25 avril 2011
Éric Zemmour le Jean Nocher ou la Geneviève Tabouis du PAF : il a une fonction salutaire, j’ose même écrire sanitaire, un côté Destop bien utile. ICI
Le dit Zemmour, exploitant le fait qu’il n’est pas plus con que la moyenne de ses confrères, cultive son petit fonds de commerce avec la pugnacité et la constance de mes 2 épiciers tunisiens du boulevard Saint Jacques ouvert jusqu’à 2 heures du matin. Il besogne, normal pour une pute !( Au dire de Philippe Caubère, Zemmour fait la pute dans une émission de France 2 On n’est pas couché), ou avec son compère Éric Naulleau, Il se situe dans la tradition de la Droite Nationale de l’entre deux-guerres, le talent en moins. Il défend ces français qui sifflaient Karembeu, trop kanak à leur goût et qui avait le culot d’être l’homme de la blonde Adriana. Il sait tout, il a des opinions sur tout, et pour lui tout est de la faute de l’intégration européenne. Tel Candeloro il dévide ses figures imposées et, parfois, lorsque sa dialectique se heurte à la réalité il se risque à un double axel ou une triple boucle piquée.
Je ne fais pas partie de ceux qu’il irrite car je trouve qu’il a une fonction salutaire, j’ose même écrire sanitaire : il a un côté Destop bien utile. Bref, en dépit de ses frêles épaules, il porte le poids des non-dits d’une frange de la classe politique, et de sa bouche aux lèvres fines il délivre un message qui plaît à une partie de la France. Je l’écoute de temps en temps en me régalant de ses mimiques et de sa gestuelle car j’adore ce genre de type qui de sa chaire, sans avoir jamais rien fait d’autre de ses dix doigts – c’est démago j’en conviens, mais j’attaque là le polémiste pas le journaliste qu’il fut – se fait le héraut du petit peuple en endossant un discours un peu trop ample pour lui.
En 10 ans le petit Éric a fait son petit bonhomme de chemin, grâce à la nouvelle télé poubelle C.News du tout-puissant patron de Canal + Vincent Bolloré, il surfe sur la vague populiste, profite de la vacuité du discours des partis politiques, dit de gouvernement, qui ne gouvernent plus depuis que le Macron les a assassinés, pour lui, il l’a dit et écrit, « Marine Le Pen a toujours été de gauche ». Éric Zemmour, qui aura 63 ans cet été, se réclame d’une tradition gaulliste et bonapartiste, mais s’affiche plus nettement à l’extrême droite, sur une ligne bien plus radicale que Marine Le Pen. Il popularise volontiers la thèse du « grand remplacement » de l’écrivain Renaud Camus, a participé en septembre 2019 à la « convention de la droite » organisée par les amis de Marion Maréchal et a été condamné à trois reprises – en 2011, pour provocation à la discrimination raciale, en 2018 et 2020, pour provocation à la haine envers les musulmans.
Le 21 avril, il a signé une chronique dans Le Figaro sur Jacques Bainville. L’académicien monarchiste regrettait, au soir de sa vie, « de ne pas avoir participé à la vie politique de manière plus active », de ne pas avoir abandonné le journalisme et de ne pas avoir osé se lancer franchement dans l’action politique.
« Pourquoi si bien prévoir et pouvoir si médiocrement ?, écrivait Bainville. J’ai toujours eu le tort de ne pas viser assez haut. Excès de fausse modestie, fausse fierté ! Méfiance exagérée de soi-même, sentiment d’impuissance. »
Marine Le Pen, a estimé, le dimanche 6 juin, qu’une candidature à l’élection présidentielle de 2022 du journaliste du Figaro et éditorialiste star de C.News risquerait d’affaiblir « le camp national » à ce scrutin.
« Je suis profondément attachée à la démocratie (…), cela ne me pose qu’une interrogation : quel est l’intérêt de cette candidature ? » Selon la présidente du RN, « objectivement, c’est une candidature qui peut aider Emmanuel Macron à arriver en tête à l’élection présidentielle, ce que les sondages ne lui accordent pas pour l’instant ».
Elle n’a pas tort la Marine, après la veste des Régionales l’irruption du trublion Zemmour, même s’il est crédité d’un petit 5,5 % d’intentions de vote dans une enquête IFOP publiée par Le Point début juin, n’est pas une bonne nouvelle pour elle.
Et puis en sortant de chez moi vendredi dernier sur les panneaux qui bordent la ligne du métro aérien j’ai vu des affiches avec sa tronche de cake. J’étais pressé, je n’ai pas pris une petite photo, les affiches ont été détournées, pas par moi.
