Le Montana est l’incarnation du Grand Ouest américain, avec son vaste paysage intact qui ne demande qu’à être exploré. Avec seulement un million d’habitants et plus d’animaux sauvages que d’êtres humains, le Montana donne un nouveau sens à la notion de « grands espaces ». Depuis les sommets vertigineux des Rocheuses à l’ouest, avec leurs lacs et leurs prairies alpines vierges, jusqu’aux plaines vallonnées et aux badlands spectaculaires à l’est, le Montana regorge de possibilités infinies pour découvrir ses paysages époustouflants, sa faune envoûtante, son riche patrimoine culturel ainsi que le charme de ses petites villes.
En 1998, Robert Redford tourne L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux. Adapté du best-seller de Nicholas Evans, il raconte l'histoire vraie de Buck Brannaman, un soigneur "chuchoteur" qui dialogue avec les chevaux…
Il s'agit du cinquième film en tant que réalisateur de l'acteur américain. Avec cette adaptation tirée d'une histoire vraie, ce passionné d'environnement livre une ode à la nature et l’écologie. Les magnifiques paysages du Montana apportent un charme indéniable à ce film humaniste.
Robert Redford évoque Buck Brannaman, l'homme qui a inspiré le héros de son film : « C'est un cowboy qui vit au milieu des chevaux, il les connait bien. Mais il passe le plus clair de son temps à animer des stages pour apprendre aux gens à se comporter différemment avec leurs chevaux. Les gens peuvent se connecter et communiquer avec leur animal, à ne plus les battre ou les attacher, à ne plus en faire des esclaves ».
Buck Brannaman décrit ainsi sa pratique : « C'est un mode de communication entre l'homme et le cheval, plus subtil, plus fin. Ils ont tous deux un rôle : le cheval suit, l'homme est le leader mais ça ne rend pas l'homme meilleur que le cheval pour autant ».
Kristin Scott-Thomas, en français, évoque ainsi sa rencontre avec Redford : « Quand je suis arrivée à Los Angeles pour le rencontrer, je me suis trouvée comme toute midinette, complètement idiote avec les genoux qui tremblaient… en train de glousser. Épouvantable. Il m'a sauvé – parce qu'il a l'habitude de voir des femmes un peu gags devant lui – il m'a remonté… Mais c'était surtout le metteur en scène qui m'intéressait. »
À noter : L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux marque également le premier grand rôle, à tout juste quatorze ans en 1998, de la jeune Scarlett Johansson.
L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux
1998 américain Réalisé par Robert Redford 2h43 avec Robert Redford, Kristin Scott Thomas, Sam Neill
On aime beaucoup
Télérama
Critique par Pierre Murat
Un cheval blessé. Une adolescente. Un guérisseur sage. L’étonnant, c’est que Robert Redford ait métamorphosé ce roman-photo vaguement new age en drame au lyrisme tranquille, à la manière d’un John Ford, par exemple, avec son sens de l’espace et la beauté des sentiments. De toute évidence, le personnage principal, c’est Annie, la mère, qui va chercher ce mec bizarre qui a la réputation de « murmurer à l’oreille des chevaux » pour mieux les guérir. Parce que Annie est interprétée par Kristin Scott Thomas et le guérisseur par Robert Redford, on devine bien que ces deux-là seront attirés l’un par l’autre. Mais la naissance du sentiment amoureux entre cette New-Yorkaise snob et ce solitaire un peu triste est filmée avec sensibilité et drôlerie. C’est cette fragilité qui séduit. Cette capacité à saisir au vol, entre deux moments contemplatifs, des instants apparemment insignifiants mais pourtant intenses.
Voici l'homme qui murmure à l'oreille des chevaux
Par Sébastien Morelli
Le 2 mars 2007
IL EST L'HOMME qui a inspiré le best-seller de Nicholas Evans, « L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux », adapté au cinéma par Robert Redford. Monty Roberts, le célèbre chuchoteur américain, créé l'événement en venant pour la première fois en France, et c'est le haras des Grands-Champs à Bois-le-Roi qu'il a choisi. « Je suis très flatté, savoure Marcel Rozier, le propriétaire du haras. Je ne connais pas ce type, mais il a une cote incroyable, je suis vraiment curieux de le voir travailler.»
Il déchiffre le langage des mustangs sauvages
Ce n'est pas la première fois que Marcel Rozier accueille un chuchoteur. « Avant, je n'y croyais pas spécialement. Chacun a sa manière d'aborder un cheval. Mais eux, ils en prennent un qu'ils ne connaissent pas, ils l'étudient avec des gestes... c'est impressionnant. J'en ai vu un s'occuper d'un cheval qui refusait de monter dans un van. Au bout d'une heure, le problème était réglé. »
Monty Roberts est né en 1935 à Salinas, une petite bourgade de Californie. Ses parents tiennent un ranch et le petit Monty apprend très tôt à monter à cheval. Il débutera sa carrière en doublant des stars de cinéma dans des westerns, ou James Dean dans « A l'est d'Eden ».
Mais c'est pour sa méthode de dressage qu'il est aujourd'hui mondialement reconnu. Son père, dresseur, traitait les chevaux à la rude en soumettant l'animal à l'homme par la peur, raconte Monty dans sa biographie. Il va prendre le contre-pied de cette méthode.
En étudiant des mustangs sauvages, il déchiffre leur langage, qu'il baptise « Equus » et fonde sa méthode de dressage et de débourrage sur la confiance entre l'homme et l'animal. Cette façon de faire, le « join up » (la rencontre), est exempte de brutalité, faite de gestes doux, de chuchotements... En quelques heures, Monty Roberts vient ainsi à bout des chevaux les plus récalcitrants.