C’est la Fleur Godart, la chouchoute de Butane&Degaz, qui, un soir, sur les hauts de Montmartre, au Grand 8, qui au bar, me fit goûter un étrange breuvage trouble, baptisé À Ligoter tirage de printemps 2010 Vin de France O de Moor.
Séduit, emballé, même que j’en servi un au MENU de l’épisode 18 de mon roman-culte L’Ouragan sur les Primeurs se prénomme Marie » qui secoua le TOUT BORDEAUX des GCC. ICI
Patchwork de tomates anciennes à la mozzarella di Buffala de Caserte
Coucou de Rennes méli-mélo de vieilles patates
Fromages : Boulette d’Avesnes, Maroilles et Salers
Dessert : feuilleté de fraises des bois
VINS : À Ligoter tirage de printemps 2010 Vin de France O de Moor
Vin de Pays de l’Hérault 2010 Catherine Bernard
Champagne Les Rachais brut nature Francis Boulard
Le 8 octobre 2012 je chroniquais
Le Faire-Part de naissance du nouveau bébé d’Alice et d’Olivier de Moor : le Taulier fait dans le carnet rose ICI
Comme Alice et Olivier de Moor sont des amis discrets ils n’avaient pas mis votre Taulier dans la confidence mais, lorsque leur enfant paraît sur l’écran de ses nuits blanches, à l’aurore, c’est pour lui la divine surprise, le plaisir de la découverte et venu le temps d’officier : d’être à sa manière l’officier d’état-civil de la Toile.
À la plume sergent major plongée dans l’encrier de céramique blanche, sur le grand registre des naissances il inscrit les noms et prénoms des parents et leur ascendance, en violet bien sûr, l’heure : 9 heures du soir, c’est mieux que 21 heures qui font très chef de gare – et quarante grosses minutes, le lieu : Courgis et le jour le dimanche 7 octobre 2012. Pour le prénom le vieil animal use d’encre sympathique pour laisser à votre imagination tout le loisir d’exercer son talent. Comme mon petit doigt m’a dit qu’Alice, venue du Jura a rencontré Oliver en 1992, à Chablis, donc 30 ans, voilà un bel âge pour donner naissance à un enfant. Cet enfant-là va leur permettre de conter leur histoire, car comme le dit si bien Alice, eux deux ont toujours voulu « faire du vin comme on raconte une histoire »
Et puis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts de la Seine, j’attendais avec impatience les deux nouveau-nés d’Olivier et d’Alice, des premiers crus en plus, et bien sûr je les ai trouvé chez ma dealer de vin nu, dont je tairais le prénom, ICI MÊME
Deux merveilles mes amis, des vins comme j’aime, j’adore même, nul besoin pour leur déclarer ma flamme d’une brassée de mots, genre fleurs, c’est d’un commun, je ne suis pas Bettane qui glose à la Tour d’Argent, avec son acolyte Desseauve, sur des vins apporteurs de capitaux publicitaires, faut bien faire vivre leur petite entreprise d’En Magnum ! Sur la photo ci-dessous, les 2 stars ont troqué costards-cravates pour être plus proche du terroir profond, chapeau Desseauve !
Pour m’informer j’ai demandé à Olivier d’éclairer ma lanterne et, bien sûr, il m’a répondu :
Bonsoir Jacques,
Les deux premiers crus que nous produisons sont des vignes que nous travaillons depuis 2017.
C'est donc notre deuxième récolte ici. Et pour une fois les rendements furent généreux. Comme la chaleur qui fut inquiétante jusqu'en fin de maturation.
Les Vau de Vey sont une parcelle très pentue sur un sol très marneux. D'exposition Sud-Est. Le problème est l'entretien de son sol dans un contexte de forte pente. On alterne labour au chenillard, fauchage ou passage du rolofaca suivant les conditions climatiques de la saison. Pour ce millésime le vin est un assemblage d'un élevage en foudre, futs et une petite partie en cuve. L'élevage a été de deux ans.
Le Mont de Milieu est une parcelle sur un premier cru renommé. Valérie Gavaud nous a proposé cette vigne en métayage. Nous nous partageons la récolte. Son nom viendrait qu'il marquait la limite entre Bourgogne et Champagne. L'exposition y est plein Sud. Et au milieu y coule la rivière, en dessous dans le fond de la vallée. On aperçoit le village de Chichée. La vigne est faite de deux parties, pour moitié d'une trentaine d'année et l'autre de soixante-dix ans. Les rangs sont très étroits 90 cm et nous avons choisi de faire travailler le sol par Cyrille Prestat et ses chevaux. La vigne est atteinte de cours-noué ce qui limite sa pousse et son rendement car les raisins du fait de ce virus, sont fortement millerandés. C'est à dire avec une très forte proportion de baies très petites, apyrènes et très concentrées. Le vin a été élevé de la même façon que le précédent sur ce millésime. Assemblage là aussi d'un foudre, quelques futs de 228 litres, et du reste dans une petite cuve inox. La mise en bouteille est faite deux ans après la récolte.
En espérant t'avoir répondu.
Bonne journée,
Olivier
Si vous m’aimez courrez vite chez votre caviste préféré pour glisser dans votre musette, Les Vau de Vey et Le Mont de Milieu vous partagerez avec moi le même plaisir…