Je suis fou de la pasta italienne, chez moi je suis carbonara, Cacio e Pepe, bolognaise parfois, pesto vert et rouge, sèches ou fraîches, au beurre ou à l’huile d’olive, spaghetti, tagliatelle, macaroni, penne, fettucine, linguine, farfalle, fusilli, trofies, pappardelle, casarecce… etc.
Au restau je suis 100% Passerini et pour les bons produits italiens chez Alessandra Pierini RAP et la Grande Épicerie du Bon Marché.
Selon TripAdvisor, il y aurait 1.500 restaurants italiens dans Paris et sa périphérie – de la pizzeria basique à l'adresse élégante fréquentée par le Tout-Paris. La restauration italienne en France est un millefeuille d'enseignes, du pire au meilleur, décrit Massimo Mori.
Combien de ressortissants italiens à Paris ?
Je n’ai pas trouvé de statistiques officielles mais sur la base d’un petit calcul ci-dessous (1), ils sont entre 40 et 45 000.
(1) Selon les données officielles de l'AIRE (Anagrafe degli italiani residenti all'estero) les citoyens italiens résidant en France étaient 348 722 en 2007, puis 411 839 fin 2017. Ils sont 370 000 selon le rapport Italiens dans le monde 2010 de la Fondation Migrantes
Selon les études démographiques en France 1 étranger sur 10 habite Paris.
Alors vous comprendrez que lorsque je tombe sur L’Écume des Pâtes À la Recherche de la Vraie cuisine italienne de Tommaso Melilli, j’achète !
L’EURO de foot 2020 vient de débuter, en juin 2021, au stadio olimpico de Rome, par un match entre la Squadra Azzura et la Turquie. Reste encore un contentieux entre les footeux italiens et les footeux frenchies : le coup de boule de Zidane à Materazzi lors d’une finale de coupe du Monde perdue par les coqs ; et puis à Rome, autour du ballon rond on est Lazio ou la Roma.
À Rome, les tifosi se divisent entre «Laziali» et «Romanisti». Un choix qui illustre d'office l'appartenance à une classe sociale et s'impose comme un devoir «civique»
«Lorsque je confesse, je m'informe toujours pour savoir si le pénitent est tifoso de la Lazio ou de la Roma. Si la personne contrite m'avoue être «Laziale» les paters ne sont jamais moins de quatre. Pour les «Romanisti» je n'en donne qu'un seul, les supporters de la Roma ont déjà conquis la moitié du paradis», révèle Don Aristide, le prêtre du cercle sportif New Country Club qui rassemble les vieilles gloires de la Lazio et de la Roma. Un «aveu» qui fera trembler le Vatican, distant de quelques kilomètres…
Ainsi un rapide sondage révèle que la Lazio est le club de la périphérie, des couches sociales défavorisées, de ceux qui habitent les «castelli» sur les collines qui encerclent Rome; on trouve aussi des tifosi à Viterbo ou Frosinone distantes de 90 km. Une situation logique dans la mesure où le terme Lazio est le nom de la région.
A ce stade, c’est le cas de le dire, je sens que la mouche du coche peu portée sur le ballon rond, sauf pour le vin nu, pense que je déraille, il se goure. En effet, dès la page 10 du livre de Melilli, il est question d’un mystérieux tournoi de foot, la ligue des champignons, qui oppose les cuisiniers et les sommeliers qui travaillent à Paris.
« Notre vétéran s’appelle Giovanni Passerini. C’est le meilleur chef italien de Paris et l’un des plus célèbres de la ville. C’est lui qui, toute l’année conserve les tenues, et c’est aussi lui qui m’a fourni le maillot de la Lazio. Il a joué tous les matchs jusqu’à présent et il est ici en tant que président de notre fédération imaginaire.
Il a eu au moins trois vies, dont deux comme cuisinier, et dans ces eux vies il a connu tout le succès qu’il pouvait espérer. »
Si vous souhaitez tout savoir sur ces 3 vies vous savez ce qu’il vous reste à faire, c’est pages 17-18 et 29 à 46.
Et puis, je ne sais si Tommaso Melilli est complice, mais lorsqu’il traite du tavernier j’ai comme le sentiment qu’il va hameçonner PAX.
« Le tavernier – l’oste – est un personnage à la croisée des chemins.
