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29 mai 2021 6 29 /05 /mai /2021 06:00

 

Le président français a préféré ne pas répondre. Car le sujet est explosif.

 

OPINION

Richard Werly

Publié mercredi 28 avril 2021

 

L’Insee, l’institut national français de la statistique, aime d’ordinaire empiler les chiffres. Un classement annuel, pourtant, échappe aux mathématiques: celui des prénoms les plus utilisés au pays de Molière, de Voltaire et de Napoléon. Résultat pour 2019: Emma et Gabriel restent, selon l’Insee, les plus populaires devant Jade, Louise, Léo, Raphaël… Les deux premiers caracolent en tête depuis 2017. Tandis que, dans le peloton de tête des dix premiers, figurent aussi Anna, Maël, Manon, Nathan et Jules…

 

Vous avez bien lu. A lire ce classement basé sur les actes de naissance, les prénoms typiquement français se portent plutôt bien. Et pourtant, voici que l’incendie des patronymes s’est remis à flamber le 18 avril, lors d’une visite d’Emmanuel Macron à Montpellier, dans le quartier de la Mosson, présenté souvent comme l’un des plus pauvres de la capitale de la région Occitanie. Une habitante, membre du conseil de quartier, l’interpelle alors face caméra sur le thème de la mixité sociale: «Mon fils, qui a 8 ans, m’a demandé si le prénom Pierre existait vraiment ou si ça n’était que dans les livres. […] Cela m’a vraiment choquée.» Le chef de l’Etat français hausse les sourcils et reste coi. Les caméras des chaînes d’information filment la scène qui, bientôt, repasse en boucle sur les écrans. Le prénom Pierre – issu du latin petrus, traduction du mot grec πέτρος (petros) signifiant… «pierre» (souvent évoqué, à l’origine, dans le sens de «pilier» ou de «fondation») – devient soudain une sorte de grenade dégoupillée. Puisque plus personne ne porte ce prénom, la «francité» doit être en train de disparaître. «Il n'est pas impossible que les Pierre et Corinne de France ne soient pas exagérément enthousiastes à l'idée d'évoluer dans un environnement urbain qui leur donnera la désagréable impression d'être devenus minoritaires dans leur propre pays» assénait samedi dans Le Figaro le chroniqueur souverainiste Mathieu Bock-Coté

 

« Vivre en France, et y naître, implique-t-il de donner à ses enfants des prénoms bien français? »

 

Cette guerre des prénoms n’est pas une surprise. Un éditorialiste en a fait l’une de ses lignes d’attaque pour dénoncer l’immigration de masse et ses conséquences sur les cours d’écoles de la République: Eric Zemmour. En septembre 2018, sur un plateau de télévision, le polémiste du Figaro et de CNews – objet depuis quelques jours d’une plainte pour harcèlement sexuel pour des faits prétendument commis en 2004 – s’en prend à celle supposée lui apporter la contradiction: Hapsatou Sy, animatrice et chroniqueuse d’origine africaine. «Votre prénom est une insulte à la France», lâche-t-il, ce qui lui vaudra d’être renvoyé devant la justice pour «injure raciale» après dépôt d’une plainte par l’intéressée.

 

La suite ICI 

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commentaires

P
heureusement que je ne porte pas ce prénom là.!!!ça me désolerais.<br /> ça rappelle Chirac à la foire de Brive, à un paysan:" rappelle moi comme nt tu t'appelles" l'autre tout fier: " DUPONt', l'autre "ça je sais, c'est ton prénom que je te demande" , dix voix de plus
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P
Prénom, le mal nommé puisqu’il devrait venir avant le non et que dans les documents officiels il vient toujours derrière alors que comme le petit cheval blanc il devrait être devant.<br /> Il en faut peu à la mouche du coche direz vous mais je suis toujours choqué quand je lis sur les boites aux lettres ou les sonnettes de portes d’entrée des étiquettes avec « Dupont Henri ». On se croirait à l’armée !<br /> Le plus amusant c’est que dans le « Top ten »* des noms de famille (le cuistre de service aurait dit patronyme, mais c’est samedi et il a pris son ouiken) dans ce « Top ten » donc il y a six prénoms, Martin, Bernard, Thomas, Robert, Richard, Laurent. Si on passe aux douze premiers on en trouve huit. J’imagine les parents Martin, facétieux, appelant leur garçon Martin ! Il y en a. De toutes façons se sera toujours deux prénoms qui constitueront l’identité de la personne. Il n’y a qu’à l’écrit qu’on pourra faire la différence puisque l’usage veut que le prénom, sauf l’initiale soit écrit en minuscule. Mais là, autre problème. Comment répondre à un courrier signé Dominique Martin ? Chère Madame ou cher Monsieur ?<br /> La mouche à résolu le problème en de donnant plus de cher.e ** à qui que ce soit et en commençant ses courriers par un simple « Bonjour, »<br /> Quand à « Pierre », je me marre. Les Saintes Écritures nous dit on rapportent l’installation de Pierre comme premier leader maximo de la chrétienté. « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirais mon Église » Ah bon ? Et les Anglais, ils font comment ? « You are Stone… » !<br /> Fini, les petits rigolos, plus de jeux de mots. Saintes les Écritures ? Peut être. Mais l’Église c’est autre chose. Et elle voudrait qu’on la prenne au sérieux ?<br /> Mais pour ce que j’en dis…<br /> <br /> * Faut pas désespérer, elle y vient au globish cette vieille réac de mouche du coche<br /> ** C’est ça l’écriture inclusive ? Et que fait t’on de l’accent sur le « chère » ? Ce n’est pas<br /> par ce qu’elle collectionne les fautes d’orthographe comme personne que la mouche du coche va vous faire grâce d’un accent.<br /> <br /> <br /> P.S. Une anacoluthe se cache dans le texte.
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