Mercredi de la semaine dernière, sur le coup de 17 heures je décidai d’emprunter le nouveau couloir cyclable de la rue de la Rivoli. Temps gris, un peu de pluie, je pédale pépère, en face les grappes de cyclistes s’égaillent, je les surveille. Erreur, je fais un léger écart et mon pneu avant heurte une petite bordure reliquat de la piste d’avant : les services municipaux ne sont guère soucieux de notre sécurité. Je m’étale de tout mon long. Deux jeunes gens viennent à mon secours, m’aident à me relever. De suite je sens que je n’ai rien de cassé. L’un d’eux prend en charge mon vélo, l’autre m’accompagne à la pharmacie d’en face car je pisse le sang. Je m’inquiète de mes lunettes. Elles ont été ramassées, elles sont brisées mais les verres sont intacts. On m’y soigne. De retour dans le magasin où l’on a garé mon vélo le second jeune homme m’indique qu’il a appelé les pompiers. Ceux-ci me font monter dans le fourgon rouge, me palpent, prennent ma tension, consultent le médecin de service, m’entourent la tête d’un bandage. Je reçois mon bon de sortie et je décide de rentrer à la maison en poussant mon vélo. Exercice indispensable pour vérifier que je n’ai rien de cassé. Bref, j’ai le flanc droit tuméfié, ma rotule n’a pas souffert, il ne me reste plus qu’à prendre mon mal en patience. De mon expérience de la précédente chute je sais que le plus difficile sera la position allongée. Tel fut le cas, j’ai donc accumulé les nuits plutôt blanches mais y’a plus grave.
Une semaine vient de s’écouler, j’ai toujours le flanc douloureux mais je me suis adapté à la situation. Par bonheur j’avais des séances de kiné pour mon épaule gauche, ce qui m’a soulagé pour mes côtes. Je marche. J’ai levé le pied sur le clavier, si je puis m’exprimer ainsi. Première décision arrêt momentané de mon petit roman qui me semble faire l’objet d’une curiosité malsaine de la part de certains.
Bref, j’en suis là. Mon avenir cycliste est-il compromis ? Je ne sais. Lorsque la vieille carne sera de nouveau d’aplomb je prendrai ma décision.
Bonne journée sur mes lignes.