Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 octobre 2020 7 18 /10 /octobre /2020 07:00

Oui, on s'occupait d'hygiène sous Louis XIV

Depuis quelque temps sur mon « immense et incomparable blog » la mouche du coche a un contradicteur qui se plaît, comme à Roland – la terre rouge pilée de la porte d’Auteuil – à lui renvoyer la balle de ses commentaires, parfois en un revers le long de la ligne qui lui donne le point.

 

Ainsi sur la chronique : Louis XIV « le roi sans dents », le père Hollande fut un incompris, il condamnait les excès de sucre des Grands ! ICI   l’éminent PAX commentait : « Ils devaient également puer du bec tous ces braves gens. Quand on sait qu’on ne se lavait pas beaucoup non plus et que, à part quelques chaises percées, on se soulageait n’importe où, le monde du « beau linge » devait schlinger pas mal. »

 

Ce à quoi l’impertinent Pierre lui répondait :

 

« Pas mal de légendes urbaines courent cependant sur l'hygiène à Versailles au temps de Louis XIV. Rappelons que Versailles est à la pointe de la technologie mondiale du moment. Quelques éléments ci-après » :

 

Hygiène à Versailles : bain, dentifrice et chaise percée !

18 mars 2017 /

 

Une légende persistante veut que Louis XIV n’ait pris qu’un seul bain au cours de sa vie… De nos jours, la Cour du Roi-Soleil est particulièrement décriée pour son hygiène déplorable. Il est vrai qu’au Moyen-Âge, on se lave beaucoup plus souvent que sous l’Ancien-Régime, époque qui semble afficher une régression dans ce domaine. Mais les courtisans de Versailles sont loin d’être ces monstres de saleté, ces personnages crasseux et emperruqués qui se soulagent dans les couloirs et se parfument à l’excès dans le seul but de camoufler leurs odeurs corporelles.

 

L’eau et la propreté

 

Contrairement à une idée reçue, Versailles dispose d’arrivées d’eau courante dès le règne de Louis XIII, alors que le château n’est encore qu’un modeste relais de chasse. Pour son palais des merveilles, Louis XIV exige tout ce qui est à la pointe de la technologie, y compris en terme d’installations d’hygiène. Il dépense des fortunes colossales pour faire arriver l’eau jusqu’au château : l’eau pour le parc et ses innombrables fontaines, mais aussi pour les usages quotidiens, la nourriture et les ablutions. Le Roi n’oublie pas non plus sa capitale, puisque dans les années 1680/1685, il fait installer onze fontaines permettant aux habitants d’accéder à ce que l’on appelle alors l’eau « bonne à boire ».

 

Rappelons tout de même qu’à l’époque louis-quatorzienne, la peur de l’eau est très présente : on trouve de nombreux traités mettant en garde contre l’eau qui, en dilatant les pores, pourrait pénétrer à l’intérieur de la peau, contaminer les organes et transmettre des maladies… On préfère donc la toilette sèche : Louis XIV est frotté régulièrement avec une serviette parfumée imbibée d’alcool, qu’un courtisan lui présente religieusement au petit lever et au petit coucher.

 

En outre, la propreté n’a pas la même signification qu’aujourd’hui. Elle est alors plus proche de la notion de netteté : une apparence propre qui montre que l’on respecte son entourage, un visage, des mains et des pieds impeccables.

 

Ce qui nous semble peu « hygiénique » de nos jours se veut pourtant à cette époque le must de la bienséance : le monarque et ses courtisans changent de chemise jusqu’à cinq fois dans la journée ! Le peuple, qui ne peut pas se payer ce luxe, se lave donc plus souvent que les courtisans…

 

On se lave en revanche minutieusement les dents et la bouche : la bonne haleine est un signe de beauté ! Louis XIV par exemple se frotte régulièrement les dents avec un mélange astringent qui est en fait l’ancêtre du dentifrice : racines de bois de rose, de cyprès, du romarin ou du myrte, associés à des pâtes à base d’opium parfumées de plantes aromatiques telles que l’anis, la cannelle, le thym ou la menthe… Certains courtisans persistent cependant à se laver les dents avec du tabac (que l’on croit bourré de vertus désinfectantes !) ou avec de l’essence d’urine, ainsi que le conseille Mme de Sévigné à sa fille… On retiendra la méthode de Louis XIV !

 

La suite ICI

 

 

 

Capture d’écran 2015-12-11 à 12.27.49

Louis XIV et la propreté: une sale affaire ? ICI 

 

« Louis XIV ne se lavait pas », « les rois de France cachaient leur odeur sous le parfum »,… Dans l’imaginaire collectif, la monarchie française sent le soufre. Stanis Perez, historien spécialiste de l’hygiène à la cour nous aide à démêler le vrai du faux.

Quel aspect et quelle odeur avait le château de Versailles sous le règne de Louis XIV ?Le parfumeur de la cour

Quel aspect et quelle odeur avait le château de Versailles sous le règne de Louis XIV ? ICI
Partager cet article
Repost0

commentaires

P
Comme dit une poule de mes connaissances ":le plus dur c'est de passer du coq à l'âne". Aussi la raison pour laquelle, soudain" Pax nous dit "exécrer Rolland GARROS et le stade et le tournoi" est pour moi un mystère. En effet Rolland GARROS était un type remarquable, un vrai aventurier ! Bref c'est comme tout le reste!
Répondre
P
Ce qui est certain c’est que Pierre a incontestablement du nez. *<br /> Observons que chaque génération vit à la pointe du progrès et les privilégiés à la pointe de la pointe de ce progrès. En l’occurrence le Roi Soleil. <br /> La cour, comme il est dit dans l’extrait cité de Stanis Perez ne bénéficiait pas de « ces modernités » <br /> Il y a eu des améliorations à partir de la Régence. Philippe II faisait circuler, à Versailles, un bataillon de laquais portant des seaux dans lesquels, à la demande les nobles pouvaient se soulager et non plus uriner ou déféquer derrière des tentures ou des embrasures de fenêtres.<br /> Et le texte auquel Pierre renvoi ses lecteurs, glisse vite vers ce XVIII éme siècle.<br /> <br /> Je lis avec intérêt les commentaires de Pierre et les précisions qu’il peut apporter à mes commentaires. Ce n’est pas pour ça que je vais l’avoir dans le nez.<br /> Comme disait Raymond Devos, je ne suis pas ennemi du colloque <br /> Même si souvent je n’y vois pas plus loin que mon nez (que par ailleurs, j’ai fort gros) nous pourrions un jour, me baladant nez au vent, tomber nez à nez. Je me garderai bien de lui porter une nasarde pif, paf. N’allons pas plus loin. Ne fourrons pas le nez dans nos vies privées respectives<br /> <br /> Par contre, je n’ai jamais touché une raquette de tennis de ma vie. Même par galanterie pour ramasser celle qu’une dame aurait laissé tomber.<br /> J’exècre Roland-Garros et le stade et le tournoi. Je ne conteste pas la qualité architecturale du projet mais le fait d’avoir, pour une affaire de gros sous et pour trois semaines par an, amputé les serres d’Auteuil.<br /> <br /> Roland-Garros cependant trouve une petite excuse à mes yeux. Avoir commander à Fabienne Verdier son affiche pour le tournoi de 2018 ce qui a permis à cet artiste d’exprimer tout son art de la très grande calligraphe qu’elle est.<br /> <br /> <br /> * Comme Grenouille le héros du Roman de Patrick Süskind qui se déroule au XVIII éme siècle ?
Répondre

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Articles Récents