Bref, je me fous comme de ma première chemise de Zemmour, sa candidature à la Présidentielle n’est que le dernier avatar du cirque médiatique, mais elle est aussi le symptôme le plus parlant de la dégradation du fonctionnement de notre démocratie représentative.
Zemmour Président !
Dans ma Vendée crottée, au temps de ma jeunesse, le député Boux de Casson, Indépendants&paysans, déclarait sans rire « Si je présentais mon âne, ils voteraient pour lui… » Il fut balayé en 1958 par la vague gaulliste. J’aime beaucoup les ânes je ne ferai donc pas l’honneur à Éric Zemmour de le comparer à ce charmant animal. Zemmour n’est pour moi qu’un petit coq gaulois, dressé sur ses petits ergots foulant le tas fumier, agressif, couard, il chante faux, se rêve roi de la basse-cour, alors que, comme tant d’autres démagogues, il finira au fin fond des poubelles de l’Histoire…
Mais le petit Éric ne semble pourtant pas pressé de se lancer. Il faut dire qu’une candidature le priverait de l’audience conséquente de son émission sur C.News.
Et puis, les choses sérieuses vont se pointer :
- Les signatures à collecter…
- Le pognon à collecter…
Affaire à suivre…
1- La campagne d’affichage en faveur d’Eric Zemmour, nouvelle pierre sur le chemin d’une candidature à la présidentielle ICI
Des affiches « Zemmour président » ont fleuri sur les panneaux électoraux après la fin des régionales, à l’initiative de la galaxie de soutiens du polémiste, qui est en pleine structuration.
Par Samuel Laurent
Publié le 30 juin
L’opération de communication est réussie : lundi matin 28 juin, un peu partout en France, des passants ont pu découvrir des affiches « Zemmour président » collées sur les panneaux précédemment réservés à l’affichage électoral. De quoi interpeller médias et opinion, à moins d’un an d’une présidentielle pour laquelle le polémiste de la chaîne CNews affiche un appétit grandissant et au lendemain d’une élection marquée par le recul du Rassemblement national (RN).
Derrière cette initiative, des centaines de jeunes militants d’un collectif informel baptisé « Génération Z », du nom du serveur qui les réunit sur l’application de discussion Discord. « Ce sont 500 militants qui ont collé 10 000 affiches dans 86 départements », explique fièrement Stanislas Rigault, responsable de Génération Z. S’il se définit comme « de droite, mais pas d’extrême droite », ce jeune militant catholique, également fondateur d’un mensuel baptisé L’Etudiant libre, est passé par les bancs de l’Institut de formation politique (IFP), un organisme « libéral-conservateur » inspiré de groupes de réflexion privés républicains américains, qui se donne pour mission de former de jeunes cadres de droite.
Vieux de seulement trois mois, Génération Z réunit en ligne des fans d’Eric Zemmour, excités à l’idée d’une candidature du polémiste, plusieurs fois condamné pour provocation à la haine, à la présidentielle de 2022. « Il y a des profils très variés, des néomilitants qui ne s’étaient jamais intéressés à la politique mais aussi des jeunes issus des Républicains [LR] ou de l’UNI [syndicat étudiant de droite] qui ne se retrouvent pas dans l’offre actuelle », explique M. Rigault.
« Zapéros » devant « Face à l’info »
Génération Z déploie son énergie sur les réseaux sociaux, à coups de « mèmes » (images humoristiques virales) à la gloire de son champion, mais organise également des « Zapéros », où les militants se retrouvent pour regarder ensemble « Face à l’info », le rendez-vous quotidien d’Eric Zemmour sur la chaîne CNews.
« C’est assez fabuleux de voir des jeunes qui se structurent eux-mêmes », s’enthousiasme Antoine Diers. Ce directeur de cabinet à la mairie du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) est le porte-parole de l’association Les Amis d’Eric Zemmour, qui a financé l’impression des affiches ensuite confiées aux militants de Génération Z. Une opération financée par le mouvement grâce aux dons. Ils affluent, assure le jeune homme, pour qui « l’opération visait à montrer qu’il y a une galaxie Zemmour qui existe ».
De fait, la « galaxie Zemmour » commence à monter en puissance, essentiellement sur les réseaux sociaux, où elle est poussée par quelques militants bien connus des sphères de droite. Parmi eux, un autre ancien de l’IFP, Samuel Lafont, vétéran des campagnes numériques de François Fillon ou du Printemps français, une branche radicale du mouvement antimariage entre personnes de même sexe La Manif pour tous. Ces dernières semaines, les comptes consacrés à l’auteur du Suicide français (Albin Michel, 2014) ont fleuri, d’un mystérieux « Les femmes avec Zemmour » aux comités Zemmour de diverses régions.
