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« Faire l’amour »
Si vous interrogez la Toile, les réponses sont prioritairement médicales et « sportives » : les positions, en littérature classique, je veux dire hors l’érotique, décrire cet acte demande beaucoup, si je puis dire, de doigté, si l’on ne veut pas verser dans la pornographie.
Je vous propose de lire cet extrait qui y réussit ; ce n’est que mon avis…
Elle mit alors A Bird In A Gilded Cage, ils ne dansaient plus vraiment, ils se serraient l’un contre l’autre en se balançant doucement. Avant la fin du disque, ils finirent de se balancer et échangèrent un baiser jusqu’à ce que la musique se taise.
Elle fit un pas en arrière et le regarda dans les yeux, les flammes de la cheminée se reflétaient dans ses pupilles. Puis elle défit le nœud de son ruban et laissa tomber ses cheveux en une cascade éclatante.
Les fantasmes qu’ils avaient entretenus s’avérèrent bien pauvres en comparaison de le réalité que lui offrit l’heure qui suivit. Sa nudité à la lumière des chandelles, la chaleur et le parfum de sa peau, sa langue sur la sienne, sur sa poitrine, sur ses reins…Son visage dans sa chevelure luxuriante, ses lèvres sur ses tétons, dans le nid épicé de son sexe. Ils étaient face à face, puis il se retrouvait derrière elle, au-dessus, en-dessous. On entendait leurs halètements dans tout l’appartement, leurs gémissements, le bruit de la peau qui frappait la peau. Il se sentait armé d’un gourdin, il s’étonnait de l’ampleur de son appétit, de son désir sans cesse renouvelé. Au bout d’un certain temps, elle le mena du lit jusqu’au fauteuil sans bras et le chevaucha en lui tournant le dos. Le fauteuil faisait face à une psyché et ils se regardèrent tandis qu’ils se livraient à leurs ébats. Son visage derrière le sien, ses mains sur ses seins.
Pages 255-256 Vies et Morts de Stanley Ketchel.