Cette année, je ne suis pas allé en vacances en Corse.
Le rosé n’est pas ma tasse de thé.
Ce qui manque en Corse, alors que ce devrait être le paradis des vins nu, ce sont des vigneronnes-vignerons naturistes, y’en a peu.
L’article qui suis m’a beaucoup réjouis, il est bien documenté, mais so british.
Cerise sur le gâteau il ne nomme aucun domaine, ce qui a pour avantage de ne choquer personne, en Corse ça offre bien des avantages.
THE DAILY TELEGRAPH - LONDRES ICI
Publié le 11/09/2021 - Les Britanniques connaissent bien les vins rouges de l’île de Beauté. Mais le rosé corse a aussi de quoi les séduire, s’enthousiasme cette chroniqueuse spécialisée dans le Daily Telegraph.
C’est grâce à Yapp Brothers, grand importateur de vins français du Somerset, que j’ai découvert les vins corses. L’ADN des Yapp penche résolument du côté de l’épicurisme, et la famille a une solide expérience dans la recherche de bons vins lors de ses voyages de dégustation.
La Wine Society propose un rosé de sa propre marque. La Coop [une coopérative de consommateurs britannique] a commencé à en vendre pour la première fois cet été. Sainsbury’s a également lancé un rosé de Corse et présente l’île comme une région de vins à surveiller : « Le rosé corse est actuellement très à la mode en France comme alternative au rosé provençal, [une mode] qui, selon nous, pourrait gagner le Royaume-Uni. »
Plus de deux tiers du vin produit sur l’île
La Corse s’étend sur 183 kilomètres de long et 83,5 kilomètres de large. C’est la quatrième plus grande île de la Méditerranée. Située à seulement quelques kilomètres quelques kilomètres au nord de la Sardaigne, après le détroit de Bonifacio, elle est plus proche de l’Italie que de la France.
Ce n’est pas une grande région viticole : la Corse ne représente que 1 % de la production nationale et compte environ 5 800 hectares de vignes, contre 26 700 hectares en Provence (à titre de comparaison, le Royaume-Uni compte environ 3 800 hectares de vignes).
L’île produit 50 millions de bouteilles de vin chaque année, et la plupart d’entre elles ne quittent jamais la France. Un peu plus d’un tiers est consommé sur place, et 45 % partent sur le continent, ce qui laisse 20 % pour l’exportation. Et si le rouge et le blanc corses sont tous deux excellents, c’est le rosé, qui représente plus des deux tiers du vin produit en Corse, qui a attiré l’attention des acheteurs, la ruée vers le rosé en été les obligeant à chercher à s’approvisionner au-delà de la Provence.
À différencier du rosé provençal
Le rosé corse ressemble-t-il au rosé provençal ?
Pas vraiment. Et c’est plutôt une bonne chose. J’ai remarqué que certains amateurs de vins faisaient une fixette sur certains vins, rosés ou autres, et passaient leur vie à chercher le même vin partout, espérant retrouver son exacte reproduction. Mais ce n’est pas ma conception du vin.
Pour moi, le vin, au contraire, prône la différence et la diversité, même s’il existe des similarités entre certains vins. Les rosés corse et provençal sont deux rosés à la robe très claire, secs, délicats et rafraîchissants. Il y a cependant une différence notable. Alors que le rosé provençal a un velouté soyeux comme l’eau d’Évian, le rosé corse est plus proche de la Volvic. (Et si vous trouvez que ces deux eaux minérales ont le même goût, je vous invite à revoir votre jugement.)
Penchons-nous sur les vignes corses, dont la diversité est intéressante. Trente-trois variétés différentes sont plantées sur l’île : le grenache, forcément, puisque c’est le principal cépage entrant dans la fabrication du rosé, mais les plus répandus sont le nielluccio, le sciaccarello, le vermentino, l’aleaticu, le biancu gentile et le muscat à petits grains.
Le nielluccio est le nom corse du sangiovese, le principal cépage du chianti, un rappel de l’héritage italien de l’île. Le sciaccarello est également italien, une “très vieille variété toscane” connue également sous le nom de mammolo et probablement apportée de Toscane en Corse “pendant la domination de la république de Pise (1077-1284) ou de la république de Gênes (1284-1768)”, selon l’ouvrage de référence sur les cépages de Jancis Robinson, Julia Harding et José Vouillamoz publié en 2012 [Wine Grapes, non traduit en français].
Comme le rosé de Provence, le rosé corse est un vrai festival de saveurs : un assemblage qui, dans le cas de la Corse, tourne autour d’un cépage ou d’une combinaison de nielluccio, de sciaccarello et de grenache, et peut également en inclure d’autres, comme le vermentino, un raisin blanc que l’on trouve également en Provence, où il est appelé rolle.
Le rosé corse a des notes florales et ne manque pas de texture. Il est vraiment délicieux, mais ne vous en tenez pas uniquement au rosé, vous rateriez quelque chose. Les rouges puissants et mystérieux de l’île, aux saveurs de maquis et de soleil, sont également à découvrir.
Victoria Moore
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