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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 08:00

 

En cette fin de matinée d’un lundi ensoleillé, affamé, je pensais avoir enfin terminé mon ouvrage pour vous offrir de quoi rassasier vos appétits de nourritures spirituelles, lorsque je me suis dit « et si je leur proposais une 7ième fournée ? »

 

Guillermo Saccomanno

1977

Guillermo Saccomanno

304 pages

Éditeur : ASPHALTE (05/03/2020)

2 juin 2020

Aux « nous sommes en dictature » lire 1977 de Guillermo Saccomanno l’Argentine de Videla les mères de la Place de Mai ICI 

 

Buenos Aires en 1977. La dictature militaire s’est installée depuis plusieurs années, certains résistent, des femmes défilent chaque jeudi pour rappeler qu’un de leurs proches, leur fils ou leur fille dans la plupart des cas, a «disparu» ; des voitures peintes en vert, comme un uniforme, bien reconnaissables, patrouillent, et la majorité des habitants essaie d’adapter sa vie aux circonstances.

 

… la terreur répondait toujours présente. Les militaires avaient mis en garde : « Nous éliminerons d’abord les subversifs, puis leurs complices, ensuite leurs sympathisants et enfin les indifférents et les tièdes. »

 

Anthony Doerr

Toute la lumière que nous ne pouvons voir

Anthony Doerr

Valérie Malfoy

600 pages

Éditeur : ALBIN MICHEL (29/04/2015)

Anthony Doerr: une lumière dans la nuit ICI 

 

En suivant le destin d'une petite aveugle et d'un jeune orphelin, emportés dans le tourbillon du second conflit mondial, le romancier américain Anthony Doerr signe un texte aussi inattendu que réjouissant, du Paris de l'Occupation aux joies de la Libération.

 

Un parfum de Débarquement flotte sur les librairies françaises. Alors qu'on fêtait, l'an passé, le soixante-dixième anniversaire du D-Day, arrive en effet dans nos contrées un roman événement, appelé à devenir l'un des best-sellers de l'été : Toute la lumière que nous ne pouvons voir, par Anthony Doerr. Finaliste du National Book Award, sacré meilleur livre de l'année par la presse américaine, ce pavé de 600 pages s'est déjà écoulé à plus d'un million et demi d'exemplaires aux Etats-Unis - performance incroyable pour un auteur jusque-là parfaitement inconnu du grand public. 

 

"C'est mon cinquième livre, et je n'avais connu que quelques succès critiques. Jamais je n'aurais pu envisager un tel raz de marée", avoue d'ailleurs sans mal cet écrivain au crâne lisse, au regard rieur, presque enfantin. 

21 février 2016

CHAP.15 opération Chartrons, ICI 

 

Me revoilà installé dans l’attente d’elle, une attente tranquille, apaisée. Le temps m’est compté alors je vis au présent, au fil de mon indolence et comme l’hiver est enfin venu, sous ma couette, je lis au lit le Prix Pulitzer « Toute la lumière que nous ne pouvons voir. » d’Anthony Doerr.

 

 « … de nouvelles opportunités se présentent, et le Gros Claude n’est pas homme à les laisser passer. Des paysans de Cancale lui procurent de la viande d’agneau et des lapins. Claude transporte lui-même à Paris, en prenant le train, cette viande dans les valises en vinyle assorties de son épouse. Argent facile : certaines semaines il peut se faire jusqu’à cinq cents francs. Loi de l’offre et de la demande. Il y a toujours des contretemps forcément : un maillon de la chaîne qui flaire quelque chose et veut sa dîme. Il faut un cerveau comme le sien pour démêler les complexités de cette affaire-là… »

 

« Ce que racontent ces femmes dans la cuisine de Mme Manec est terrible et difficile à croire. Des cousins de Paris dont personne n’avait entendu parler depuis des lustres écrivent à présent des lettres pour supplier qu’on leur envoie des chapons, des jambons, des poules. Le dentiste vend du vin par la poste. Le parfumeur égorge des agneaux et les trimballe en train jusqu’à Paris, où il les vend à prix d’or.

 

 À Saint-Malo, les habitants sont condamnés à des amendes pour avoir fermé leurs portes à clé, élevé des colombes, stocké de la viande. Le champagne disparaît. Plus de contact visuel. Plus de bavardage sous les porches. Plus de bains de soleil, plus de chansons, plus de promenades d’amoureux sur les remparts, le soir – ces règles ne sont pas édictées, mais c’est du pareil au même. »

Ottavia Casagrande

L'espion inattendu

Ottavia Casagrande

272 pages

Éditeur : LIANA LÉVI (06/02/2020)

« L’Espion inattendu » (Quando si spense la notte), d’Ottavia Casagrande, traduit de l’italien par Marianne Faurobert, Liana Levi, 272 p., 19 €.

