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7 avril 2021 3 07 /04 /avril /2021 08:00

 

Une « bat bomb » pouvait contenir jusqu’à 1000 chiroptères en hibernation

Les malheureuses chauves-souris n’ont jamais eu très bonne presse dans le bon peuple de chez nous.

 

Dans le monde occidental, les chauves-souris suscitent la peur, et une forte répulsion, un certain mystère, par méconnaissance le plus souvent ! Animaux nocturnes, elles ont enflammé l'imagination des Hommes. ICI 

Mythes et légendes

 

En Occident, depuis des siècles, les chauves-souris ont hanté l’imaginaire des hommes. Perçues comme des bêtes diaboliques au Moyen Âge, elles entraient dans la pharmacopée des sorcières, on les clouait sur les portes des granges et, pour sortir la nuit, les filles se couvraient la tête afin qu’elles ne s’incrustent pas dans leurs cheveux.

 

Avec les coquecigrues et les loups garous, ces étranges « oiseaux » nocturnes devenaient des vampires. Les légendes de Transylvanie se sont répandues en Europe puis dans le monde. On en trouve la trace encore aujourd’hui dans des romans et des films à succès. Et même la malédiction de Toutankhamon, surgie après la mort de plusieurs archéologues ayant pénétré dans les tombes des pharaons, fut attribuée à leur pouvoir maléfique.

 

Dans le Nouveau Monde aussi, elles étaient redoutées et adorées. On trouve chez les Mayas des représentations de Camazotz, ce seigneur des chauves-souris, maître de la pénombre et assoiffé de sang.

 

Mais, dans ce continent, les hommes ont des raisons de les craindre, car les chiroptères d’Amérique comptent trois espèces hématophages : du Mexique au Chili et au Nord de l’Argentine, elles s’attaquent aux petits animaux, et même au bétail. Grâce à leurs incisives acérées, elles leur infligent des morsures par où s’écoule le sang dont elles se nourrissent en le léchant (et non pas en le suçant) d’autant mieux que leur salive a des propriétés anticoagulantes. Ce faisant, elles peuvent transmettre la rage aux troupeaux. C’est pourquoi les paysans cherchent à les détruire en brûlant et dynamitant les grottes où se trouvent leurs gîtes.

 

En Europe, la modification des espaces ruraux, l’utilisation des insecticides et des pesticides depuis des décennies (destruction des insectes, imprégnation des charpentes) provoquent des empoisonnements directs ou indirects. Leur nombre se raréfie. C’est pourquoi elles sont classées comme « vulnérables » et désormais protégées par des lois (statut de protection de la faune, voir ICI.

 

La suite ICI 

Covid-19

Le nouveau coronavirus serait présent dans la chauve-souris depuis au moins 40 ans ICI 

 

Une équipe de chercheurs internationaux suggère que le SARS-CoV-2 qui cause la pandémie circule chez la chauve-souris depuis plus de 40 ans.

Laboratoire, pangolins, chauve-souris ou une combinaison des deux… La question de l’origine du coronavirus continue d’attiser la curiosité des chercheurs du monde entier. Une énigme d’autant plus difficile à résoudre que les coronavirus ont la faculté de se recombiner, rendant l’identification de son origine compliquée. Les chercheurs ont dû reconstruire l’historique de ces recombinaisons pour comprendre le cheminement du virus et de ses évolutions. Ils ont publié leurs résultats mardi 28 juillet dans la revue Nature Microbiology.

Revenons à ma question-titre :

 

 

Le 7 décembre 1941, Lytle S. Adams, un dentiste de 60 ans originaire de Pennsylvanie, alors en vacances, visite le parc national des grottes de Carlsbad. Situés dans les montagnes Guadalupe, au Nouveau-Mexique, ces grottes abritent des milliers de chauves-souris.