Ce n’est pas un chef ou un cuisinier, bien qu’il puisse également jouer ce rôle. En tout cas, il représente la cuisine. Ce n’est pas un serveur, mais il apporte les assiettes à table et lave les verres ; et ce n’est pas un sommelier, car – à l’évidence – il serait stupide de demander au tavernier si son vin est bon.
L’un des meilleurs taverniers que je connaisse s’appelle Pierre Jancou. Il est suisse, mais il a passé une partie de sa vie en France et l’autre en Italie, comme Michel Platini. Il commence comme cuisinier et, à la viande, il préfère les pâtes et les légumes. »
Suivent les pages 168 à 171 sur l’Odyssée du dit Pierre Jancou.
Et puis il y a le chapitre sur le vin de la maison
« Nous sommes plutôt d’accord sur la façon dont les choses que nous mangeons devraient être faites, en théorie du moins : les tomates du jardin sont meilleures que celles du supermarché, qui sont fades et dont les racines n’ont jamais connu la terre ; en théorie du moins, nous sommes plutôt d’accord sur le fait que la viande d’un animal élevé en liberté dans les pâturages est bien meilleure que celle d’un animal vivant dans les cruelles conditions de l’élevage intensif. Je parle de théorie, de ce que nous préférons dans l’abstrait. La réalité est autre chose, laissons-là de côté pour le moment. En théorie du moins, nous préférons tous manger de la nourriture produite de manière artisanale.
Cependant, allez savoir pourquoi, quand il s’agit de boire, nous avalons allègrement des vins contenant une quantité invraisemblable de cochonneries. Le choix de Pietro, d’Andrea et de ceux qui ont travaillé avec eux chez Consorzio a dès le début été le suivant : servir des vins produits avec les mêmes critères que les légumes, la viande et le fromage qu’ils doivent accompagner. Cela vous semble-t-il logique, évident et cohérent ? Ça l’est.
Est-ce habituel ? Cela l’était-il il y a dix ans ? Absolument pas.
On peut définir ce type de vin de nombreuses façons : artisanal, paysan, propre, « vrai », naturel. C’est un type de vin qui a toujours été produit en Italie et ailleurs jusqu’au début des années cinquante, c’est donc le vin qu’on buvait durant l’âge d’or des osterie et des trattorias ; par la suite, peu de gens ont continué de le faire, car c’était difficile et pas assez rentable. C’est aussi le vin que certains se sont mis à produire ces dernières décennies. Ce n’est pas la même chose, car les gens qui l’ont fait dans les années cinquante et ceux qui le font maintenant ne sont pas les mêmes. Le vignoble n’est pas traité avec des pesticides ou des produits chimiques. Le vin est fait avec du raisin et, dans l’idéal, rien d’autre. Le jus fermente seul, il n’est ni filtré ni traité pour obtenir une couleur spécifique. Aucun conservateur ou autre produit n’est ajouté pour le rendre plus pétillant ou moins pétillant, plus fort ou plus léger. Parfois il sent mauvais, comme les personnes, et ce n’est pas agréable. Parfois il a le goût et l’odeur de choses que nous avons toujours connues puis oubliées, d’autres fois il a un goût que nous n’aurions jamais imaginé. Pietro et Andrea ont toujours pensé que si l’on ne pouvait pas accompagner leur nourriture avec de tels vins, cela ne valait pas la peine de faire ce travail : c’est grâce à des gens comme eux qu’aujourd’hui on parle de plus en plus de vin naturel. »
Les italiens en France : jalons d’une migration ICI
L’arbre généalogique de plusieurs millions de Français comporte une branche italienne, même si celle-ci n’est pas toujours visible ou bien identifiée en raison d’une progressive francisation des patronymes qui, quelles que soient les époques, traduit l’intégration jusqu’à la dilution au sein de la société. L’immigration transalpine est en effet ancienne.
« Je me suis résolu à partir » : les Italiens émigrent en masse ICI
Contrairement aux précédentes vagues d’émigration, ce sont surtout les jeunes diplômés italiens qui quittent le pays.
Par Marie Charrel
Publié le 04 avril 2019
Les « Italiens de Paris » du fascisme à l’après-guerre : artistes et expositions au service du rapprochement franco-italien ICI
Gli «Italiani di Parigi» dal fascismo al dopoguerra: artisti e mostre al servizio del riavvicinamento franco-italiano
Caroline Pane