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19 mai 2021 3 19 /05 /mai /2021 06:00

Albert Finney

 

Aujourd’hui c’est « Les Leçons de la vie » (1993)

 

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« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez vous » fait on dire à Eluard.

 

C’est ce qu’il faut retenir à propos du pourquoi de ce film. 

 

Je lis, au générique de la présentation des programmes : Albert Finney. Chic, ma soirée est faite. 

 

Il suffit du nom d’un acteur présent sur ma liste d’acteurs préférés pour, sans plus, emporter mon adhésion. Un peu comme suivre, ipso facto, les informations du Taulier pour me rendre à Assignan au château Castigno ou à Chatillon-en-Diois voir la gueule que pourrait  bien avoir, et ce village, et Pierre Jancou. 

 

C’est comme ça, on ne se refait pas. Les élans du cœur ou rien.

 

Dans un premier temps je fus déçu. C’était bien Albert Finney mais je l’avais confondu avec Alan Bates, autre acteur fétiche que j’aime depuis le méconnu «  Le roi de cœur » d’Edouard Molinaro bide retentissant sur toute la ligne en 1966. Nous y reviendrons.

 

Je les confonds toujours comme je confonds toujours et encore ma droite et ma gauche etc.

 

Bien évidemment ils  ne se valent pas .Mais c’est toujours un plaisir de suivre un film dans lequel l’un ou l’autre joue.

Une fois mes idées remises en place, Le film.

 

Quelle est l’histoire ?

 

Andrew Crocker-Harris enseigne les lettres classiques depuis 18 ans à l'Abbey College, établissement d’enseignement très chic. Au fil du temps il s'est rendu très impopulaire aux yeux de ses élèves et de ses collègues. Dur et autoritaire, il était surnommé «Hitler des cinquièmes». 

 

Son départ, provoqué par une mise à la retraite anticipée, ne désole pas grand monde. Seule Laura, sa femme, n'est pas satisfaite de ce changement qui l'éloigne de Frank Hunter, son amant, un professeur de sciences, car son mariage tourne au désastre.

 

Alors qu'il doit quitter le collège, Taplow, l'un des élèves de Crocker-Harris, sera le seul à lui rendre hommage une dernière fois . Il lui offre une traduction de l'«Agamemnon» d'Eschyle qu’il a trouvé chez un bouquiniste et qu’il a acheté avec son argent de poche. 

 

Alors qu’il reçoit ce cadeau, il interroge Taplow qui se montre à la hauteur et prouve que cet élève a été plus proche de son enseignement qu’on aurait pu le croire. Ce geste va bouleverser le vieux professeur acariâtre qui continue à lire Eschyle devant Taplow. Subjugué, celui-ci  écoute le vieux maître qui montre enfin une véritable passion pour son sujet et lui donne un aperçu du professeur qu'il aurait pu être.

 

Tout accable les derniers jours de Crocker-Harris dans l’établissement. La prise de conscience des tromperies de sa femme. Le mépris dans lequel elle le tient, affiché en public. Le refus du directeur de le faire bénéficier des avantages usuels en matière de retraite. La demande qui lui est faite de bousculer, en sa défaveur, les préséances, la encore usuelles lors de la grande fête de la fin de l’année scolaire.

 

Sans que cela ne constitue une fin heureuse, il va trouver le courage de triompher de tout ce qui s'acharne contre lui.

 

Réalisation

 

Elle est de Mike Figgis un réalisateur britannique qui a su donner beaucoup de charme à ce film qui se déroule en lieu clos. Et cela, malgré l’agitation de la fête de fin d’année scolaire qui réunit parents, élèves, professeurs, anciens et tout en soulignant l’hypocrisie des relations sociales et la férocité feutrée comme seule les Anglais savent la distiller entre eux. 

 

Les fleurets sont mouchetés mais n’en blessent pas moins pour autant.

 

Bref il se dégage, grâce à l’élégance de la mise en scène, une sombre mélancolie à laquelle on s’abandonne sans déplaisir.

 

De Mike Figgis je connaissais et appréciais son premier film « Un lundi trouble » (Stormy Monday) tourné en décor naturel à Newcastle qui, rien que pour cela, mériterait le détour. Newcastle sert aussi de décor naturel au film La Loi du milieu  (1971) avec tient tient…Michael Caine. Nous reviendrons sur ces deux films.

 

Albert Finney

 

Lors de sa formation, il a Alan Bates et Peter O'Toole comme condisciples. 

 

Sa filmographie est impressionnante. Quelque 45 films. C’est un acteur exigeant et sollicité de toute part et par les plus grands metteurs en scène. Il entend rester libre avant tout car le théâtre reste une activité importante dans sa vie. 

 

En 1961 l'acteur hors normes refuse le rôle de Lawrence d'Arabie et un cachet de 100 000 dollars pour diriger une troupe théâtrale à Glasgow pour un salaire modique de vingt dollars par semaine. 

 

En 1962, il tourne « Tom Jones », comédie picaresque  ou il virevolte dans le rôle de ce personnage de mauvais garçon sympathique. Cette performance le sacre star et lui vaut sa première nomination à l'Oscar.

 

Il refuse le star système . « Dans le Crime de l’Orient Express »sa composition toute personnelle d’Hercule Poirot, a enthousiasmé public et critique ( un peu moins votre serviteur) Cependant, il refuse de reprendre le rôle pour « Meurtre sur le Nil » qui écherra à Peter Ustinov.

 

Un petit mot pour Michael Gambon qui interprète le rôle du Docteur Frobisher directeur de l'Abbey College . Il se sépare avec une joie non dissimulée de ce professeur encombrant, d’une autre époque et qui fait tache sur l’image de modernité qu’un établissement de son standing doit présenter. 

 

Avec sa désinvolture à l’égard de Crocker-Harris, il joue à la perfection de sa morgue, mais aussi de sa feinte compréhension des parents d’élèves n’accordant de l’intérêt qu’aux plus riches ou au plus haut dans l’échelle sociale .Tout le chic de l' Old England »

 

Pax

 

Prochainement « La Rose et la flèche »

 

Le légendaire Albert Finney s'est éteint à 82 ans ICI

Paris Match ||Mis à jour le 

 
Albert Finney au côté de Julia Roberts dans «Erin Brockovitch, seule contre tous».
Albert Finney au côté de Julia Roberts dans «Erin Brockovitch, seule contre tous».Universal Pictures / Columbia Pi / Collection ChristopheL/AFP
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