On ne prête qu’aux riches, je ne suis guère expert en architecture contrairement à PAX, et ma chronique du 16 juillet 2019 :
Paul Claudel rencontra Dieu à N-D de Paris moi, plus modestement, j’ai croisé sur 1 trottoir de Paris Pierre Lamalattie et je lui ai demandé de m’éclairer sur la restauration de Notre-Dame. ICI
N’étais pas de mon cru mais de celui de Pierre Lamalattie, un gus très réactionnaire que j’avais eu comme interlocuteur au temps où j’étais directeur de cabinet.
Donc notre Jean-Claude Ribaut, architecte de formation avant de s’intéresser aux casseroles, peu adepte des réseaux sociaux découvre avec retard cette fameuse chronique et me met en lien avec un écrit d’un certain Syrus, pseudo emprunté, semble-t-il, à un poète du 1er siècle avant notre ère publié dans Chroniques d’Architecture :
Notre-Dame : la flèche empoisonnée de Viollet-le-Duc
1 SEPTEMBRE 2020
1 SEPTEMBRE 2020
Reconstruire la flèche de Notre-Dame à l’identique n’est pas la solution de facilité à laquelle a fini par se ranger le président de la République en juillet 2020. Faut-il en effet re-boulonner Viollet-le-Duc, raciste en diable ? Qu’en pense le CRAN ?
Début juillet 2020, on apprenait qu’à la suite d’une réunion de la Commission Nationale du Patrimoine et de l’Architecture, l’Élysée avait « acquis la conviction » (lire : avait changé d’avis) qu’il fallait restaurer la cathédrale à l’identique et allait même jusqu’à préciser : « le président a fait confiance aux experts et pré-approuvé dans les grandes lignes le projet présenté par l’architecte en chef (Philippe Villeneuve) qui prévoit de reconstruire la flèche à l’identique ». Exit donc, le concours d’architecture envisagé un temps pour faire entrer Notre-Dame dans la modernité (sic). Même Jean Nouvel approuve aussitôt par une tribune dans Le Monde.
L’architecte en chef, Philippe Villeneuve, partisan déclaré de la solution retenue, s’est habilement gardé de tout triomphalisme, alors même que devant la Commission des Affaires Culturelles de l’Assemblée Nationale, le 13 novembre dernier, le général Jean-Louis Georgelin, représentant spécial d’Emmanuel Macron, favorable, comme le président à l’époque, à un geste architectural contemporain, avait lâché la flèche du Parthe – chacun sa flèche ! – contre l’architecte en chef, l’invitant sans ménagement à « fermer sa gueule ! »
Désavoué par le président, Georgelin allait-il démissionner ou, à son tour, fermer sa gueule, selon la jurisprudence Chevènement de 1991 ? Que nenni, il publiait dans la soirée du 9 juillet un communiqué approuvant docilement le choix de l’Élysée : « Je suis heureux que les Français, les pèlerins et les visiteurs du monde entier puissent retrouver la cathédrale qu’ils aiment ». Entre le sabre et le goupillon, le bouillant général choisissait l’aspersoir pour son homélie à l’eau bénite. Car il faut préciser, malgré ses discours de matamore, que le général Georgelin est oblat chez les bénédictins et membre de l’Académie catholique de France ! On songe au personnage de la Grande Duchesse de Gérolstein d’Offenbach, qui se présente bombant le torse, avec un air martial : « Et pif paf pouf, je suis le général Boum Boum ». Quelle rigolade !
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