Julien Denormandie, ci-devant Ministre de l’Agriculture, peut bien réclamer à corps et à cris que les agriculteurs doivent être justement rémunérés, ça me rappelle l’un de ses prédécesseurs, lors de la dernière grande crise du lait, Bruno Le Maire, en 2010, qui entonnait le même couplet. Martial, il déclarait à Ouest-France : « La loi de modernisation de l'agriculture, votée par le Parlement le 13 juillet, prévoit la mise en place de contrats entre producteurs et industriels d'une durée d'un à cinq ans. Des contrats qui portent sur les volumes et la rémunération. Ce dispositif, qui sera obligatoire au 1er janvier 2011, est un changement radical pour l'avenir de la filière.
Tout le monde va jouer le jeu ?
Tout le monde devra s'y plier. Et si aucun accord n'est trouvé, l'État fixera lui-même les modalités des contrats. Ces contrats sont la seule façon pour que les producteurs aient de la visibilité sur plusieurs années.
En dépit des masques, à droite du Président, le François Patriat, et à la droite de Julien Denormandie, la conseillère agricole, l'ex-madame vin.
10 ans déjà, une nouvelle loi, dites Égalim, et Emmanuel Macron, en visite à la ferme d'Etaules, non loin de Dijon, veut que les agriculteurs soient payés au juste prix. Il a apporté mardi son soutien aux agriculteurs qui tentent d'obtenir des revenus décents dans le cadre des difficiles négociations commerciales annuelles avec la grande distribution et les industriels de l'agro-alimentaire.
Avec tout le respect que je dois à notre Roi, ça leur fait une belle jambe aux agriculteurs !
Le juste prix se heurte au mur infranchissable du plus bas prix que nos capteurs de valeur de la GD ont érigé depuis des décennies.
Oui mais c’est pour nourrir les larges masses désargentés, faire qu’elles puissent, en remplissant leurs caddies de machins empaquetés par les IAA, des machins où le minerai agricole ne pèse pas lourd, afin de pouvoir payer leurs abonnements aux PTT modernes.
Les politiques peuvent enfiler des lois comme des saucisses de Francfort, tâter le cul des vaches en jurant, main sur le cœur (la gauche s’ils sont droitier, la droite s’ils sont gaucher, l’autre tâtant) que la guerre des prix c’est fini, la course à l’échalote continue.
Prenons deux exemples emblématiques : Emmanuel Faber le boss de Danone qui se voulait hors le jeu, les actionnaires l’ont prié de remiser ses bonnes intentions, faut que ça jute, et l’ont délesté de son poste de DG ; Alexandre Bompart, le boss de Carrefour, lui est couvert de fleurs, son front est sert d’une couronne de lauriers, pour avoir bien fait juter les dividendes.
C’est le marché, y’a rien à faire, circulez y’ a rien à voir !
Pas si sûr, car sur le marché, sur la dernière marche, se trouvent les consommateurs qui ont, pour la plupart, abdiqués face à la GD en cédant à la facilité du caddie bourré de tout. À eux de jouer, au lieu de se lamenter, de plaindre ces pauvres agriculteurs.
Et puis, du côté du vin, notre beau modèle, unique au monde, un couple vignerons indépendants&coopératives, flanqué d’un négoce ramasseur, y’a beaucoup de grains à moudre pour que les vignerons reprennent leur destin en mains. Je rappelle aux grands dégustateurs, experts en tout genre, que le vin se vend très majoritairement en GD à des prix de misère.
Au lieu de se gargariser avec la contribution du secteur à l’exportation, qui le fait de quelques poches et non du grand nombre, de se lamenter sur les Trumperies, de tout mettre sur le dos de la crise sanitaire où, entre nous, les cavistes ont plutôt bien vendu, l’heure est venu de se prendre en mains, d’affronter la réalité.
Bref, ce ne sont pas Lidl and Co, avec leurs foires aux vins à la con, qui n’engraissent que les conseilleurs, que cette reprise en mains de leur destin va s’entamer.
Lidl lance une foire aux vins bio à prix réduit et met à l’honneur le terroir français
Bordeaux, Bourgogne, Corse… Lidl fait la part belle au terroir français pour sa foire aux vins bio de printemps. Vegan, sans sulfites ajoutés ou labellisées Demeter, vingt bouteilles sont proposées à des prix très doux.
Coup d’envoi des traditionnelles foires aux vins de printemps ! Comme chaque année, les enseignes de la grande distribution et les cavistes mettent à l’honneur une sélection de bouteilles coup de cœur à des prix très intéressants. L’occasion idéale pour garnir sa cave sans trop se ruiner. Parmi les foires aux vins qui promettent d’être très attractives, celle de Lidl. Le géant allemand lance en effet les festivités dès ce mercredi 3 mars avec une vente 100 % bio. Particularité : elle se tiendra uniquement sur son site lidl-vins.fr.
Des vins bio, vegan, sans sulfites ajoutés ou labellisés Demeter
Au menu, vingt références, allant de 5,45 € à 46, 99 € l’unité. Pour cette vente, Lidl met en avant des vignerons français engagés, dont les produits sont vegan, sans sulfites ajoutés ou labellisés Demeter. Les amateurs pourront ainsi dénicher douze vins rouges, six vins blancs, un effervescent et un rosé, issus des régions Alsace, Bordeaux, Bourgogne, Corse, Languedoc-Roussillon, Loire et Rhône.
L’agriculture dite « biologique » est née au début du siècle dernier. Plus qu’un modèle de production, elle prônait le retour à la nature. Pendant longtemps, elle n’a intéressé qu’un nombre très restreint d’agriculteurs et de consommateurs. Il faut attendre 1980 pour que l’État inscrive officiellement l’agriculture biologique dans la loi d’orientation agricole. Puis la succession de crises sanitaires dans les années 1990 (vache folle, scandale des lasagnes au cheval, oeufs contaminés…) opère un changement profond au sein de l’opinion publique vis-à-vis de l’alimentation. Les consommateurs n’ont plus peur de manquer, mais s’inquiètent dorénavant de ce qu’ils mangent. Les critiques d’une agriculture « productiviste » prennent de l’ampleur. Sont-elles pour autant justifiées ? En toute hypothèse, ces critiques ont sans doute su convertir un nombre croissant de consommateurs aux bienfaits avancés par les promoteurs de l’agriculture et de l’alimentation biologiques.
À présent, le bio est devenu un véritable marché de masse. Cette dynamique est en train de transformer en profondeur l’écosystème de ce secteur d’activité. L’environnement concurrentiel des filières bio est en grande mutation, avec l’émergence de nouveaux acteurs. Le monde agricole ne reste pas sans réagir et s’engage dans la transition écologique en prenant de multiples initiatives. Encouragée à s’industrialiser et à s’internationaliser au risque de mettre en péril ses fondamentaux, la filière bio est néanmoins contrainte de se remettre en question.
Cette note a été écrite par Gil Kressmann, économiste et consultant, membre de l’Académie d’agriculture de France.