Søren Kierkegaard, Friedrich Nietzsche and Jean-Paul Sartre
In vino veritas est un récit de Søren Kierkegaard paru aux éditions de L'Herne dans la collection Les carnets de L'Herne en avril 2011 200 pages, 9,50 €
Søren Kierkegaard était un écrivain danois né le 5 mai 1813 à Copenhague. Il était aussi théologien (protestant) et philosophe : philosophie postmoderne, basée sur l'expérience qui « influencera la philosophie existentialiste »
« Dans le vin, la vérité... Même si je ne crois guère en la réalité de cette sentence, on peut néanmoins affirmer que l'oeuvre de Kierkegaard est d'une rare puissance. Ce philosophe, précurseur de l'existentialisme, met ici son talent au service d'une réflexion sur le souvenir, le bonheur, l'amour. En reprenant l'idéal du banquet platonicien, il s'interroge sur une métaphysique de l'homme très personnelle et très prenante, même si certains passages se révèlent complexes ou parfois répétitifs. Mais il s'agit là sans nul doute d'une oeuvre accessible, à lire pour ceux qui veulent découvrir l'univers d'un auteur dont on connaît, globalement, peu de choses, que du moins qui ne dispose pas de la même notoriété que ses successeurs, parmi lesquels, bien sûr, se distingue Jean-Paul Sartre. »
Putain le Sartre du Flore tirant sur sa Boyard maïs
17 juin 2008
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Le soi chez Kierkegaard et Sartre [article] ICI
Johan Grooten
Revue Philosophique de Louvain Année 1952
Celui que Lacan appelait « le plus aigu des questionneurs de l’âme avant Freud » [2] Par référence à l’agalma, que Lacan prélève dans le Banquet de… de l’écriture, cette plume qui a consommé ses nuits, brûlé son héritage, répandu son cri dans un siècle devenu sourd, et consigné l’étendue phénoménale de son fameux journal.
Putain v’là maintenant Lacan !
« La diffame », selon le jeu de mot de Lacan dans Le séminaire….
La femme, l'écriture et l'existence ICI
Rodolphe Adam
Dans Revue des sciences philosophiques et théologiques 2009/
Les hommes sont avec les femmes aussi embarrassés qu’un poisson avec une pomme, disait Lacan. Kierkegaard écrit parce qu’il la perd : « Car le sens de toute mon activité d’écrivain doit lui revenir, et lui revenir absolument : je suis devenu écrivain par chagrin d’avoir eu à la rendre malheureuse. » [10]
Or, de cette opération, Kierkegaard a théorisé le produit en montrant ce qu’il advient d’une femme lorsqu’elle est mise à la place de ce que Freud appelle Das Ding, la Chose. In vino veritas est un texte remarquable à cet égard, sur lequel Lacan avait attiré l’attention dès 1960. Certes, y est lisible une ironie caustique à l’endroit du féminin. Paradigme esthétique de l’éphémère, identifiée à l’illusion, la non-vérité, la femme est cette « matière aussi inflammable faite pour rendre perplexe un assureur » [11]
Mais plus subtilement encore, cette objection à se laisser définir est due à une détermination logique, à un positionnement spécifique de la femme par rapport au logos. En effet, Johannes, l’auteur du Journal du séducteur, dit ceci : « Le concept de l’homme correspond pleinement à son idée. Pour cette raison, on ne peut imaginer dans l’existence qu’un seul type d’homme, et rien qu’un. L’idée de la femme, au contraire, est une généralité qu’aucune d’entre elles ne parvient à épuiser. » [13]
Le plus remarquable est que Kierkegaard tire de sa découverte une éthique de ce rapport manqué d’un homme à une femme. Victor Eremita pose ce rapport comme devant être négatif. Sa théorie est que les hommes qui devinrent des génies, des héros ou des poètes l’ont été grâce à une jeune fille qu’ils n’ont pas possédée. Ceux qui se sont approprié cette jeune fille ne sont devenus que de vulgaires conseillers d’État car avec elle ils ne devinrent que du général. C’est par « des relations négatives que la femme rend l’homme productif dans l’idéalité »
[11]
S. Kierkegaard, In vino véritas, Climats, Castelnau-le-Lez,…, une ruse des dieux pour tromper l’homme. Bref, un convive la dit-femme
[13]
S. Kierkegaard, In vino veritas, op. cit. p. 105. La femme à la différence de l’homme ne s’épuise pas dans son idée. Si l’homme relève d’un type et un seul, tous les hommes se subsument sous le concept, sa catégorie est du côté de l’Un. L’idée de la femme en revanche repose sur le multiple.