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19 novembre 2020 4 19 /11 /novembre /2020 06:00

Winston Churchill, discours de Fulton

Winston Churchill, discours de Fulton

Je n’étais pas encore né.

 

Qui se souvient de René Rémond le pape de Sciences-Po? ICI 

 

 

Son maître livre Les Droites en France ICI 

 

Les Droites en France eBook: Rémond, René: Amazon.fr

 

Dans le grand potlatch de l'après-68, le prudent universitaire allait révéler ses qualités de politique, devenant président de Nanterre. « J'ai essayé de sauver les meubles. Et, de l'avis général, j'y suis parvenu. Depuis lors, j'ai toujours eu des fonctions administratives. J'ai pratiqué tous les ministres de l'Éducation, tous les Premiers ministres. Ce sont des expériences irremplaçables, qu'on regrette que tous les historiens ne fassent pas. »

 

Pourquoi 1947 ?

 

Tout simplement parce qu’il est de bon ton de souligner que notre pays est divisé comme jamais après l’affaissement des deux grands partis de gouvernement, l’installation des deux extrêmes : LFI et RN dans le paysage politique, le flou « artistique » du en même temps de notre Président, les Gilets Jaunes, les conspirationnistes…

 

Qu’en était-il au lendemain de la Libération, après une « épuration » ratée, trop ou trop peu selon les gaullistes, les communistes, les pétainistes, les socialistes SFIO, le MRP, les anciens résistants, les intellectuels… ?

 

1947, le pays était au bord du gouffre dans un monde où la tectonique des plaques : le bloc occidental, le bloc communiste, allait structurer le Monde jusqu’à la chute du mur de Berlin. Des séquelles de cette fragmentation sont toujours présentes dans le paysage international et national actuel.

 

Une petite piqûre de rappel, sans évoquer un vaccin, ne saurait faire de mal.

 

C’est l’année des grandes grèves qui faillirent faire tomber le régime…

 

Le 20 mai 1946, de Gaulle démissionne de la présidence du gouvernement provisoire.

 

Le 5 mars 1947 Churchill  a lancé au Westminster College, de Fulton (Missouri), en présence du président Truman sa formule appelée à la fortune que l’on sait le « rideau de fer » ICI  

 

Le 12 mars 1947, le président Truman débute la stratégie du containment

 

La notion de containment est due à la réflexion de l’un des plus remarquables diplomates américains du XXe siècle, George F. Kennan.

 

En juin 1944, il est à nouveau envoyé à Moscou en qualité de conseiller de l’ambassadeur William Averell Harriman. C’est là qu’il rédigera, en mai 1945, un rapport qui prévoit que la relation entre Américains et Soviétiques sera conflictuelle du fait de la nature même du régime communiste. Mais ces vues tranchent avec la politique de Washington, qui croyait encore à la possibilité d’une coopération, et Harriman retiendra la copie de son adjoint.

 

Ce dernier aura l’occasion de faire valoir son point de vue quelques mois plus tard, le 22 février 1946, alors qu’il est chargé d’affaires, dans un télégramme fort de 8000 mots, le plus long jamais envoyé dans le système de transmission américain, contrairement aux prescriptions en vigueur. Mais justement Kennan savait que ce procédé attirerait l’attention et qu’il serait lu… Il y décrivait l’expansionnisme inhérent au communisme, l’hostilité et l’insécurité dans lesquelles vivaient le pays et la nécessité pour l’Amérique de résister en s’armant de patience, par des moyens psychologiques, économiques et sociaux. Ce n’était pas un appel aux armes – l’Armée rouge était exsangue et ne présentait pas de danger.

 

En application de la doctrine Truman, le général Marshall, secrétaire d’État, annonce un programme massif d’aide économique à l’Europe en juin 1947. Ce programme part du principe que c’est la misère qui encourage la révolte et le communisme, tandis que la prospérité favorise la liberté. L’aide est proposée aux pays de l’Est qui, sous la pression de Moscou, la refusent pour ne pas mettre en tutelle leurs économies. Le plan Marshall (13 milliards de dollars de crédits distribués entre 1947 et 1952) aide l’Europe occidentale à se reconstruire et stimule en même temps les exportations américaines. Il s’inscrit dans la politique américaine de libéralisation des échanges, concrétisée par l’accord général sur les tarifs et le commerce (GATT, 1947).