« La galaxie Zemmour, une auberge espagnole »
Une partie de ces comités, qui avaient déjà organisé des campagnes d’affichage en faveur d’Eric Zemmour, ont une autre origine : ils sont nés dans le sillage du maire d’Orange (Vaucluse), l’ex-Front national Jacques Bompard, lui aussi favorable à une candidature du polémiste qu’il appelle de ses vœux depuis des mois. Il est également derrière une liste régionale « Zou », menée par la conseillère de Provence-Alpes-Côte d’Azur Valérie Laupies, dont l’une des trois propositions était explicitement d’appeler Eric Zemmour à se porter candidat. Elle a réuni à peine plus de 19 000 voix, soit 1,6 % des suffrages.
« Pour l’instant, la galaxie Zemmour est une auberge espagnole », reconnaît M. Diers, qui se prend à rêver d’une union des droites entre « militants orphelins » des courants souverainistes, catholiques, républicains… et déçus du RN. Parmi les derniers visuels lancés par Génération Z, on trouve de nombreuses variations autour de ce thème : mieux vaut soutenir Eric Zemmour que Marine Le Pen. Le polémiste a d’ailleurs multiplié les piques envers cette dernière, qui, en retour, le presse de se déclarer candidat.
M. Zemmour, crédité d’un petit 5,5 % d’intentions de vote dans une enquête IFOP publiée par Le Point début juin, ne semble pourtant pas pressé de se lancer. Il faut dire qu’une candidature le priverait de l’audience conséquente de son émission sur CNews.
« Peut-être qu’il faut passer à l’action »
« Il est très occupé par son livre », justifie aussi Antoine Diers. Cet ouvrage, à paraître, ne sera pas publié par Albin Michel, son éditeur historique. Selon Gilles Haéri, directeur général de la maison d’édition, la décision est justifiée par le fait que M. Zemmour lui a annoncé « son intention de s’engager dans la présidentielle et de faire de son prochain livre un élément-clé de sa candidature ».
« Le Z », comme le surnomment ses fans, se contente pour l’instant de faire des allusions indirectes à une candidature. « Peut-être qu’il faut passer à l’action », a-t-il ainsi lancé début juin lors d’un entretien à la chaîne YouTube Livre noir, fondée par l’ex-LR et proche de Marion Maréchal, Erik Tegnér.
Mais, selon M. Diers, une petite équipe constituée autour de Sarah Knafo, jeune énarque qui joue les conseillères politiques du polémiste, suit de très près les initiatives en cours. Outre Mme Knafo, un noyau dur d’une petite dizaine de personnes est ainsi à la manœuvre, parmi lesquelles François Miramont, un chef d’entreprise venu du centrisme, ou encore Pierre Meurin, ancien directeur des études de l’Institut de sciences sociales économiques et politiques, l’école fondée par Marion Maréchal.
Samuel Laurent
2- JEUNES LOUPS, COLLECTIFS... QUI SONT LES PERSONNALITÉS QUI PRÉPARENT LA CANDIDATURE ZEMMOUR?
Robin Verner
Le 08/07/2021
Il ne s'est pas encore officiellement déclaré mais de plus en plus d'incides laissent à penser que le polémiste Éric Zemmour se rêve en président de la République, ou à tout le moins en candidat à l'élection de 2022. Et il ne s'avance pas comme un homme seul.
On le sait, Éric Zemmour est une impressionnante machine médiatique. Entre les émissions de Zemmour & Naulleau sur Paris Première, ses heures quotidiennes sur CNews, ses livres - tous des succès de librairie qui ouvrent bien sûr à d'autres invitations audiovisuelles -, l'ancien chroniqueur de Laurent Ruquier enchaîne les passages télévisés comme autant de tribunes. Cette caisse de résonance n'a pu prendre qu'une profondeur supplémentaire ces dernières semaines alors que l'aspiration d'Éric Zemmour à se présenter à la présidentielle 2022 n'en finit plus de gagner en crédit.
Les dossiers et unes consacrés à sa possible candidature se succèdent dans la presse. C'était L'Express il y a un mois. Ce sont Valeurs actuelles et Paris Match ce jeudi. De ce binôme, le premier prétend en couverture éventer "les secrets d'un candidat", tandis que la manchette du second assure "Oui, il est candidat", ses pages intérieures proclamant même "il saute le pas".
