La bataille fait rage pour la reprise de Bio C' Bon ICI
Carrefour, Auchan, Casino (via Naturalia)µ, Biocoop et la famille Zouari : la chaîne de 120 magasins bio suscite la convoitise. Le réseau est à l'agonie, mais ses emplacements sont excellents et le marché toujours porteur.
*Naturalia retire son offre de reprise de l'enseigne Bio c' Bon
- L'enseigne bio du groupe Casino s'était associée à l'ancien patron de Monoprix Bernardo Sanchez Incera pour reprendre l'enseigne en redressement judiciaire. Elle pointe «des zones d'ombre» persistantes à propos de Bio c' Bon.
Le titre de cette enseigne m’a toujours fait sourire car c’est faux le bio n’est pas forcément bon ; depuis toujours adepte d’une consommation responsable et le plus possible locale, je n’achète pas mes fruits et légumes dans les magasins bio mais à Terroirs d’avenir dont les engagements vis-à-vis de ses producteurs-fournisseurs m’apparaissent fiables. Pour les produits carnés, le pain, le beurre, les produits laitiers même tarif j’ai mon carnet d’adresses, c’est parfois bio ou pas.
Pour autant, je suis depuis des décennies un ardent défenseur de la culture et de l’élevage propre, partisan des circuits courts permettant d’identifier et de vérifier les méthodes du producteur ou de l’éleveur, comme je l’ai précédemment écrit : le label bio est la porte ouverte aux prédateurs de la GD.
Pour le vin, même attitude, le refrain bio est un masque pour ceux qui continuent de faire du vin avec des poudres de perlin-pinpin. Je mets au défi les dégustateurs patentés, à l’aveugle de faire la différence entre un vin bio et un vin tradi, seul les vins nu qui puent sont sans souci identifiable (rires)
1 décembre 2016
Dans le vin : « Le cahier des charges de la vinification permet à l’industrie de bénéficier du label bio, tout en gardant des pratiques très interventionnistes » Lionel Labit Nature et Progrès… ICI
5 mars 2018
L’appétit des gros pour le bio n’est pas nouveau : Carrefour est le n°1 Danone veut devenir le leader mondial. ICI
6 février 2019
Bio par ci, bio par là, les médias en font tout un plat, raisins bio, vins bio, mais le consommateur sait-il de quoi les sachants lui parlent ? ICI
Comme le dit Christophe Brusset, ancien cadre de l'agro-industrie, déjà auteur de Vous êtes fous d'avaler ça !, dans une interview accordée à Pauline Vallée*, lors de la parution de son nouveau livre-enquête qui paraît le mercredi 7 octobre en librairie, Les imposteurs du bio, le bio est victime de son propre succès...
Les derniers chiffres de l’Agence bio montrent que, si les Français sont de plus en plus nombreux à manger bio, les deux tiers d’entre eux doutent de la fiabilité de ces produits.
À raison ?
Le cahier des charges actuel pour le bio est un contrat a minima, fait pour soutenir le marché, mais pas pour informer le consommateur ou tirer la qualité vers le haut. Les producteurs bio ne sont par exemple contrôlés qu’une seule fois par an. La nouvelle législation européenne [qui entrera en vigueur au 1er janvier 2021 ndlr] prévoit même d’abaisser la fréquence des contrôles à une fois tous les deux ans chez les "bons élèves".
La réglementation bio européenne s’applique à l'ensemble des membres de l'UE. Dans les faits, on observe de grosses disparités entre les pays. Le bio italien est complètement gangrené par la mafia, alors que le comportement des acteurs de la filière est plus vertueux en Allemagne, en Autriche et en Europe du nord.
L’intégralité de l’interview ICI
- Par
- Marianne Enault
Des amis, Christophe Brusset en avait encore "trop", alors il a eu envie "de faire un peu de ménage". Il plaisante, mais il est tout de même un brin inquiet. Car si cet ancien cadre de l'industrie agroalimentaire a cette fois décidé de s'attaquer aux "imposteurs du bio", il demeure un fervent défenseur de cette agriculture.
"Je viens d'ailleurs de déménager en Autriche, pays le plus bio d'Europe, précise-t‑il. Je veux juste secouer le cocotier." La recette d'un succès assuré, à en juger par les ventes (100.000 exemplaires) de son premier livre, paru en 2015, Vous êtes fous d'avaler ça!, dans lequel l'ex-acheteur de matières premières dénonçait les dérives des industriels de l'agroalimentaire, en s'appuyant sur des exemples spectaculaires (piment moulu aux crottes de rat, thé bio aux pesticides…)
Plusieurs études très sérieuses ont été menées sur le sujet. Lorsque l’on compare le prix d’achat payé au producteur par les grandes surfaces, et le prix de vente en rayons, on s’aperçoit que les marges sur le bio sont largement supérieures à celles pour les produits conventionnels. Cela va jusqu’à 90 % pour certains fruits et légumes, ce qui est totalement hallucinant et injustifié !
CHRISTOPHE BRUSSET (auteur de "Les imposteurs du bio")
D’après de toutes nouvelles méthodes d’analyse, encore au stade expérimental, 80 % des denrées labellisées qui viennent de ce pays contiennent en fait des engrais de synthèse ! On est sur de la fraude à grande échelle.
CHRISTOPHE BRUSSET (auteur de "Les imposteurs du bio")
Les Zouari revalorisent leur offre pour Bio c’Bon [Exclu LSA] ICI
LSA s’est procuré la nouvelle lettre que viennent d’adresser les candidats Zouari et Gilles Pillet-Pellorce aux salariés de Bio c'Bon dans le cadre du projet de reprise de l'enseigne. Les potentiels repreneurs revalorisent leur offre et s’engagent désormais à reprendre 100 % du parc et des salariés. Ils détaillent également les axes de travail prioritaires.