 

« L’espion inattendu », d’Ottavia Casagrande : mon grand-père, ce héros ICI 

 

Histoire d’un livre. « L’Espion inattendu », d’Ottavia Casagrande, romance la vie de Raimondo Lanza di Trabia en 1939-1940. Mais à peine, tant le personnage est romanesque.

 

Dans la famille Lanza di Trabia, il y a Raimondo, Raimonda, sa fille, et Ottavia, sa petite-fille. Pourquoi cette dernière s’est-elle immergée dans la vie de son aïeul au point d’y consacrer deux livres, dont ce formidable Espion inattendu qui paraît aux éditions Liana Levi ? D’une façon indirecte où le hasard, si l’on y croit, joue pour beaucoup. « Au départ, il y avait une légende familiale, raconte la jeune femme, de passage à Paris. Nous, les enfants, savions que notre grand-père maternel était un homme flamboyant, connu pour son charme et son esprit. “C’est simple, nous disait-on, quand Raimondo entrait dans une pièce, tout le monde s’arrêtait pour le regarder.” C’était un homme qui laissait une empreinte. »

 

Un visage à la Cary Grant

 

Sur la brochure qui accompagne la sortie du livre, les photos montrent en effet un homme au physique hors du commun. Ici, un visage à la Cary Grant. Là, un corps d’athlète bronzé au soleil de Capri. Et le reste à l’avenant. Raimondo Lanza di Trabia a tout d’un héros de film ou de roman. D’abord, une naissance aristocratique, en 1915 (mais cachée, car hors mariage, Raimondo étant en fait un prince sicilien rejeté par sa famille jusqu’à l’âge de 12 ans). Ensuite, une existence qui a toutes les caractéristiques de la dolce vita (le prince pratique la course automobile, compte de nombreux amis dont Aristote Onassis, Reza Pahlavi ou Giovanni Agnelli, il est aimé des plus belles femmes de son époque, parmi lesquelles Joan Fontaine ou Rita Hayworth). Une mort mystérieuse enfin, à seulement 39 ans – un suicide, selon la version officielle.

 

 

Walter Mosley

Lucky Boy

Walter Mosley

332 pages

Éditeur : LIANA LÉVI (18/01/2007)

Un regard noir sur l'Amérique ICI 

Par CHRISTOPHE MERCIER

Publié le 15/02/2007

 

WALTER Mosley, apparu tardivement dans le paysage de la littérature américaine - il avait près de 40 ans, en 1990, lors de la publication de son premier roman, Le Diable en robe bleue - a mis, depuis, les bouchées doubles : Easy Rawlins, son héros récurrent, est maintenant au centre de neuf livres. L'auteur, depuis, a aussi écrit des romans non policiers, des récits de science-fiction, des essais, des livres pour enfants, des nouvelles.

 

Depuis que Bill Clinton, en 1992, a dit son goût pour les aventures d'Easy Rawlins, Mosley est, dans sa catégorie, l'un des auteurs les plus vendus aux États-Unis. Il est aussi l'un des plus respectés, souvent comparé à Raymond Chandler (le Los Angeles de Rawlins, le privé noir, dans les années d'après-guerre, prend pour ainsi dire la suite de celui de Philip Marlowe), ou à Chester Himes. Il enseigne aujourd'hui à l'université de New York.

 

On découvre simultanément en France deux romans récents, Noirs baisers (2005), la neuvième aventure d'Easy Rawlins, et Lucky Boy (2006), un roman non policier que la presse américaine a salué avec enthousiasme. À la lecture successive des deux livres, il est évident que, Rawlins ou pas Rawlins, Mosley est le maître d'un univers et de thèmes romanesques constants. Qu'il montre, dans Noirs baisers, la Californie hippie des années 1960, ou, dans Lucky Boy, le Los Angeles des premières années du XXIe siècle, il peint toujours une Amérique profondément ségrégationniste, dans laquelle les gens de couleur restent perpétuellement des exclus. En ce sens, il est avant tout un écrivain engagé, un militant de la cause noire. C'est ce qui donne à ses livres leur force de conviction, leur désenchantement, mais aussi, parfois, un aspect quasiment pédagogique. Très documentés, les romans de la série Easy Rawlins décrivent un Los Angeles disparu, ce qui fait leur charme parfois suranné mais leur donne un côté quelque peu «fabriqué ». C'est sans doute pour échapper à ces limites, et parler de l'Amérique d'aujourd'hui (car Rawlins, censé être né aux alentours de 1920, peut difficilement être mis en scène dans une intrigue située en 2000), que Mosley a renoncé à son héros favori pour peindre, dans Lucky Boy, les États-Unis au tournant du millénaire.

