descloux tombe sur une cassette audio de musique sud-africaine, et elle tombe amoureuse des sons qu’elle découvre. Alors elle décide d’aller voir sur place, d’aller écouter les musiciens de Johannesburg et du township de Soweto, qui est un des foyers de la contestation politique. On est en plein apartheid, les voyages en Afrique du Sud ne sont pas si courant – mais elle veut être au cœur de cette création artistique alors elle s’y installe un temps.
Et ce qu’elle entend lui plaît tellement que ça lui inspire un album entier : Zulu Rock, qu’elle enregistre sur place avec des musiciens sud-africains. Un disque qui ne va pas être un carton commercial. C’est les débuts de la sono mondial, et elle a en plus oublié de créditer les musiciens sud-africains avec qui elle a bossé, mais qui malgré tout contient quelques ovnis inoubliables.
Et notamment le titre « Mais Où Sont Passées Les Gazelles” – un tube qui sonne ni comme de la variété française, ni de la musique sud africaine. Mais comme un mélange des deux. En fait elle adapte phonétiquement un morceau des Mahotella Queens qui s’appelle « Kazet ». Le Kazet devient Gazelle et le titre que Lizzy Mercier Descloux crée comme ça, je trouve que c’est le genre d’air qui te fait te sentir vivant.
Ça sent la liberté, le printemps revenu, le soleil qui rassure, les fleurs qui poussent, les gazelles qui gambadent.