 

Malgré certaines tentations punitives pendant la guerre (plan du secrétaire au Trésor Henry Morgenthau visant à faire de l’Allemagne un pays agricole), les Américains décident de donner une seconde chance aux Allemands, qui sont désormais à l’avant-poste du monde libre. Tout en pratiquant une dénazification de moins en moins sévère avec le temps, ils encouragent la renaissance de la démocratie. Ils fusionnent leur zone d’occupation avec celle des Britanniques en 1947, et avec celle française en 1948, puis y mettent en œuvre une réforme monétaire (c’est la naissance du deutsche Mark)…

 

Rassemblement du Peuple Français - Le RPF

 

Le 7 avril 1947, à Strasbourg, accompagné de tous les barons du gaullisme de Londres et devant une foule immense, de Gaulle prononce pour la première fois les mots création du Rassemblement du peuple français (RPF)

 

Anecdote : de Gaulle indique à Claude Guy le 7 septembre 1946 « Il faut refaire les 18 juin » ce qui avait entraîné cette réplique d’Yvonne, son épouse, « Peuh ! Le 18 juin ? Mon pauvre ami, personne ne vous suivra »

 

Le 24 avril 1947, à la Maison de la Résistance alliée, de Gaulle répond à Yvon Morandat, compagnon de la Libération, qui parlait de « parti unique » :

 

« Quant au parti unique, permettez-moi de rire […] On en a fait l’expérience dans certains pays que vous connaissez […]  Nous voulons, nous, au contraire de la dictature et justement pour l’éviter, organiser la démocratie d’une manière différente dont elle l’est.

 

IL Y A 70 ANS : le 5 mai 1947, les ministres communistes sont chassés du  gouvernement socialiste sur injonction de Washington - Ça n'empêche pas  Nicolas

 

La création du RPF est le premier accroc dans le tripartisme : PCF, Socialistes, MRP et celui-ci sombrera le 5 mai 1947, lorsque les ministres communistes sont exclus du gouvernement Ramadier.

 

 

Le plus étonnant dans la rupture du tripartisme n’est pas qu’elle survienne au mois de mai 1947, mais qu’elle ne soit pas advenue plus tôt. En effet, du moins en apparence, lors des quatre premiers mois de l’année 1947, tout concourt pour que la direction du PCF envisage son départ du gouvernement d’un œil favorable.


En premier lieu, la politique coloniale occasionne d’amples tiraillements au sein du gouvernement, et met la direction du PCF en porte à faux à l’égard de sa sensibilité internationaliste, puisque le gouvernement auquel il participe soumet les nationalistes malgaches à une répression impitoyable.


Plus grave, du moins aux yeux du PCF, ce même gouvernement l’amène à soutenir une guerre contre ses propres camarades, en l’occurrence indochinois dirigés par l’ancien congressiste de Tours, Hô Chi Minh. Certes, le parti tente à la fois de calmer les ardeurs bellicistes de ses collègues et d’aider les Vietnamiens, tout en restant membre de la coalition gouvernementale. On sait que ces impératifs divers ont conduit les parlementaires communistes à une série de contorsions pour le moins surprenantes, qui ne peuvent que fragiliser à l’extrême la coalition gouvernementale…

 

14 avril 1947, le général de Gaulle lance le Rassemblement du peuple  français (RPF)

 

De Gaulle qui, ne cessera, à juste raison, de vilipender le régime des partis accouchant de gouvernements plus ou moins éphémères, tirera les leçons de l’échec du RPF lorsqu’il reviendra au pouvoir et fera accoucher la Constitution de la Ve République taillée à sa mesure. L’un de ses plus farouches détracteurs, François Mitterrand, avec son Coup d’État Permanent, se glissera avec gourmandise dans la redingote de Gaulle.