Mais considérer Éric Zemmour comme une créature médiatique ou un homme seul, projeté sur l'avant-scène d'une certaine droite en désespoir d'une figure providentielle, au moins depuis que l'étoile du général Pierre de Villiers semble avoir pâli, serait une erreur. Sa proto-campagne présidentielle s'appuie au contraire sur des réseaux originaux, des personnages bien introduits - dont certains très connus des Français - le tout articulé par des petites mains et des chevilles ouvrières. On peut décomposer cette "galaxie Zemmour" en cercles concentriques.
Les "jeunes loups"
À tout seigneur, tout honneur. Au premier rang de l'équipe rapprochée d'Éric Zemmour, on remarque d'abord la présence de Sarah Knafo. Elle a d'abord passé une tête dans l'enquête dédiée par L'Express à l'essayiste début juin. Il faut dire qu'elle est la première pièce de son dispositif. Cette énarque de 26 ans est conseillère politique, désormais magistrate à la Cour des Comptes, après être sortie dans la "botte" (traduire, dans les meilleurs) de la célèbre école d'administration.
Ses tâches auprès d'Éric Zemmour sont aussi multiples et essentielles qu'officieuses. Elle l'accompagne dans ses déplacements, les organise le cas échéant. Comme en septembre 2019 où elle avait co-organisé la Convention de la droite, événement publique lors duquel le journaliste avait pris une nouvelle dimension, plus verticale, assumant cette fois de se placer derrière un pupitre pour développer ses positions, ses analyses, sa vision de l'avenir du pays.
Le compagnonnage entre celle qui était, en 2016, la responsable des "Jeunes avec Henri Guaino" et l'ex-chroniqueur de 20h10 Pétantes et On n'est pas couché est donc déjà ancien. Elle lui apporte un ultime coup de main, cardinal: au domicile de la jeune femme se tiennent des réunions lors desquelles elle le met en contact avec de jeunes enthousiastes, désireux de rejoindre le mouvement.
Est-ce au cours de l'une d'entre elles que Samuel Lafont a pris place à bord du train? Paris Match et Valeurs Actuelles mentionnent tous deux cet homme âgé de 34 ans. Ce spécialiste des réseaux sociaux, ex-membre de l'UNI - syndicat étudiant de droite -, a d'abord émargé à "La Manif pour Tous".
Longtemps militant au sein de la principale famille politique de la droite, il a ensuite participé à la campagne de François Fillon, avant de créer Damoclès, un site mixant articles d'opinion - au contenu parfois nébuleux - et pétitions. Désormais, il "anime la mobilisation en ligne", selon les termes qu'il a employés auprès de Paris Match. C'est-à-dire qu'il gère les comptes Tiktok, Instagram ou encore Twitter de son champion.
Pierre Mourin s'affirme comme un autre artisan de cette équipée qui s'annonce. Le jeune homme de 31 ans est en tout cas cité dans le numéro de Valeurs actuelles de cette semaine comme l'un des maillons les plus éminents du "staff" d'Éric Zemmour. Il est l'ancien directeur des études de l'Issep, l'école de sciences politiques lancée par Marion Maréchal. L'un des nombreux éléments démontrant d'ailleurs l'existence de passerelles entre le clan Zemmour et l'entourage de l'ex-députée FN élu dans le Vaucluse.
Il est décrit comme le responsable des campagnes d'affichage associées à Éric Zemmour.
Les "associatifs"
Ces campagnes ne sont pas seulement théoriques. Elles ont même connu une première application spectaculaire le 29 juin quand des petites mains ont collé des affiches "Zemmour président" à Paris, comme dans de nombreuses autres villes de France. Ce happening était l'œuvre du collectif "Génération Z", initialement élaboré il y a trois mois environ sur les réseaux sociaux. Celui-ci est chaperonné par Stanislas Rigault, 22 ans, ancien étudiant en droit, et chargé de mission à l'Institut de formation politique, comme le note Valeurs actuelles.
Ce dernier a estimé à "500" le nombre des fidèles de sa "Génération Z" auprès du Monde, en dressant une rapide typologie, évoquant des "néo-militants" mais aussi des "jeunes issus de LR et de l'UNI". Là encore, la photo de famille appelle à l'élargir. Car les affiches remises à "Génération Z" et collées par ses soins ont été imprimées aux frais d'un autre collectif: "Les Amis d'Éric Zemmour", reconnue depuis le 1er juillet en tant qu'association de financement de parti politique par la Commission des comptes de campagne.
