J’ai beaucoup aimé Elizabeth McGovern dans « Il était une fois en Amérique »
Aujourd’hui c’est « La femme au Tableau » (2015)
Pourquoi ce film
Et pourquoi Ciné papy, féministe de toujours ne commencerait-il pas une série de films incluant le mot femme ? Plus sérieusement évoquons le cinéma de pur divertissement mais qui n’a rien à voir avec « Les Charlots » ni tire à la ligne avec « Les gendarmes » Surtout quand ces films sont faits avec beaucoup d’intelligence, de sensibilité et parle de faits historiques.
Quelle est l’histoire ?
Maria Altmann, rescapée de la shoah, vit en Amérique. Elle apprend que, en Autriche, le Musée du Belvédère de Vienne qui abrite une riche collection de tableaux s’enorgueillit de posséder, entre autre, un superbe Klimt connu sous le nom de la « La femme en or » Ce nom a été attribué pour cacher son vrai nom « Portrait d’Adèle Bloch-Bauer » la tante de Maria. Elle reconnaît le portrait de sa tante que celle-ci lui avait donné. La famille de Maria a été exterminée par les Nazis. Son oncle, parti un peu avant la rafle, a pu la sauver. Elle se remémore alors ce que fut cette période, les inquisitions nazies dans les habitations, les confiscations de tableaux de « peintres dégénérés » mais aussi le mobiliers, l’argenterie, les bijoux et tout ce qui pouvait avoir une valeur marchande.
Maria décide de demander la restitution de ce tableau ainsi que quatre autres inventoriés dans la succession « Ferdinand et Adèle Bloch-Bauer » dont elle a été spoliée. Elle s’adresse au musée qui fait la sourde oreille. Elle se rend sur place et s’adresse au gouvernement qui à son tour oppose une fin de non-recevoir. Maria porte l’affaire devant les tribunaux. C’est l’histoire de cette procédure qui nous est contée là. Pour l’Autriche, tous les coups sont permis, des points de droit pour savoir quel tribunal, dans quel pays est compétent jusqu’aux mensonges les plus éhontés en passant par le déni de réalité et la mise en accusation de Maria dont la vrai motivation serait une basse vengeance.
Réalisation
Simon Curtis, est un réalisateur et producteur de cinéma britannique. Il est notamment connu pour son film « My Week with Marilyn » 2010. Il fait aussi beaucoup de mise en scène de théâtre. Cela semble être habituel dans le monde du spectacle britannique qui paraît moins cloisonné qu’en France. Actuellement il travaille sur « Downton Abbey 2 » dont la sortie est attendue pour 2022. Accessoirement Ciné papy qui ne crache pas, de temps en temps, sur les potins, indique que Simon Curtis est le mari d’Elizabeth McGovern depuis 1992.
Qui fait quoi ?
Helen Mirren Maria Altmann
C’est l’une des plus grandes actrices anglaises actuelles. Tout ceux qui ont vu « The Queen » 2006 de Stephen Frears se souviennent de son interprétation de la Reine Elisabeth II rôle pour lequel elle reçut un Oscar. Elle a également été remarquée dans « Gosford Park » 2001 de Robert Altman.
Ryan Reynolds E. Randol Schoenberg
Un acteur qui se cherche et dont le début de carrière est aussi tumultueux que sa vie sentimentale. Toutes pleines de hauts et de bas. Il touche à tout, longs ou courts métrages, comédies ou drames, série ou blockbusters. Il est très convaincant dans le rôle d’Éric Randol Schoenberg, avocat américain qui va défendre la cause de Maria Altmann. Éric Schoenberg est le petit-fils du Musicien Arnold Schoenberg Là, il change de registre par rapport au film d'action « Sécurité rapprochée » 2012 avec Denzel Washington film assez convaincant lui-même. Depuis 2010 il collectionne un certain nombre de nominations à différentes récompenses
Daniel Brühl Hubertus Czernin
Acteur prolifique, peu connu de Ciné papy. Sa prestation dans le rôle du journaliste autrichien mérite d’être soulignée
Katie Holmes Pam
Avec une méchanceté que certains ne soupçonneraient pas ciné papy dirait que cette actrice est connue pour sa notoriété. Elle tient un certain nombre de rôles dans des séries télévisuelles qui assurent autant cette notoriété que les faits divers qui entourent sa carrière. C’est la série « Dawson » qui constitue sa plus célèbre participation. Elle a joué également dans une trentaine de longs métrages dont aucun, sauf erreur, n’a marqué l’histoire du cinéma
Elizabeth McGovern la juge Florence-Marie Cooper
C’est toujours un régal de voir ou revoir cette actrice au jeu particulier. Ciné papy qui n’est pas à une goujaterie près, souligne qu’elle a 60 ans. Sa carrière ayant débuté avec un film de Robert Redford en 1980 comprend une trentaine de film. D’abords « Ragtime »1981 : de Milos Forman puis « Il était une fois en Amérique », 1984 de Sergio Leone ou encore « La Servante écarlate » 1990 de Volker Schlöndorff. Sans oublier, bien sûr, son rôle de Cora Crawley, Comtesse de Grantham dans « Dowton Abbey » série anglaise au succès planétaire de 2010 à 2015
Temps forts
La vie d’une grande famille juive dans la Vienne d’avant le désastre.
La panique des Autrichiens peu de temps avant le verdict. Ils redoutent à présent de tout perdre et qui propose une transaction, eux qui hautainement, avaient jusque-là refusé.
Remarque
Ce film a le mérite de mettre en lumière, sans pathos ni fioriture, un problème auquel l’Autriche n’est pas prête à mettre fin. L’Autriche n’a pas été dénazifiée. Elle a immédiatement joué le rôle de victime annexée, oubliant le caractère festif et généralisé de « l’Anschluss ». Les Américains, par peur de voir ce pays rejoindre le bloc de l’est, a admis ce mensonge. Et c’est avec ce mensonge que ce peuple vit depuis quelques soixante-quinze ans.
En 1985 démarre l’Affaire Waldheim. Kurt Waldheim est chancelier d’Autriche et/ou candidat à cette fonction. Les recherches d’historiens ou de personnalités éminentes mettent en évidence, non pas la participation directe aux crimes contre l’humanité des nazis mais sa connaissance effective de ce qui se passait . La preuve est faite de son inertie devant ces faits atroces. La polémique fut mondiale. Les faux témoignages abondants, défendus bec et ongles par ses compatriotes. ICI
J’aime l’Autriche, en général tous les pays d’Europe centrale, mais avec un faible pour Vienne, Salzbourg et l’Autriche J’aime les Autrichiens peuple de grande culture qui ont si bien participé à leur façons à la survenance de l’art moderne avec par exemple « la Sécession » mais quand je suis dans ce pays ou parle de l’Autriche j’ai le cœur qui se serre pour cette sourde infamie.
Pax
Prochainement « Le procès du siècle»