Julien Denormandie est, je crois, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, à la question ci-dessous, que répond-il ?
- Quelle est votre analyse des forces et faiblesses du vignoble français dans le contexte inédit que traverse le monde, en termes sanitaires et économiques ?
Il répond des aides !
Julien Denormandie : La situation est difficile, mais il faut s’organiser pour tenir. Je suis et continuerai à être aux côtés de la filière. Dès mon arrivée, j’ai décidé d’accroitre les aides après un travail très approfondi avec la filière dont je salue l’engagement. Ainsi plus de 250 millions d’euros ont été débloqués avec une mobilisation de la filière, pour mettre en place des mesures de distillation et de stockage.
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En étant indulgent, il est difficile de noter son analyse des forces et des faiblesses vignoble français car notre jeune ministre pratique l’évitement. En ces temps de pandémie il se contente de panser les plaies, ce que je comprends bien évidemment.
Le titre de Vitisphère : De la crise sanitaire au glyphosate
Le ministre de l’Agriculture répond aux angoisses de la filière vin, le laissait présager.
Vendredi 13 novembre 2020 par Alexandre Abellan
Elle est plus que courte son analyse puisque c’est un ensemble vide, c’est pour cela qu’elle vaut un zéro pointé.
Il va m’être rétorqué que ce n’est pas le moment de faire un diagnostic réaliste, de mettre le doigt là où ça fait mal, mieux vaut rassurer le malade avec des potions : distillation, aide au stockage… mettre sous perfusion. Les cavistes, la G, pendant le confinement, vendent du vin, le point douloureux c’est la fermeture des CHR. Des mesures spécifiques devraient donc être mises en œuvre pour ceux dont c’est l’essentiel du CA, alors que les chefs de la viticulture soutiennent des mesures générales qui ne bénéficieront pas à ces entreprises, souvent petites.
Notre marché domestique est en pleine mutation, se réfugier derrière un quelconque bashing pour expliquer le désamour de la jeune génération est un peu court, les baby-boomeurs, dont je suis, qui forment encore le gros bataillon des acheteurs traditionnels, vieillissent et …, l’inadaptation de notre offre est de plus en plus criante, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, nos chiffres du commerce extérieur sont en trompe-l’œil, le mythe du vigneron-indépendant atteint ses limites, la coopération n’a pas su ou voulu se forger des outils de commercialisation performants, un négoce soit marchand vin, soit metteur en marché de GCC et ce ne sont pas les couplets ministériels, du type de celui du jeune Denormandie ci-dessous, qui laissent augurer d’une réelle prise de conscience post-Covid, post Trump, post-glyphosate…
« Je crois que la vigne fait partie intégrante de notre culture, je la défends ardemment. Elle façonne notre territoire, nos paysages. Le vin est parti intégrante de notre agriculture et participe largement au rayonnement international de la France. Je tiens ici à rendre hommage à nos viticulteurs, ces femmes et ces hommes, dont le monde entier envie le savoir-faire. Vous citez Cahors parce que j’y suis né et je vous en remercie. Mais la France est le plus grand pays au monde pour le vin et c’est un motif de fierté pour le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation que je suis. »
Je radote !
Caramba, j’allais oublier la mesure phare pour sauver la vigne France : le maintien des droits de plantation.
Julien Denormandie : Cela a été une grande bataille à Luxembourg et nous l’avons gagnée. C’est très important pour moi de donner une visibilité au secteur. C’est pourquoi j’en avais fait une de mes premières priorités dans cette négociation. La France avait réuni, avant le Conseil, onze Etats membres derrière cette prolongation. Je me félicite du compromis obtenu lors du Conseil des ministres européens d’octobre, ainsi que du vote du Parlement européen, permis par la mobilisation de l’ensemble de la filière aux côtés du gouvernement pour défendre cette priorité auprès de nos partenaires européens. Je resterai mobilisé pour que les discussions en trilogue qui vont s’ouvrir dans les prochaines semaines, permettent d’obtenir un accord ambitieux et consolidé entre les institutions européennes sur ce point.
Comme le dirait mieux que moi JY.B, vigneron bourguignon, nous sommes dans une économie de rente et de défense des droits acquis qui me rappelle furieusement la défense ligne Maginot de la fiscalité spécifique, et faible, des Vins doux naturels. Résultat : les VDN sont en mort clinique, sur l’archipel des icônes disparus.
À propos, que font mes ex-collègues du CGAER ?
Ils attendent patiemment l’heure de la retraite !
Quant à l’Académie de l’Agriculture, c’est un ramassis de bien-pensants qui n’ont jamais rien compris.
Pour FranceAgrimer, depuis que ses chefs ont tué le service économique, l’heure est à la liquidation.
Bonne continuation !