Antoine Diers, 32 ans, en est le porte-parole. Cet expert en communication et ancien candidat de la droite aux municipales à Dunkerque en 2014 est aujourd'hui directeur de cabinet du maire du Plessis-Robinson, dans les Hauts-de-Seine. C'est ce nordiste qui a poussé Éric Zemmour à faire le déplacement jusqu'à la maison de la famille De Gaulle à Lille, le 18 juin dernier, d'après Valeurs actuelles. Onze jours plus tard, sur notre plateau, il expliquait le sens de son engagement:
"Éric Zemmour, aujourd’hui, est soutenu par des électeurs de la droite normale, la droite qui dit : ‘Nous, on est de droite, on a toujours voulu la sécurité, juguler l’immigration, une justice qui soit ferme et forte’. Éric Zemmour répond à ça."
Si ces personnalités, sans y être centrales, s'inscrivent donc dans le paysage d'une droite plus ou moins traditionnelle, on trouve auprès d'Éric Zemmour des visages sortis d'un autre sérail. Ainsi, le 19 mai dernier, Benjamin Cauchy, 41 ans, ex-gilet jaune ayant ensuite rejoint le Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan, posait entre lui et l'ex-RN Jean Messiha lors de la manifestation parisienne des policiers. Sa compagne a, de surcroît, pris la tête d'un groupe appelé "Les femmes avec Éric Zemmour", signale encore Valeurs actuelles.
· Les "cadors"
Parmi les proches d'Éric Zemmour, on remarque des trajectoires plus expérimentées, à l'exemple de Charles Gave, entrepreneur et économiste. Il est le président du think-tank "Institut des libertés". Ce libéral, proche par ailleurs de la droite dure, dîne régulièrement avec Éric Zemmour selon l'hebdomadaire conservateur.
Le profil de Pierre-Édouard Stérin est également cité par Paris Match pour ses affinités avec l'auteur pressenti pour la course suprême de 2022. Cet homme de 47 ans est le président du site La Fourchette et est à l'origine de la Smartbox. Il n'a pas de mission précise auprès du polémiste mais lui accorde une attention soutenue, selon l'hebdomadaire.
Le polémiste côtoie des personnalités davantage habituées au combat politique. C'est le cas au premier chef de Paul-Marie Coûteaux, 64 ans, ce personnage toujours marginal mais jamais hors du jeu qui aura fait du souverainisme sa seule ligne conductrice. Ancien conseiller au cabinet de Jean-Pierre Chevènement dans les années 1980, il a été élu député européen sur la liste de Charles Pasqua en 1999, le demeurant dix ans. Il s'est ensuite rapproché de Philippe de Villiers, avant de faire de même avec le FN (il a d'ailleurs présenté Florian Philippot à Marine Le Pen).
Paul-Marie Coûteaux et Éric Zemmour discutent en continu, selon Paris Match qui souligne que le premier a martelé au second qu'il se devait de porter une cravate dorénavant à la télévision, et surtout, qu'il relit le manuscrit du prochain livre du probable futur candidat. Ce même livre qu'Albin Michel a renoncé à publier.
Il a établi, pour le magazine, la cible électorale visée par Éric Zemmour, pointant: "Les deux Français sur trois qui croient en la France qui tiennent à l’autorité de l’Etat, qui pensent que la famille c’est un père, une mère, des enfants, et qui, pour cela, jugent nécessaire l’union des droites".
Cette union des droites, par-delà un schisme, selon lui, artificiel imposé de l'extérieur par François Mitterrand au RPR dans les années 1980 pour inhiber la droite vis-à-vis du lepénisme et le handicaper dans les urnes, est en tout cas l'une des idées les plus fréquemment répétées par Éric Zemmour durant ses interventions. Et celui-ci d'affirmer que la droite serait mieux inspirée d'abandonner ce complexe pour imiter justement François Mitterrand dans sa capacité à conclure une alliance avec un puissant et encombrant allié (alors le Parti communiste) pour mieux l'étouffer.
L'héritage puisé par le journaliste historique du Figaro à la source mitterrandienne ne s'arrête pas là: il attire même certains des anciens favoris du seul détenteur d'un double septennat présidentiel. En effet, Loïk Le Floch-Prigent, ex-PDG de la société Elf et de la SNCF, condamné pour abus de biens sociaux pour ses agissements à la présidence de la première, l'assiste également à sa manière. Le dirigeant issu de la sociale-démocratie rédige des notes à son intention, déjeune avec lui, les deux hommes profitant de la collation pour parfaire les connaissances économiques d'un Éric Zemmour qui revendique depuis longtemps le colbertisme comme doctrine économique.