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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 15:00

 

Né à Saint-Nazaire en 1939, cet ancien gardien avait remporté les 2 premiers titres de champion de France du club, en 1965 et 1966, sous les ordres de José Arribas. Il a gardé le but du FC Nantes pendant 12 saisons, de 1956 à 1968, participant à 144 matches sous le maillot jaune et vert.

 

Nous ne sabrerons pas le champagne : le «football sans vedettes» de José  Arribas contre le «football des lopettes» de Raymond Domenech - Le blog de  JACQUES BERTHOMEAU

 

Daniel Eon a été international français à trois reprises, étant même capitaine contre la Roumanie (1-2) et l'URSS (2-4) en 1967. Il devait participer au Mondial 1966 mais il s'était rompu le tendon d'Achille lors de la 38e et dernière journée du Championnat contre Cannes (5-1). Il s'était blessé en sautant de joie pour célébrer le 36e but de Philippe Gondet.

 

Destins brisés (6/10) : Daniel Éon, une joie éphémère ICI 

Pressenti pour garder le but des Bleus à la Coupe du monde 1966, le Nantais se rompt le tendon d'achille en fêtant le but de son partenaire Gondet.

C'est un moment de joie et de communion, comme seules les fins de saison peuvent en réserver, parfois, aux équipes en pleine réussite. Il y a quelques secondes, Philippe Gondet, l'avant-centre du FC Nantes, a inscrit son troisième but personnel du jour contre l'AS Cannes. On joue la 38e et dernière journée, le score est alors de 5-1. Les Canaris, sacrés champions de France depuis quelques semaines déjà, paraissent irrésistibles au soir de ce 11 juin 1966.
«Quand les gars reprirent leur calme pour regagner leur place afin d'engager au centre du terrain, on constata que Daniel demeurait à terre...»
Dans son but, le gardien Daniel Éon n'y tient plus, il veut participer aux réjouissances. Sans que ses coéquipiers y prêtent attention, il se précipite hors de sa surface de réparation pour fêter Gondet qui atteint à ce moment précis le total de 36 buts, le record absolu sur une saison en D1 ! Arrivé près de ses coéquipiers, Éon saute en l'air pour célébrer son ami buteur. Patatras, le tendon d'Achille de sa cheville droite cède. Douleur, stupeur, il s'effondre. Catastrophe ! «On ne s'en est même pas aperçu, racontera plus tard François Magny, le milieu nantais. Mais quand les gars reprirent leur calme pour regagner leur place afin d'engager au centre du terrain, on constata que Daniel demeurait à terre...»

à gauche : Eduard Streltsov / à droite : Jean-Jacques Marcel /  France - URSS le 21/10/1956 à Colombes (L'Equipe/L'Equipe)

14 janvier 2007

Nantes-Rennes à Marcel Saupin en mai 68 ICI 

 

 

Avec Marie, en cette fin de journée, nous sommes assis dans les tribunes du vieux Stade Marcel Saupin, au bord de la Loire, tout près de l'usine LU pour assister au match de solidarité en faveur des grévistes, entre le FC Nantes et le Stade Rennais. En ce temps-là, les footeux, parties intégrantes de la vie des couches populaires venant les supporter match après match, osaient mouiller le maillot, prendre parti  pour eux. José Arribas, l'entraîneur des Canaris, républicain espagnol émigré, à lui tout seul personnifiait cette éthique.

 

 

Le stade semblait abasourdi, comme si on venait de lui faire le coup du lapin. Les Gondet, Blanchet, Budzinsky, Le Chénadec, Suaudeau, Simon, Boukhalfa, Robin, Eon, conscients de la gravité du moment, nous offraient un récital de jeu bien léché, à la nantaise comme le dirait bien plus tard, un Thierry Rolland revenu de ses déboires de mai. Il fera partie de la charrette de l'ORTF.

 

 

Comme quoi, mai, ne fut pas, contrairement à ce nous serine l'iconographie officielle, seulement un mouvement de chevelus surpolitisés. Marie, ignare des subtilités de la balle ronde, applaudissait à tout rompre. A la mi-temps, en croquant notre hot-dog, dans la chaleur de la foule, sans avoir besoin de nous le dire, nous savions que ce temps suspendu que nous venions de vivre marquerait notre vie. Nous ne serions plus comme avant. Lorsque l'arbitre siffla la fin du match, l'ovation des spectateurs, surtout ceux des populaires, sembla ne jamais vouloir s'éteindre. C'était poignant. La fête était finie, personne n'avait envie de retrouver la routine du quotidien. Dans la longue chenille qui se déversait sur le quai, le cœur serré je m'accrochais à la taille de Marie comme à une bouée.

 

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commentaires

J
A quand la suite du roman??
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P
on ne dira jamais assez l'influence des Marie aux yeux bleus (très) sur la vie de l'étudiant Nantais
Répondre
P
... et moi donc. Mon héros de l'époque s'appelait Jacky Simon, l'élégance suprême du jeu pour mes jeunes yeux. <br /> Il est déjà parti préparer les limites du terrain où ils se retrouveront, la haut, dans mes souvenirs.
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