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16 janvier 2021 6 16 /01 /janvier /2021 08:00

 

C’est aussi, depuis fort longtemps, mon opinion.

 

OPINION. Invité de l'émission «Répliques» sur France Culture, le correspondant américain du «Washington Post» s'est vu reprocher de ne pas comprendre la France, et surtout de la critiquer sur la laïcité.

Les Français ne feraient-ils pas mieux de se regarder plus souvent dans ce miroir déformant qu'est la presse étrangère?

Richard Werly

Publié mercredi 13 janvier 2021

Modifié jeudi 14 janvier 2021

 

Je ne connais pas James McAuley, le correspondant en France du Washington Post, tout juste nommé éditorialiste en charge de l'Europe. J’ai d’ailleurs choisi de ne pas le contacter avant cette chronique, qui porte moins sur son travail et sa vision de la France que sur le traitement dont il a récemment bénéficié dans l’émission Répliques de France Culture.

 

McAuley, parfaitement francophone, sera en outre l’un des invités, en juillet prochain, du Festival international de journalisme de Couthures organisé par Le Monde du 9 au 11 juillet, dont Le Temps est partenaire. Nous débattrons avec lui de l’image de l’Hexagone et des Etats-Unis. Tant mieux. L’occasion sera belle, pour le public, de nous contredire ou de nous critiquer ensemble, aux côtés de confrères et consœurs espagnols, britanniques, allemands ou africains…

 

Exécution programmée

 

Le sujet n’est donc pas de porter assistance à un confrère blessé sur le champ de bataille de l’opinion et de l’information. Le Washington Post, quotidien prestigieux possédé par Jeff Bezos, le patron du géant Amazon, n’a pas besoin d’un soutien helvétique. C’est la méthode qui nous intrigue ici. Invité de l’une des émissions phares du paysage intellectuel français, James McAuley est tombé dans une embuscade. Il ne s’agissait pas, pour son animateur Alain Finkielkraut (qui vient de provoquer une nouvelle polémique sur LCI, à propos des accusations d’inceste portées contre le constitutionnaliste Olivier Duhamel) et son invité et vieux complice, le romancier essayiste Pascal Bruckner, d’écouter ce que ce correspondant étranger avait à dire sur la France, sa laïcité et son rapport aux religions. Le but était de le sommer de s’expliquer, après la parution de plusieurs articles critiques de l’Hexagone dans… le New York Times. Accusé, levez-vous: le tribunal vous écoute. Sans surprise, l’exécution est apparue, au fil de l’émission, programmée…

 

La suite ICI 

 

« …ut sunt Gallorum subita et repentina consilia » (« …étant donné que les Gaulois ont des résolutions soudaines et inattendues »

Jules César Guerre des Gaules, III, 8

 

Napoléon Bonaparte qui déclarait au Conseil d’État à propos de la Légion d’Honneur en 1803 : « C’est avec des hochets que l’on mène les hommes […]. Je ne crois pas que le peuple français aime la liberté et l’égalité ; les Français ne sont pas changés par dix ans de révolution ; ils sont ce qu’étaient les Gaulois, fiers et légers. Ils n’ont qu’un sentiment : l’honneur ; il faut donc donner de l’aliment à ce sentiment-là, il leur faut des distinctions. »

Cité par Jean Tulard dans Napoléon et la noblesse d’Empire, Tallandier, 1979)

 

Chateaubriand lui-même considérait que « Le Français a été dans tous les temps, même lorsqu’il était barbare, vain, léger et sociable. Il réfléchit peu sur l’ensemble des objets, mais il observe curieusement les détails... »

Chateaubriand, Génie du christianisme, 1828, Troisième partie, livre III, chapitre IV,

 

Ernest Lavisse, écrit de son côté : «  Les Gaulois habitaient des maisons faites avec de la terre et couvertes en paille. Ces maisons n’avaient qu’une porte et pas de fenêtres. La fumée sortait du toit par un trou parce qu’il n’y avait pas de cheminée. Vous n’aimeriez pas habiter de pareilles cabanes. La fumée vous piquerait les yeux et vous ferait pleurer. […] Les Romains savaient faire beaucoup de choses que les Gaulois ne savaient pas faire. Mais les Gaulois étaient très intelligents. Ils apprirent à faire tout ce que faisaient les Romains. » »

Ernest Lavisse, Histoire de France, 1913

 

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commentaires

R
Je réagis à l'expression "exécution programmée" utilisée par Bernard Werly. J'avais écouté en direct l'émission d'Alain Finkielkraut, qui m'avait paru très intéressante. Une certaine vivacité de ton, des propos francs et directs ne suffisent pas à caractériser le délit d'"exécution" dénoncé par M. Werly. James Mc Auley ne m'a pas paru déstabilisé; peut-être a-t-il été un peu surpris, rien de plus. Je réécouterai l'émission, par curiosité.
Répondre
R
Je constate, avec horreur, que j'ai commis une faute d'orthographe dans mon premier commentaire sur ce blog. Correction de la phrase entachée:<br /> "J'avais écouté en direct l'émission d'Alain Finkielkraut, qui m'avait parue très intéressante".

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