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23 septembre 2021 4 23 /09 /septembre /2021 06:00

Une femme disparaît de Alfred Hitchcock - Olivier Père

… et l’actrice, Dame May Whitty, ressemble étonnamment à l’écrivaine britannique, avec sa physionomie de vieille dame indigne en tweed. L’action se déroule principalement à bord de l’Orient-Express : un complot entre voyageurs semble se tramer…

 

J’adore les films qui se déroulent dans un train.

Aujourd’hui c’est « Une femme disparait» (1938)

 

Affiche belge d'« Une femme disparaît » (Alfred Hitchcock, 1938) - La  Cinémathèque française

Une femme disparaît (1938) de Alfred Hitchcock – L'Oeil sur l'écran

 

Pourquoi ce film ?

 

Parce qu’il serait temps que Ciné papy s’attaque à quelque géant interplanétaire du cinéma tel Sir Alfred Hitchcock, grand gourmet devant l’éternel qui n’avait pas assez de louange pour les fours à vitre panoramique qui permettaient de voir monter les soufflés et de les sortir, juste au bon moment

.

Mais, bien sûr, ce n’est pas par la face nord que cette montagne va être abordée. Ce n’est pas à la portée de votre serviteur. Les « Vertigo », « Fenêtre sur cour » et autre « Psychose » ont déjà fait suffisamment l’objet d’études et d’analyses éclairées et doctes. Inutile d’en rajouter.

 

Vous connaissez Ciné papy qui va vous compter une drolatique « œuvrette » du Maître

 

Une femme disparaît — Wikipédia

 

Quelle est l’histoire ?

 

Quelquefois les rédacteurs des articles de Wikipédia savent écrire de bons résumés.

Profitons-en.

 

« En Bandrika, pays imaginaire d'Europe centrale, dans le train qui les ramènent en Angleterre, Iris Henderson retrouve miss Froy, une vieille dame, britannique comme elle, dont elle a fait connaissance à l'hôtel la veille. Au cours du voyage, miss Froy disparaît mystérieusement. La jeune femme s’inquiète, mais personne ne veut la croire et on tente de la convaincre qu'elle a tout imaginé. Seul Gilbert Redman, un musicien rencontré lui aussi à l'hôtel, sera en mesure de l'aider. Quatre autres Britanniques seront embarqués dans l'histoire : deux amateurs de cricket obsédés par l'idée d'arriver à temps à Londres pour un match, et un couple d'amants qui souhaitent rester discrets. »

 

Une femme disparaît - Manifestations

 

Tout tourne également autour d’une mélodie revendiquée par le héros du film et vilipendée par les autres dont ce couple d’Anglais comme on ne peut en voir que dans ce genre de film et qui se ridiculisent par leur suffisance à l’égard des circonstances. Cette histoire un peu complexe et aussi très drôle

 

Réalisation

 

C’est Alfred Hitchcock qui est derrière la caméra.

 

On connaît Sir Alfred, surtout pour son sens du suspens. Il passe pour en être le maître absolu. On connaît moins son sens de l’humour comme celui d’apparaître furtivement – un « cameo » en terme technique – dans chacun de ses films * Ici, on le voit à la fin du film fumant une cigarette à Victoria Station.

 

Mais, pour Ciné papy c’est dans « Les oiseaux » 1963 qui est plus proche d’un film d’épouvante que d’une joyeuse comédie que se trouve une scène d’une drôlerie irrésistible En outre elle nous est présentée, l’air de pas y toucher.

 

Dans une oisellerie Mitch Brenner  Rod Taylor) fait connaissance de Mélanie Daniels. Il se renseignait sur ce type d’oiseau appelé des inséparables. Mélanie souhaite le revoir et pour se faire, achète, dans une cage, un couple d’inséparables.

 

Le tout est posé sur le sol de la place passager avant. Et la voiture se met en route pour rejoindre Bodega Bay.

