Marre d’être, en tant que baby-boomer, la tête de turc d’un jeune branleur de 22 ans, Maxime Lledo, qui parle la bouche pleine, enfant trop choyé, pleurnicheur, collaborateur du Front populaire, la revue de « tous les souverainismes », chroniqueur régulier aux « Grandes Gueules » sur RMC, contempteur des « vieux » dont « la vie est davantage derrière eux que devant eux », ces baby-boomers qui ont connu le meilleur, souligne l’auteur, sans se soucier de ce qu’ils laisseront derrière eux : « Ils ont voyagé, ils ont pollué, ils ont endetté le pays, ils ont ruiné l’économie. (…) Ils ont profité, ils ont vécu, ils ont joui. Ils ont interdit d’interdire, mais ne peuvent s’empêcher désormais de supprimer. »
Petit retour en arrière pour ce jeune homme sûr de lui :
- Louis Berthomeau mon grand-père : 7 ans sous les drapeaux, 3 de service militaire + les tranchées de la boucherie de 14/18
- Arsène Berthomeau mon père : blessé dès le début de l’offensive allemande, hôpital à l’arrière dans le casino de Royan, même pas un rond de pension, ne s’est jamais plaint.
- Alain Berthomeau mon frère aînée : 24 mois sur la ligne Morice à la frontière algéro-tunisienne, revenu traumatisé par les horreurs de cette guerre sans nom…
Alors, mon gars, génération quoi ?
Certes, moi, je n’ai pas tenu de fusil, pas de guerre pour moi, simplement pour payer mes études j’ai commencé les petits boulots à 18 ans, mangé des nouilles, ramé, mais bien sûr je suis un privilégié, j’ai profité, profité de quoi ? De rien, j’ai vécu dans un monde que je souhaitais changer mais que les citoyens n’ont pas voulu changer : ils ont voté pour les immobilistes. Qu’aurais-je pu pour qu’il n’en soit pas ainsi ? Pas grand-chose monsieur le caqueteur des Grandes Gueules, profiteur d’une société du paraître.
T’es content parce qu’Isabelle Saporta a publié « Génération fracassée », un coup de gueule contre les baby-boomers
Dans un livre coup de poing, « Génération fracassée », Maxime Lledo, étudiant âgé de 22 ans, alerte sur le mal de la jeunesse depuis le début de la crise sanitaire. Et lance un cri de colère contre les mesures de restrictions qui sont prises pour protéger les « vieux ».
Tant mieux pour toi tu as la vie devant toi et je ne serai pas là pour voir ce que tu en feras…
J’ai un petit-fils de ton âge, en prépa, et je suis très conscient de la détresse de certains étudiants mais je ne te donne pas le droit de t’ériger en porte-parole, commence par te mettre en question avant de me donner des leçons.
Je n’écris pas ce qui plaît aux gens en place, je suis vacciné, mis au placard par le pouvoir pour écrits politiquement incorrect, et demande à ton éditrice chérie qui est allé témoigner à la barre de la 7e chambre ?
Je suis un vieux con de 73 ans, 53 ans de cotisations, à la retraite, 40 ans de vélo à Paris, rocardien non-révisé, passeur pour les générations futures, et je suis exaspéré par la facilité, l’absence de recul, l’incapacité à dépasser l’émotionnel, ce goût immodéré du buzz.
Mais comme je suis aussi un grand lecteur de livres, la présentation du tien me le fais tomber des mains, j’espère que tu verseras tes droits d’auteur aux Restos du Cœur du défunt Coluche, je t’offre la promotion de la BD de l’année : RHAPSODIE EN BLEU.
Que la vie soit douce et belle pour toi...
Lis-là, c’est de la vraie littérature, ça t’évitera de te prendre au sérieux, ça relativisera la portée de ton petit pamphlet.
Trois cousins juifs, Andrea, Martino et Cati, sont persécutés par les lois raciales de Mussolini à l’aube de la seconde guerre mondiale. Forcé de quitter Trieste pour New York, Andrea essaiera de retrouver une vie normale, hanté par les fantômes du passé.
À travers le destin d’Andrea Goldstein, jeune homme juif, Andrea Serio nous fait percevoir avec douceur et empathie, l’intensité, la violence, la bêtise crasse et innommable de cette sombre époque, comme les prémisses mortifères de ce qu’à nos portes, certains de nos contemporains vivent aujourd’hui.
«À dater du jour du 15 octobre 1938, Victor Emmanuel III, par la grâce de Dieu et par la volonté de la nation, roi d’Italie, empereur d’Éthiopie, ayant entendu le Conseil des ministres, décrète que tous les enseignants de race juive seront suspendus de leur service, et ne pourront être inscrits les élèves de race juive.
Sont considérées comme de race juive les personnes nées de parents tous deux de race juive, quand bien même elles professeraient une autre religion que la religion juive…»
L’immigration et le racisme sont au cœur de ce récit subtil et contemplatif. Rhapsodie en bleu est un authentique choc esthétique. Andrea Serio retrace toutes les nuances des émotions qui nous portent à la lecture du livre par la grâce et la variété de ses couleurs pastel qui rappellent celles de Lorenzo Mattotti.
Rhapsodie en bleu est l’adaptation libre du roman de Silvia Cuttin, inédit en France, (Ci sarebbe bastato) qui s’est inspirée de l’histoire douloureuse de sa famille pour écrire ce récit.
C’est un titre qui est aussi celui d’une œuvre majeure de l’un des plus grands compositeurs américains Georges Gershwin. Rhapsodie en bleu est désormais celui d’un album unique au charme et à la puissance évocatrice incomparable signé par Andrea Serio. Y’a-t-il un lien ? Peut-être à travers le roman Ci sarebbe bastato de Silvia Cuttin inédit en France que Serio a librement adapté. L’Amérique est la destination d’évasion vitale pour Andrea Goldstein, un jeune juif italien parti de son pays à cause des lois raciales fascistes en 1938 promulguées par Mussolini. On se retrouvera donc à New York, comme Gershwin, avec Andrea Goldstein pris au piège d’un retour au pays pour cause de guerre. Une dénonciation à la foi subtile et violente du racisme, de l’antisémitisme à travers le destin authentique d’Andrea et de sa famille sur des pages au charme et au talent graphique qui en font autant de tableaux évocateurs, émouvants et éclatants.