Sitôt posé le pied à terre, je lui ai fait le coup, dans le style tonitruant de Gabin dans la traversée de Paris avec son Jambier, de le héler ainsi « Jancou ! »
Ça faisait un sacré bail qu’on ne s’était vu, 3 ans pile poils, depuis mon passage au café des Alpes à Chatillon-en-Diois.
8 août 2018
Brèves de comptoir au café des Alpes : Pierre Jancou prend Racines à Chatillon-en-Diois… Le Taulier toujours le premier ! ICI
Le ciel, ce dimanche 8 août, en milieu d’après-midi, hésitait, des échancrures de bleu offraient au soleil un peu d’espace, le vent charriait des masses grises de nuages, alors je décidai de traverser Paris sur un chemin tant de fois emprunté au temps du Pavillon des Canaux puis ces derniers temps pour d’autres amours. Je passai la Seine sur le Pont d’Austerlitz, longeai le bassin de l’Arsenal, Bastille, Richard Lenoir et je stoppai mon fier destrier noir face à la Chambre Noire.
Accolade, joie des retrouvailles, Pierre, toujours aussi chaleureux, me présente au boss de la Chambre Noire : Oliver Lomelli et à la belle Johanna qui met avec lui la main à la pâte. Nous papotons en terrasse, mais je ne vais pas vous en parler, c’est entre nous.
Je m’installe.
La suite en images :
Prendre le temps, observer les clients, je commence toujours par les grolles, ici les filles sont très birkenstock, les garçons tennis, décontraction, la terrasse est blindée, je suis un peu pompette mais la nourriture est savoureuse, goûteuse, et les vins sont tellement nus que je serais prêt à prendre un abonnement à La Chambre Noire pour y puiser de nouvelles découvertes. Ce dimanche soir était le dernier service avant la coupure aoûtienne. Je reviendrai dès la réouverture en septembre.
L’air était doux, je me laissai aller à ma satiété lorsque trois charmantes jeunes femmes survinrent, il n’y avait plus de places, je leur proposai de se poser à me table car j’allais lever l’ancre. Ce qu’elles firent. C’étaient des modeuses. Nous papotâmes. Elles me soumirent à un interrogatoire très féminin. Je me fis un plaisir de dézinguer les influenceuses de la Toile. Lorsque je pris congé, elles me dirent d’être prudent, je les rassurai. Bises à Pierre et Johanna, et c’est reparti pour une nouvelle traversée de Paris.
Retour cool Raoul, Paris au mois d’août est serein, je pédale le cœur léger, ce fut vraiment une belle soirée.