Les dernières élections étasuniennes, surtout lors d’un dépouillement interminable, ont occupé le devant de la scène en notre vieux pays centralisé, pour un black béret, baguette de pain et kil de rouge, le modèle électoral étasunien est imbitable avec son vote par État pour élire des grands électeurs, des sénateurs, des représentants, des procureurs, des sheriffs… et plein de petits scrutins locaux, sa transition longue de deux mois… Bref, ce qui a passionné le populo c’est que le grand manipulateur Trump avait concocté un scénario, prévu par Bernie Sanders, : « j’ai gagné, arrêtez de dépouiller car les démocrates sont des fraudeurs… », qu’il a déroulé comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Le gros blond filasse Donald, ravagé de twitter, golfeur impénitent, comme tous les démagos à gros ego, croyait qu’il ne pouvait pas perdre contre le vieux Biden, et il pensait, et continue de penser, se succéder et devenir le 46e Président des USA mais le Jo Biden, dans la dernière ligne droite, a fait une remontada décisive et a raflé la mise et, même si Donald s’accroche à son fauteuil, comme dans Lucky Luke, son destin risque d’être le goudron et les plumes.
Contrairement aux squatters de plateaux télévisés qui disent tout et le contraire de tout, je ne vais pas vous asséner ma science électorale, même si mon professeur de droit constitutionnel, Jacques Georgel m’a initié en 1966, dans les préfabs de la toute naissante faculté de Droit de Nantes. « Le juriste constitutionnaliste et historien du droit avait l'art de captiver son auditoire. C'était l'un de ses talents. Savoir piocher dans les connaissances avec exigence tout en les rendant accessibles. Ceux qui l'ont eu comme enseignant à la faculté de droit ne diront pas autre chose. Ce brillant intellectuel à l'esprit libre avait la pédagogie pour passion » ICI
J’ai décidé de lever le voile sur l’une des facettes méconnues du 1ier Président des USA Georges Washington :
En 1797, la plus imposante distillerie d’Amérique produisait plus de 40 000 litres de whisky par an. Elle appartenait au plus grand distillateur de la jeune république, un certain George Washington.
L’histoire de la vie de Washington est plutôt extraordinaire. Avant de devenir un magnat du whisky, il avait fait un bout de chemin sous les drapeaux ainsi qu’en politique. Ne nous étendons pas trop sur ces aspects.
Pour résumer, donc, dans le domaine politique, il s’était présenté à une élection et avait perdu. Puis i s’était représenté en offrant à boire aux électeurs et cette fois-là, il avait gagné. Ses frais de campagne pour l’élection à la Chambre des Bourgeois (chambre basse de la colonie de Virginie avant l’Indépendance) de 1758 se décomposaient comme suit :
Il n’y avait que six cents inscrits sur les listes électorales (bon d’accord, par électeur, cela représente à peu près une pinte de bière, un verre de vin et une pinte de rhum).
Quant à sa carrière dans l’armée, elle est encore moins intéressante. Elle se réduit essentiellement à sa brillante idée de doubler les rations de rhum de ses hommes, ce qui créa un phénomène étrange nommé États-Unis. Après cela, il mena une autre guerre, plus brève, pour taxer le whisky. Puis il se lança enfin dans un domaine sérieux : la distillation. Il produisit toutes sortes d’alcools : du whisky distillé quatre fois, du whisky de seigle, du whisky aromatisé à la cannelle et des cognacs à base de pomme, de kaki et de pêche. C’était un bon investissement car, dans cette nouvelle et curieuse invention appelée États-Unis, l’alcool faisait fureur.
Pages 255-257 Une brève histoire de l’ivresse