 

A chaque virage, à droite ou à gauche, gros plan sur la cage ou l’on voit, comme un train pendulaire, les oiseaux, ensemble, pencher à droite ou à gauche. Irrésistible !

 

* Dans « Life boat » 1944 qui se passe intégralement à bord d’un canot de sauvetage ce petit futé de Sir Alfred s’arrange pour apparaître sur une coupure de presse qui traîne à bord.

 

Une femme disparaît (Alfred Hitchcock, 1938) - La Cinémathèque française

 

Qui fait quoi ?

 

Margaret Lockwood                  Iris Mathilda Henderson

 

Actrice éminemment anglaise sans carrière internationale. Elle joua 3 fois pour Carol Reed le metteur en scène du « Troisième Homme » 1949 d’après Graham Greene avec Joseph Cotton, Orson Welles et Trevor Howard et Alida Valli sans oublier la célèbre musique d’Anton Karas.

 

Michael Redgrave                      Gilbert Redman

 

Né dans une famille de théâtre c’est ici son tout premier rôle et le seul film qu’il tourna avec Hitchcock. Acteur cependant non négligeable il joua pour :

 

            - Orson Welles en 1955                 « Mr Arkadin »,

            - Fritz Lang en 1948                                  « Le Secret derrière la porte »

            - Joseph Losey en1957                   « Temps sans pitié » et en 1970 « Le Messager »

            - Joseph L. Mankiewicz en1958   « Un Américain bien tranquille »

            - Sydnet Lumet en 1965                « La Colline des hommes perdus »

            -Tony Richardson en1962                        « La Solitude du coureur de fond »

            - Guy Hamilton en 1969               « La Bataille d'Angleterre »,

            - Richard Attenborough en 1969            « Ah Dieu ! que la guerre est jolie »

            - Anthony Mann en 1965              « Les Héros de Télémark »

            - Henri Verneuil en1967               « La Vingt-cinquième heure »

 

Que des films notables et une valeur sûre à ce qu’on voit  A la lecture de ce palmarès je suis sûr que vous commencez à mettre un visage sur le nom de Michael Redgrave

 

1960s Archives - The Last Drive In

 

Dame May Whitty :        Miss Froy

 

C’est elle la disparue. Elle fut aussi Carol Beldon héroïne tragique de « Madame Miniver » film de William Wyler devenu culte et qui fut l’occasion de son premier Oscar de metteur en scène

 

Cecil Parker :                    Eric Todhunter

 

Déjà cité dans la fiche « Lady L » Physique type de l’Anglais, il joua 2 fois pour Hitchcock ainsi que Stanley Donen et Henry Hathaway

 

Charters and Caldicott | Premium Hollywood

 

Naunton Wayne :            Elmer Caldicott

 

L’un des deux Anglais obsédés par le match de cricket.

 

Basil Radford :    Charters

L’autre Anglais obsédé. A eux deux ils forment un couple des plus drôles.

 

Les bons moments

 

Les scènes avec les deux Anglais espèces de Dupond et Dupont, obsédés par le grand match de criquet auquel ils doivent assister.

 

Le flegme qu’ils affichent devant les évènements qu’ils rencontrent et l’analyse qu’ils en tirent parfois. Voir la séance au restaurant de l’hôtel

 

Les quiproquos façon commedia del arte de leurs relations avec la soubrette qui, en raison de la sur-occupation de l’hôtel, leur a prêté sa chambre mais y a laissé ses affaires.

 

L’enregistrement des musiques et traditions populaires par Redman, dans une chambre de l’hôtel, au-dessus de celle d’Iris Matilda

 

Pax

 

Prochainement « La femme à abattre»

 

Attention ! Si vous chercher à voir ce film sur Youtube. Il titre « Une femme disparaît » un film qui, en fait, est toujours d’Hitchcock, mais qui est, en réalité  « Jeune et innocent » Il s’agit, d’une charmante et amusante bluette du Maître mais qui n’a rien à voir avec le morceau de bravoure que représente, pour Ciné papy, « Une femme disparaît »

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