Sur Twitter, la courtoisie, la politesse, la légèreté, la finesse, ne sont pas de mise chez les demi-soldes de notre jeune et sémillant Président, ils sont lourds, gras, médiocres, bas du front, ils abaissent le débat, jettent un œil torve jusque dans l’alcôve, surtout lorsqu'il s'agit une femme, pensez-donc elles sont là pour ça, en l’occurrence dans le cas présent à propos d'Isabelle Saporta, qui dans ses livres, ses interventions ne fait ni dans l’encens, ni dans le cirage de pompe. Elle déménage !
Isabelle, après des entrechats compliqués, Gantzer puis Villani, aux Municipales de Paris dans notre XIVe, vient de publier une nouvelle charge, contre la technostructure, Rendez-nous la France ! édité par Fayard que je n’ai pas lu. ICI
« Les oreillers ne sont pas étanches… » ironise finement l’un de ses détracteurs, alors qu’un autre plein de commisération hypocrite plaint ce « pauvre »Yannick Jadot d’avoir à supporter une telle ramenarde.
Ça vole vraiment très haut, oui au niveau du caniveau.
En clair, cette chère Isabelle n’existerait plus, ne penserait plus, n’écrirait plus, ne débattrait plus, par elle-même, depuis le jour où elle est entrée dans la vie d’un Vert.
De mon temps, le couple Chalandon-Catherine Nay, journaliste politique influente, ne posait aucun problème à ces messieurs propres sur eux ; quant à l’icône Simone Veil qui s’étonnait de l’influence d’Antoine, très lié au monde des affaires, créateur du club politique Vauban, son époux ? Pas grande monde.
Le bouquin semble bien accueilli par ceux qui l’ont lu
Dès le 29 mai 2019, j’étais vénère :
Foutez-lui la paix ! Bande d’hypocrites, de faux-culs, Isabelle Saporta a le droit d’aimer qui elle veut et de continuer de bosser… ICI
Pour les nouveaux pharisiens, s’afficher avec un politique, comme deux amoureux, alors qu’on cause dans le poste le matin sur RTL c’est péché mortel.
De qui se moque-t-on ?
De nous, tout simplement, Isabelle travaille dans une entreprise privée, où elle délivre un billet d’humeur sociétal, ses convictions sont depuis longtemps connues, affichées, revendiquées, assumées, dans ses écrits.
Elle a eu droit, par l’extrême obligeance, de ce cher Hubert de Boüard de Laforest, à un séjour à la 17e Chambre du TGI de Paris. J’y étais son témoin. Elle a gagnée en première instance et en appel.
Chapeau Isabelle !
Elle assure Isabelle, élève bien ses deux filles, rame comme beaucoup de femmes pour faire bouillir la marmite, alors je dis aux faux-culs, aux hypocrites, à la niche : les chiens aboient la caravane passe.
Moi, qui n’est jamais eu beaucoup de sympathie pour les Verts politiques, en déshérence socialiste, j’avoue que le succès de Yannick Jadot ne doit rien à la chance mais, sans doute grâce à Isabelle, à une perception plus ancrée dans le vécu des gens, surtout les jeunes générations préoccupées d’un avenir climatique incertain.
J’ai appelé ça l’effet glyphosate.
Enfin, le vieux routier que je suis, peut vous assurer que l’amour, le vrai, le profond, bonifie les animaux politiques. Si Michel Rocard avait connu Sylvie bien avant je vous fiche mon billet qu’il aurait eu toutes ses chances à la présidentielles.
Reste à Yannick Jadot à surmonter sa victoire, à ne pas se laisser griser par une élection qui a souvent été favorable aux Verts, à reconstruire avec les débris du PS une alternative crédible à Macron.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai de l’estime pour Isabelle, c’est quelqu’un de bien.
La démonstration qu’Isabelle, que j’avais traitée dans mon premier billet sur … de gourgandine, ne parle pas depuis son mec, c’est qu’elle vient de passer une avoinée, aux nouveaux maires déconnants de Lyon et de Bordeaux,
« On a un vrai souci avec les maires écolos, s'ils ont une idée à la con par jour, on ne va pas s'en sortir ! »
Le maire de Lyon, Grégory Doucet, avait d'abord agité l'opinion publique en jugeant le Tour de France "machiste" et "polluant". Puis c'est au tour de Pierre Hurmic de subir les critiques pour sa décision de ne pas installer l'arbre "mort" de Noël sur la place Pey-Berland, à Bordeaux.
Ces coups de menton, ces propos fracturants auxquels on a assisté depuis le début de l'été n'ont aucun sens parce qu'ils ne sont pas à la hauteur des enjeux, a-t-elle déploré.
« Est-ce qu'on est obligé à chaque fois de s'en prendre à tout ce qui est populaire ? Au Tour de France, à l'arbre de Noël : non. On a tellement d'autres choses à faire positives, qu'on va pouvoir construire ensemble que je ne comprends pas que l'on continue à faire des petits coups de com'. »
Isabelle elle comme ça, d’une seule pièce, avec des arêtes vives, avec un gros cœur tendre, ce n’est pas la harpie de ces messieurs « mal baisés », je l’ai surnommée la Jeanne Hachette (Isabelle Saporta qui après avoir dézingué à la sulfateuse, dans son précédent ouvrage, VinoBusiness, ce pauvre Hubert de Boüard de Laforest, monte au créneau pour se porter au secours des petits producteurs, défenseurs de notre beau terroir, en butte à la chape des normes concoctées par une Administration à la solde des multinationales.) ICI
et j’ai écrit le :
15 mai 2018
Isabelle Saporta se met à nu, c’est cru ! ICI
« ... la vie est un roman qui a besoin d'être récrit. »
Julien Green
À la bonne distance :
Dans ma vie antérieure, du côté du 78 rue de Varenne, derrière mon bureau empire, j’aurais dit à mon Ministre : « C’est une emmerdeuse, elle va te séduire pour mieux t’assassiner… »
Le jour où elle chercha des poux dans la belle crinière argentée d’Hubert, l’homme aux bottes immaculées dans son chai, je la qualifiais de gourgandine.
Et nous sommes devenus amis, je ne suis pas son psy, ni son petit ami, son ami tout court, simplement un mec qui apprécie son courage, sa ténacité, sa pugnacité, face au torrent d’injures que déversèrent sur elle les stipendiés des châteaux.
Nous sommes voisins. Ses deux choupettes sont belles.
Lorsque je bourlinguais sous les ors de la République certains s’étonnaient que je ne brigue pas un mandat politique, ma réponse lapidaire « ça ne m’intéresse pas ! » cachait une crainte bien réelle : que ma vie privée, fort compliquée, elle l’est toujours pas vrai Isabelle, soit étalée sur la place publique.
Nous reste plus Isabelle, et pourquoi pas Yannick, à prendre un verre de vin qui pue du côté d’ICI MÊME ICI dans le 12e qui a une femme Vert maire… Nous ne causerons pas politique...