Jim Thompson

La cabane du métayer

Jim Thompson

Noël Chassériau (Traducteur)

256 pages

Éditeur : GALLIMARD (25/05/2007)

 

CasusBelli   07 juillet 2019

 

Je suis décidément et définitivement fan de Jim Thompson !

 

Ce livre que l'on trouve aussi sous le titre de "Deuil dans le coton" raconte l'histoire de Tom Carver, un jeune homme de 19 ans, fils de métayer à l'avenir tracé d'avance, il trimera dur toute sa vie et restera pauvre car dans ce coin d'Amérique les destins sont inéluctables et on doit l'accepter avec fatalité.

 

Tom Carver est un garçon docile et obéissant, et comme il a été adopté, il est également reconnaissant, malgré la grande sévérité de "Pa".

 

Cela dit Tom a de la chance car il fréquente Donna, une fille superbe, qui a tout de même un énorme "défaut", elle est la riche héritière du plus gros propriétaire terrien du comté qui se trouve être le plus proche voisin de Tom, cette relation est donc clandestine et doit le rester à tout prix.

 

Tom est un maelstrom d'émotion à cet instant de sa vie, il supporte de plus en plus difficilement l'injustice de son destin, l'injustice de "Pa", car il est peut-être un "paysan", mais il n'est pas dénué de sensibilité ni d'intelligence.

 

Jim Thompson nous offre ici un récit d'une grande force émotionnelle, sa lecture des rapports humains, de leurs interactions est d'une vérité et d'une précision saisissante, le scénario est pour tout dire passionnant et tout à fait imprévisible.

 

J'ai aimé tout ce que j'ai pu lire de cet auteur, et c'est pour l'instant le livre qui m'aura marqué le plus, une plongée en apnée dans les méandres de l'âme humaine, je remonte un peu secoué pour mon plus grand plaisir de lecteur.

 

Critiques ICI  

Peter Swanson

Vis-à-vis

Peter Swanson

Éditeur : GALLMEISTER (06/02/2020)

 

« Vis-à-Vis » de Peter Swanson: Deux solitudes face à l'altérité dans un suspense palpitant ICI 

 

« Et maintenant c’est ma vie à moi qu’elle a saccagée. Avant de rencontrer Henrietta Mazur, j’avais deux vies toutes les deux très simples, chacune rassurante et gratifiante à sa manière. Et voilà qu’elle débarque de nulle part et fait fusionner ces deux existences en une seule. Un foutu sac de nœuds. »

 

Le vis-à-vis vénéneux de Peter Swanson ICI 

ParKaren Lajon

 

LA VIE EN NOIR - Quelle mouche a piqué Gallmeister. Publier un page-turner. Pas vraiment leur marque de fabrique jusqu'ici. Mais Peter Swanson vaut bien que l'on délaisse quelques temps notre élitisme de polardeux chatouilleux. Cinquième roman de l'écrivain américain, "Vis-à-vis" est un thriller psychologique à l'intrigue tordue à souhait, basée sur un des fondamentaux de la psychiatrie. On est toujours deux dans une relation. Aussi frelatée, soit-elle.

 

 

Histoire de la fatigue : Du Moyen Age à nos jours

Georges Vigarello

480 pages

Éditeur : SEUIL (03/09/2020)

26 novembre 2020

Georges Vigarello, historien des «petites choses» explore la perception de la fatigue du Moyen Âge à nos jours ICI 

 

« Histoire de la fatigue », de Georges Vigarello : du pèlerin harassé au cadre en burn-out ICI

 

A travers son nouvel essai, l’historien éveille dix siècles d’archives rares ou familières et secoue même, ce faisant, sa discipline. Enthousiasmant.

 

Par Florent Georgesco « Histoire de la fatigue. Du Moyen Age à nos jours », de Georges Vigarello, Seuil, « L’univers historique », 474 p., 25 €, numérique 18 €.

 

Il faut imaginer Sisyphe épuisé, renonçant à rouler sa pierre : nous nous en sentirions plus proches. L’humanité a toujours rêvé les actions les plus extravagantes, les plus grandioses, dans tous les ordres. Et toujours, accablée, a laissé le repos succéder à l’exploit. Nous sommes des animaux fatigués. Cette expérience universelle des limites n’avait pourtant jamais donné lieu à une étude aussi vaste et intellectuellement ambitieuse que celle que lui consacre Georges Vigarello dans Histoire de la fatigue. Ce qui va de soi nous glisse si facilement entre les doigts. Il est presque miraculeux d’en prendre soudain conscience.