 

En 1947, l’heure est grave, le spectre d’un scénario de prise de pouvoir par les communistes plane, ce qui se passe dans les futurs pays dit de l’Est n’a rien de rassurant, lorsque les communistes prennent le pouvoir ils ne rendent pas aux partis bourgeois.

 

Ambroise Croizat fils d'ouvrier savoyard épisode 1

 

Ambroise Croizat, ancien Ministre du Travail, membre de la CGT, écrit, en décembre 1947 : « Nous saluons les vaillants combattants de la métallurgie de la région parisienne, de Marseille, de la Loire, de Longwy, ceux qui ont participé aux 1 300 grèves et qui ont mené pendant des semaines ce dur combat, à la fois contre le patronat et le gouvernement qui avaient mobilisé toutes leurs forces, la radio, la presse. Ce gouvernement n’a pas hésité à faire tirer sur les grévistes, à employer des gaz lacrymogènes, à mettre tout en œuvre pour venir à bout de la résistance ouvrière. On a utilisé des mesures répressives et spéculé sur la misère et la faim des valeureux militants. Si Hitler n’a pas réussi à mater le peuple, ce n’est pas Jules Moch et ses sbires qui y parviendront. »

 

Mai 1947, exclusion des ministres communistes et répression des grèves |  L'Humanité

1947, l’année terrible
 

Que nous est-il arrivé, en France, de si fort et de si grave pendant cette année 1947 pour que ces mois terribles figurent encore en bonne place, un demi-siècle plus tard, non seulement dans les cours d’histoire, mais aussi dans la mémoire collective, celle des acteurs-témoins comme celle de leurs descendants ? Il faut se méfier de la réponse trop simple qui consisterait à dire tout bonnement que la France est entrée, à l’instar de tant d’autres pays, en guerre froide. Il est vrai que l’heure du " grand schisme ", comme dira Raymond Aron, a sonné, la césure d’un monde figé dans le face à face entre les deux seules grandes puissances, sorties plus puissantes encore et mieux armées que jamais de l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale : l’Union soviétique et les Etats-Unis. Deux mondes, deux blocs aux idéologies inconciliables et antagonistes vont s’affronter, et pour longtemps, dans un jeu terrible qui frôlera parfois la catastrophe nucléaire, louvoyant à coups de défis bravaches entre une paix impossible et une guerre improbable.

 

Le Cheval Blanc Année : 1947 - France Bordeaux en photo.

 

Grandes années du vin - 1947 : un millésime historique

 

Rarement le ciel s’était montré plus favorable : du début avril à la fin octobre, la France ne connut que la chaleur, caniculaire à partir de juin. Rappelant celle qu’avait subie le pays deux ans plus tôt, la sécheresse fut particulièrement pénible pour la population qui dut faire face à des restrictions d’eau. Pour la vigne, elle constitua en revanche une véritable bénédiction.

 

Certes, dans un premier temps la situation ne parut pas extraordinaire. Une petite pluie de juin contraria la floraison, entraînant une diminution du volume de la récolte et une concentration des substances dans les baies. En été, les orages relancèrent la végétation qui commençait à souffrir cruellement de la sécheresse. Au bout du compte, le beau temps entrecoupé de quelques pluies au bon moment permit d’obtenir une maturité inégalée.

 

En Champagne, les vendanges commencèrent le 5 septembre. Il fallait remonter à 1893 pour avoir une date aussi précoce.

 

En Bourgogne, ce millésime fabuleux fut à l’origine de vins puissants. Depuis 1865, on n’avait pas récolté des raisins aussi riches en sucre.

 

Les bordeaux rouges comme les vins du Rhône furent de la même veine. Complets et charpentés, les premiers ont valu à l’année d’être souvent présentée comme l’un des millésimes du siècle.

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commentaires

P
Quelle leçon d'histoire ! <br /> On serait tenter de chanter " Mam'zelle Clio " si la chanson de Trenet parlait bien de la muse de l'histoire ce , qu ' à vrai dire il ne me semble pas.
Répondre

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