Je me suis glissé, pendant une petite semaine, dans les plis de la France profonde, « mais où, mais où ?», me direz-vous, et là je réponds : « walou, walou… », ne comptez pas sur moi pour vous aider à me géolocaliser, comme on dit du côté de Google Maps.
Les parisiens descendent toujours quelque part alors que les provinciaux, eux, montent à Paris, tous les chemins mènent à Rome mais lorsqu’ils sont de fer c’est à Paris qu’ils sont réunis. Bref, j’ai fait mon balluchon, suis monté dans ma petite auto, cap au sud.
En face de chez moi, l’autoroute dites du Soleil m’ouvre les bras, elle porte le n°6 alors qu’autrefois, les congepés s’engouffraient direct dans la Nationale 7.
Nostalgie d’une Nationale 7 aujourd’hui tronçonnée, mais où sont donc passés les fameux Routiers où les routiers sympas de Max Meynier s’attablaient pour casser une graine et, concédons-le s’envoyer quelques canons dans le gorgeon. ICI
« Route des vacances/Qui traverse la Bourgogne et la Provence/Qui fait d’Paris un p’tit faubourg d’Valence /Et la banlieue d’Saint-Paul de Vence
Juillet pointait son nez et, sur les aires d’autoroutes, qui sont devenues des supermarchés, se mêlant aux gaulois, des belges, des bataves, des teutons, masqués, prenaient leur café tiré de monstrueuses machines à café. Si j’étais candidat à la Présidentielle, ce que je ne suis pas, et pourtant, sans avoir le melon, quand je vois ceux qui s’y ruent, je ferais campagne sur les aires d’autoroutes, elles sont le réceptacle de la France profonde.
Autre suggestion à l’attention des critiques gastronomiques qui nous gonflent avec leurs étoilés où la France profonde ne met jamais les pieds, « à quand une notation des horreurs proposées par les vendeurs de pétrole ? », les sandwiches y sont immondes, la malbouffe y est proposée à tous les étages. C’est pire que du temps de Jacques Borel. ICI
J’ai survécu grâce à mes œufs durs.
De mon périple, dont vous ne saurez rien, entre nous, rassurez-vous, c’est que je n’ai rien à dire, je retire tout de même une percée conceptuelle majeure : l’érection du concept de l’invasion des PC, dont je vous entretiendrai dans une prochaine chronique. Du côté de la côte atlantique, où je suis né, les PC étaient des Promènes Couillons, soit des gros bateaux à moteur. Mon nouveau concept s’en approche, on reste dans le domaine des shootés au carbone.
Arrivé à ce stade de la ponte de ma chronique, je fatigue…
Pour m’en tirer je vous offre cette publicité des Poulets de Loué, pauvre Didier prendre la porte si tôt, se faire sortir par des petits suisses, le coq s’en est retourné sur son tas de fumier pour chanter au grand déplaisir des nouveaux voisins parisiens.