Le lapin de Pâques apporte les œufs de Pâques aux enfants dans les pays anglo-saxons. Des lapins en peluche ou en chocolat sont aussi offerts à cette occasion. En effet c'est la déesse de l'aube et du printemps (Eostre, Eastre ou Ostara), dont l'animal familier est un lapin, qui est à l'origine du mot Pâques : Easter en anglais ou Ostern en allemand[1].
Dans le nord-ouest de l'Europe, le lapin est remplacé par le lièvre (der Osterhase, le lièvre de Pâques) et en Australie, où le lapin trop prolifique est considéré comme nuisible, on lui substitue depuis peu le bilby, un petit marsupial qui lui ressemble par la taille et les grandes oreilles mais qui est une espèce protégée en voie de disparition dans ce pays[2].
La suite ICI
"LAPIN CHASSEUR" AU THEATRE NATIONAL DE CHAILLOT Aux risques d'en rire
Jean-Marc Bihour et Lorella Cravotta sont deux des comédiens réunis par Jérôme Deschamps pour son nouveau spectacle, qui clôt dans une humeur joyeuse la saison de Chaillot.Tous deux ont en commun, et partagent avec leur metteur en scène, une même envie de rire et de rire des mêmes choses. A tout prix, au prix d'un engagement physique et spirituel total.
Publié le 08 juin 1989
A droite, les cuisines, à gauche, le restaurant. La scène est dans la grande salle de Chaillot, dont on s'est souvenu qu'elle était modulable au moment d'accueillir le nouveau spectacle de Jérôme Deschamps et Macha Makeieff, ce tandem passé maitre dans l'art sourcilleux du burlesque, genre dont ils ont désormais la quasi-exclusivité. Pour Lapin-chasseur, on n'utilisera pas le plateau du théâtre mais la salle, scindée en deux. A l'entracte, les spectateurs passeront de part et d'autre du mur central du décor pour en découvrir l'envers.
Jean-Marc Bihour, compagnon de route de Deschamps depuis cinq ans, et Lorella Cravotta, qui l'a rejoint de plus fraiche date, sont deux des protagonistes de cette nouvelle histoire drôle. Deux comédiens donc, mais aussi, comme tous les personnages de Deschamps, acrobates, chanteurs, fantaisistes, gymnastes, hommes et femmes à tout faire sur une scène qui n'ont en commun qu'un seul _ mais impératif _ mot d'ordre : le rire. " Ce qui nous rapproche les uns des autres, et nous-mêmes avec les spectateurs, est notre envie de rire et la façon de manier ce rire. Jérôme Deschamps a le génie de discerner tous les petits détails, toutes les petites manies de la vie quotidienne, et de les déformer, le talent d'observer les petites gens lors de rencontres de fortune et d'en faire des héros de théâtre ", dit Lorella Cravotta dont la joie d'être là parait, malgré la proximité de la " première ", évidente. Elle tient sa rencontre avec Jérôme Deschamps pour l'un des grands moments de sa courte carrière qui, depuis sa sortie du Conservatoire, l'a conduite de Claude Régy, qui fut son professeur, à André Engel.
DES SÉQUENCES RÉGLÉES A LA DEMI-SECONDE
Il a aussi une manière bien à lui de rassembler les comédiens. " Beaucoup de gens viennent le voir à la fin de ses spectacles, beaucoup aussi lui écrivent. Chaque année, au printemps, il organise donc un " stage " avec une quinzaine de personnes qui lui ont fait signe et c'est comme cela que je l'ai rencontré pour la première fois en 1986, après les répétitions de la Veillée ", se souvient la jeune actrice. Ce jour-là, elle travaillait avec Daniel Mesguich au rez-de-chaussée d'une chocolaterie désaffectée de Pantin tandis que " les Deschamps " répétaient au premier étage. " Il m'a demandé de faire une improvisation et je me suis lancée, première tentative désastreuse, dans un sketch sur Nadia Comaneci. Après quoi il m'a demandé de chanter une chanson de Dalida et j'ai interprété Gigi l'amoroso. " " Une performance qui est restée dans les mémoires ", se souvient Jean-Marc Bihour qui est venu chez Deschamps dans les basques d'un de ses copains : " J'étais alors employé à la Sécurité sociale et en congé de maladie... " Il est aussitôt devenu l'un des personnages de la Veillée et l'un des piliers de la " famille Deschiens " _ du nom de second spectacle de Jérôme Deschamps _ aux côtés du metteur en scène, qui joue lui-même dans ses propres spectacles.
