Les costumes 3 pièces de Steve McQueen, ses parties de polo, les faux ongles, les dos nus vertigineux, les chapeaux de Faye Dunaway, la musique de Michel Legrand, la villa perchée au-dessus de la plage, les folles courses en buggy sur la plage...
C’est tout…
Je suis un peu sévère mais ce film, orné d’une mise en scène haute en couleur, d’une chanson culte et bien entendu d’un duo culte qui fonctionne merveilleusement bien à l’écran, considéré par les critiques « savoureux et sensuel » ne pouvait que devenir un classique moderne, a mal vieilli.
« Si je n’avais pas réussi en tant qu’acteur, j’aurais probablement fini truand », disait Steve McQueen. Le rôle de Thomas Crown était fait pour lui. Un milliardaire ultra chic qui braque une banque pour tromper l’ennui. Et qui délivre le plus long baiser du cinéma à Faye Dunaway sur une musique de Michel Legrand. L’Affaire Thomas Crown est devenu un film culte.
Confronté à mes souvenirs de septembre 1968, date de sa sortie et de sa projection au Katorza, le revoir m’a déçu.
Le film s’ouvre avec un générique haut en couleur, qui rappelle fortement James Bond 007 contre Dr No et présente le split-screen, utilisé pour la première fois au cinéma. Le split-screen permet de contrôler chaque case, chaque situation, chaque position, comme le fait Thomas Crown avec ses pions sur l’échiquier. Il permet une organisation minutieuse du hold-up et montre la coordination de chaque personnage pour le hold-up. Il permet de montrer avec une grande précision les traits de visage et d’obtenir un portrait très organisé.
50 ans après le split-screen apparaît bien artificiel en découpant la narration du fameux hold-up
Si je suis allé au bout c’est qu’une petite idée me trottait derrière la tête « Les costumes 3 pièces de Steve McQueen »
Laissons de côté la belle histoire d’amour entre un millionnaire escroc et une enquêtrice de compagnie d’assurance pour apprécier l’élégance et le raffinement de Thomas Crown, alias Steve McQueen.
« Steve McQueen revêt l’un des costumes vedettes du film. Costumes conçus par Ron Postal, celui-là même qui donnera aussi toute son élégance à James Bond. Pour la petite histoire, il a été aidé par une autre grande signature de la mode masculine, Douglas Hayward, sans que le tailleur des stars ne soit finalement crédité au générique du film.
Reste qu’ici tout est soigné, rien n’est négligé : des derbies à lacets en passant par la cravate, la chaîne de col de chemise, le costume au tombé parfait, agrémenté d’une montre à gousset Philippe Patek.
ICÔNE DE MODE #5 : STEVE MCQUEEN
Par Romano Garagerocker, le 28 janvier 2015 (article mis à jour le 12 octobre 2020)
Il a beau s’en être allé depuis maintenant 35 ans, son impact sur la mode n’a pas diminué. Au contraire, on pourrait quasiment affirmer qu’il n’y a aucune personnalité qui ait autant marqué son époque et celle d’après dans de si nombreux domaines. Son statut d’icône, il se l’est forgé au cinéma avant tout, faisant passer Hollywood et ses étoiles dans un stade supérieur en terme d’impact sur la société. Sa notoriété, il se l’est faite dans une époque d’après-guerre durant laquelle les citoyens se cherchent des héros pour se rattacher à toutes leurs qualités de bravoure, de courage et de témérité. Steve McQueen faisait partie de ces modèles et il a su s’adapter aux différents changements de la société pour perdurer dans le temps. Voici l’icône de mode numéro 5
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