Profitant, façon de parler, du temps pluvieux, venteux, l’automne quoi, je tri les papiers que j’ai accumulé dans des cartons tout au long de ma vie professionnelle. Alors que je suis plutôt cigale du côté pognon, je suis très fourmi pour les coupures de journaux, les photos… j’accumule.
Bref, vous allez avoir droit à une séquence « vieux papiers ».
Thierry Roland l'appelait « mon petit Jean-Mimi » c’est Jean-Michel Larqué ICI
J’étais un milieu de terrain relayeur. À l’AS Saint-Étienne, j’étais celui qui, a priori, récupérait le moins de ballons et puis j’étais chargé des coups de pied arrêtés. J’ai toujours pris modèle sur Rachid Mekhloufi. Il était aussi milieu de terrain, un peu plus offensif, il avait dix ans de plus que moi. En fin de carrière, il courait un peu moins, il a eu un parcours un peu en dents de scie avec la guerre d’Algérie, mais je me reconnaissais beaucoup en lui. J’ai essayé de l’imiter
Le mien, si je puis m’exprimer ainsi, je l’ai connu lorsqu’il était rédac-chef de la RVI, la Revue Vinicole Internationale, un magazine qui traitait de tous les vins, à l’opposé de la vieille RVF, toujours en retard d’une guerre, qui elle campait du côté des grands vins. Fallait pas mélanger les torchons et les serviettes, les amateurs ne lichant que du nectar estampillé AOC et grand cru classé.
Mon Jean-Mimi, c’est Jean-Michel Peyronnet qui était en avance sur son temps, si la RVI avait survécu, il pourrait aujourd’hui surfer sur les Vins de France, sans trop s’aventurer du côté des vins nu qui puent bien sûr.
Je ne ferai aucune déclaration sur le parcours politique de l’ami Jean-Mimi mais, comme Rocard qui, au temps de Sciences-Po, trouvait Chirac plus à gauche que lui, il avait signé l’appel de Stockholm, une pétition contre l'armement nucléaire lancée par le Mouvement mondial des partisans de la paix — d'inspiration communiste — et par Frédéric Joliot-Curie, Jean-Michel fut un temps plus à gauche que le rocardien que j’étais et que je suis toujours.
Si je vous parle ce matin de l’ami Jean-Michel c’est que j’ai retrouvé un édito de lui :
Hervé Gaymard, sympathique, qui nous a porté aux nues à ses débuts, il citait notre travail de réflexion stratégique en exemple aux autres secteurs agricoles, jusqu’au moment où du côté du château le grand Jacques Gravegeal fit siffler la récréation. Terminé, placardisé, les membres du groupe stratégique, tous bien à droite, sauf Jean-Louis Piton étiqueté à gauche, écœuré.
Il est présent sur Face de Bouc où il poste de belles photos de Saint-Etienne, cité minière et ouvrière.
Pour finir sur les Verts et les verres j’exhume aussi des clichés du football au temps où il était un sport populaire.
En novembre 1957, L’AS Saint-Etienne était 4e de la D1, alors que le FC Nantes était 19e en D2.
Jean-Michel vit à Amboise, ça fait un sacré bail qu’on ne s’est vu.