L'élaboration de Lapin-chasseur ressemble à celle des autres spectacles de Deschamps. Chaque oeuvre nait d'abord dans le regard que portent les comédiens sur eux-mêmes, de l'impact des scènes. " Tout est basé sur l'humeur des comédiens, explique Jean-Marc Bihour. On commence par travailler des petits morceaux de trente secondes d'abord improvisés autour d'une idée puis soigneusement mis en scène. Petit à petit, ces différents moments sont reliés les uns aux autres par Jérôme et Macha Makeieff. Le montage est terminé assez tôt pour nous laisser le temps d'intégrer la technique du spectacle. On chante, on parle et évidemment on fait beaucoup de choses, comme ces lancers de couverts, de verres, de soucoupes. Tandis que, dans une première phase, on peut tout dire et essayer, il est impossible d'avoir une quelconque fantaisie au moment du spectacle lui-même où certaines séquences sont réglées à la seconde ou même à la demi-seconde. "
Une telle minutie exige une troupe soudée. Il faut sur le plateau exécuter un travail de haute précision et, lors des passages en coulisses, non seulement changer de costumes, comme souvent, mais aussi rassembler ses accessoires, nombreux, ou préparer un bruit qui ponctuera l'action d'un camarade. Pour les aider et garder le rythme, les comédiens, comme le fait Lorella Cravotta, s'appuient souvent sur la bande sonore d'André Serré, sur les musiques concoctées par Alain Margoni, Philippe Rouèche et Jacques Dejean. Car, si dans Lapin-chasseur on parlera un peu plus qu'à l'habitude, une fois encore le jeu des acteurs et l'univers visuel se nourriront de sons, souvent incongrus, bizarres mais indispensables.
Ainsi nait le rire. Un rire à faire peur quelquefois, parce qu'il s'en va, presque innocemment, réveiller certaines de nos vieilles frayeurs. A faire peur encore, tant il demande de précision dans le geste, le déplacement, un excellent timing comme on le dit d'un swing de golf. Chez Deschamps, si les comédiens tiennent le club, les spectateurs sont bel et bien la petite balle qui s'envole à une vitesse vertigineuse, sous les coups répétés des acteurs, vers des espaces drolatiques infinis.
Le Monde
Ces lapins marchent sur leurs pattes avant. Des chercheurs viennent de comprendre pourquoi
Repéré par Christophe-Cécil Garnier — 27 mars 2021 à 15h55
Le lapin sauteur d’Alfort a été découvert en 1935
Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Gizmodo, PLOS Genetics, Le Monde
Malgré son nom, il ne saute pas. Mais le lapin sauteur d’Alfort a tout de même quelques tours dans son sac. Il se tient debout, mais la tête à l’envers, façon poirier. «Exactement comme un acrobate humain qui se déplace sur les mains», décrivait le vétérinaire Etienne Letard lorsqu’il a découvert cette espèce en 1935, comme le rappelait Le Monde en 1996. Lorsqu’il ne marche pas sur ses membres antérieurs, il gambade en levant simultanément les deux pattes du même côté, comme le chameau ou la girafe.
Comment expliquer cette démarche? Depuis des années, les chercheurs parlaient d’anomalie génétique. Selon un article publié le 25 mars par le journal scientifique PLOS Genetics, relayé par Gizmodo, ses lapins sauteurs ne font pas tellement d’acrobaties pour le plaisir, ce serait plutôt le produit d’une mauvaise génétique. Pour découvrir l'origine des anomalies de l'animal, l'équipe de douze généticiens et biologistes a élevé le sauteur Alfort avec des lapins qui sautent normalement et ont séquencé l'ADN de leurs descendants. Ils ont découvert que les lapins qui ont fini par être bipèdes avaient une mutation sur le premier chromosome; plus précisément, un gène déformé appelé RORB, qui donne une protéine du même nom.
«On s’attendait à ce qu’il y ait un problème avec la moelle épinière, car ils ne coordonnent pas leurs pattes antérieures et leurs pattes arrière», a expliqué à Gizmodo le co-auteur Leif Andersson, un généticien de l’université d’Uppsala, en Suède. Ça s’est avéré être le cas. Attention, ça devient technique. La protéine RORB est un facteur de transcription, ce qui signifie qu'elle a un rôle dans un certain nombre de gènes, qui finissent tous par être exprimés en traits. Les protéines sont généralement produites dans des interneurones inhibiteurs qui cessent les communications se déplaçant à travers le corps. «Imaginez un opérateur refusant de répondre à vos appels», explique Gizmodo. Chez les lapins qui marchent bizarrement, les interneurones étaient soit moins présents, soit complètement absents et, dans ce dernier cas, les lapins fléchissaient excessivement leurs pattes arrière, les rendant incapables de sauter.
«Lorsque vous bougez, ces neurones se déclenchent tout le temps, ils coordonnent les contractions musculaires et savent si les autres membres sont en équilibre», a complété Andersson. «Cette coordination de la contraction musculaire n'est pas correcte chez ces lapins.» Le poirier des lapins sauteur d’Alfort n’est pas une mutation en soi, mais une solution pour contourner une inhibition. À cause de celle-ci, il est également susceptible de développer des cataractes et de devenir aveugle. «Les lapins porteurs de cette mutation ne pourraient pas survivre longtemps dans la nature en raison de ses effets délétères», a déclaré Miguel Carneiro, un autre co-auteur, généticien à l'Université de Porto. Ces mystères pourraient permettre de mieux comprendre nos propres moelles épinières pour les prochaines recherches médicales.