 

Questions inattendues

 

Ainsi le travail de l’historien relève-t-il parfois d’une forme de relecture créatrice. On change d’angle, on reprend tout ; tout apparaît sous un jour nouveau. Comment l’Occident a-t-il éprouvé, décrit, pensé la fatigue ? Par quels expédients a-t-il tenté d’y remédier ? Du Moyen Age à notre temps, du pèlerin harassé s’engageant sur un sentier de montagne au cadre sombrant dans le burn-out, ou à ce Sisyphe rouge que fut Alekseï Stakhanov (1906-1977), ouvrier soviétique infatigable, modèle mythifié d’un « “homme nouveau” toujours plus endurci », Georges Vigarello soumet figures familières, documents bien connus, archives plus rares à des questions inattendues, dont on découvre à mesure l’ampleur, la pertinence, l’enthousiasmante capacité à cerner une part peu explorée de la vie humaine.

 

Lire aussi cet entretien (juin 2020) : « La société occidentale a accompli un travail sur plusieurs siècles pour arriver au régime de propreté actuelle »

Diffractée en une multitude d’approches, l’enquête, au passage, prend l’allure d’une revue générale des problématiques et des moyens de la discipline historique. Histoires religieuse, militaire, scientifique, culturelle, histoires des techniques, des sensibilités, des idées, de la littérature, du corps se combinent ou s’opposent, s’agencent plus ou moins, ajoutent lumières sur lumières dans un savant désordre. L’objectif n’est manifestement pas d’unifier ces ressources : l’amateur de système, de vérité au bout du chemin devra passer le sien. Il y a mieux à trouver ici. Des pistes sont ouvertes. Des fils tirés à travers les siècles. Le lecteur, en les suivant, sillonne sa propre histoire comme une terre inconnue.

 

Représentations du corps

Le Moyen Age, par exemple, connaît le noble éreintement du combattant ou la lassitude du marcheur, mais le « vilain » s’épuisant dans les champs rencontre plus souvent le mépris que la compassion. Il faudra une lente évolution, dont l’historien déroule les étapes, pour que les fatigues du travail commencent à faire l’objet d’évaluations, de tentatives de rationalisation, puis, à partir du XIXe siècle, de revendications, et d’abord d’une conscience plus lucide. Laquelle rebondit vers une autre piste, qui croise l’enjeu du labeur sans s’y résumer : l’histoire de la physiologie. L’auteur du Corps redressé (Delarge, 1978), qui dirigea avec Alain Corbin et Jean-Jacques Courtine une décisive Histoire du corps (Seuil, 2005-2006), excelle à relier l’approche de la fatigue aux représentations du corps, que celui-ci paraisse gouverné par les humeurs, les nerfs, les hormones, qu’il faille, pour le reposer, rafraîchir le sang, renforcer les fibres, augmenter le taux de testostérone ou mesurer l’impact de nos états psychologiques sur nos lassitudes.

Jean-Marc Moriceau

Les couleurs de nos campagnes

Jean-Marc Moriceau

235 pages

Éditeur : LES ARÈNES (10/10/2020)

8 décembre 2020

Journal d’1 flâneur demi-confiné en semi-liberté (11) les conseils du papy Jacques pour le Noël des petits mouflons urbains : les couleurs de nos campagnes de Jean-Marc Moriceau ICI  

Marc-André Selosse

Les goûts et les couleurs du monde

Marc-André Selosse

352 pages

Éditeur : ACTES SUD (02/10/2019)

 

6 juillet 2020

LeRouge&leBlanc devrait étendre sa palette à l’orange en suivant 1 histoire naturelle des tannins de M.A. Selosse… ICI

 

Marc-André Selosse dans son chapitre VII De vins en diffusions : des tannins assainissants puisés à diverses sources, raconte comment « au détour d’un dîner avec un ami à Normale sup, un jour de 1987, le vin fit irruption dans sa vie. »

 

 C’était chez Jean-Baptiste Besse caviste sur la Montagne Sainte Geneviève à Paris qui leur avait « recommandé un clos-vougeot alors vieux de cinq ans » qu’il leur avait « cédé pour une poignée de francs  tant il tenait à ce que nous commencions par ce bourgogne notre éducation au vin. »

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commentaires

P
Quel athlète ce Taulier ! Quand je pense que dieu lui même s'est reposé le 7 ème jour !
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