 

Sur le chemin du retour, il apprend l'attaque de Pearl-Harbor. Adams, à l'origine de plusieurs idées originales et novatrices, imagine un plan d'un nouveau genre, dans lequel les chauves-souris joueraient le rôle principal. Partant du fait qu'un très grand nombre d'habitations et de bâtiments japonais sont fabriqués en bois et en papier, ce qui les rend particulièrement inflammables, et sachant que les chauves-souris ont pour caractéristique de nicher dans tous les recoins des villes, il est persuadé qu'un grand nombre d'elles, porteuses de petites bombes incendiaires, pourraient réduire en cendres une agglomération en un temps record. Adams étudie ces mammifères et constate qu'ils peuvent emporter une charge équivalente à trois fois leur poids. De plus, ces créatures ont l'avantage d'hiberner – période durant laquelle ils n'ont besoin ni d'être nourris, ni d'être entretenus –, de voler dans l'obscurité et d'être présentes en très grand nombre sur le territoire national.

 

CM2 Dolomieu

 

Lytle Adams projette de recueillir un million de chauves-souris en phase d'hibernation, de fixer sur leur dos des micro-charges incendiaires à allumage programmé, de placer un millier d'entre elles dans une bombe factice à alvéoles et de créer des milliers de ces bombes. Ces bombes seraient ensuite transportées par avions et larguées de nuit au-dessus du Japon. Avec l'aube, les mammifères se cacheraient dans des endroits sombres – les greniers notamment. Les micro-charges seraient mise à feu peu après le lever du soleil. La ville ciblée s'enflammerait alors.

 

Le 12 janvier 1942, Adams envoie son projet à la Maison-Blanche. Il est ami avec Eleanor Roosevelt la femme du président.

 

« Cet homme est loin d’être un imbécile, aurait commenté Roosevelt. C’est une idée complètement folle mais qui vaut la peine qu’on s’y intéresse. »

 

Roosevelt donne le feu vert au projet et recrute Adams.

 

Louis Fieser, l'inventeur du napalm, est chargé de concevoir des engins incendiaires de taille réduite destinés à être fixés sur les chiroptères. La Commission nationale de recherche pour la défense est chargée de coordonner et d'enquêter sur la faisabilité d'un tel projet. Après une année d'études, en mars 1943, les chercheurs présentent leurs conclusions. L'US Air Force est suffisamment impressionnée pour donner l'autorisation de commencer les essais.

 

À cette occasion, le projet prend le nom de "X-Ray", et les militaires sont chargés de localiser les principaux foyers de chauves-souris au Texas, d'en capturer des milliers avec des filets et de mettre au point un conteneur en forme de bombe à alvéoles à 26 plateaux, à 40 compartiments chacun, pouvant accueillir 1040 chauves-souris en hibernation – celles-ci ayant été préalablement placées dans des bacs à glaçons réfrigérés. Après son largage, la bombe est ralentie par l'ouverture automatique d'un parachute, atténuant ainsi la pression et assurant une bonne séparation des plateaux après largage des parois, afin de permettre aux volatiles de se réchauffer, de se réveiller et de prendre leur envol dans de bonnes conditions.

 

Des essais sont pratiqués dans le désert la suite ICI 

Pendant l'année suivante, 2 millions de dollars (l'équivalent de 25 millions de dollars selon la valeur courante), furent dépensés pour tester la théorie d'Adams. (...) L'armée pensait que les bombes chauves-souris pouvaient en effet fonctionner.»

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commentaires

P
Un vieux problème américain ça, les souris. Qu’elles soient chauves ou non.<br /> Déjà en 1937 John Steinbeck prix Nobel de littérature, excusez du peu, nous donnait son point de vue avec un de ses écrits les plus connus : « Des souris et de hommes » Superbe mais guère réjouissant.<br /> Quand à la bombe, plus réalistes, ils ont vite trouvé une substitution tellement réjouissante qu’ils n’ont pu résister à l’employer une deuxième fois<br /> Mais pour ce que j’en dis…
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