À Collioure, tout au bout des PO de l’érecteur de la petite Sibérie, PAX se lamente :
Triste fin de saison. Une Tramontane de tous les diables, un soleil pâlichon qu’on ne dirait pas qu’il vient de passer tout l’été en vacance et de la pluie, de la pluie, qu’on en a les larmes aux yeux. Et froide avec ça, comme pour se rappeler à notre bon souvenir. Tu m’avais oublié mauvais drôle et bien voilà comment je m’appelle…
Dans l’Hérault, Catherine Bernard avec la météo, actuelle nous communique « froid, vent, pluie, oui pluie ! Ne nous autorise pas à sereinement nous retrouver à la cave. Nous venons de plonger des chauffages d'aquarium dans les cuves et de les enrouler de couvertures. Le château demeure rustique ! »
Covid plus frisquet l’AG du GFA de samedi 3 est annulée. Nous la tiendront à 17h sous forme numérique et Catherine pourra ainsi nous vous faire une présentation des aménagements en cours, soit un petit laïus de son cru.
Le dérèglement climatique c’est l’an dernier les vignes de la Carbonnelle carbonisées, y’a quelques jours déluge dans les Cévennes, torrent de boue du Gardon, Anduze noyé, alerte rouge ! Le rouge est la couleur du temps présent l'Hérault et le Gard sont classés en zone alerte rouge Covid-19 et Paris aussi.
Pendant que les maires verts s’intéressent au sapin mort de Noël ou aux forçats survitaminés de la Grande Boucle, ça sent le sapin, ça ne tourne pas rond, rien ne va plus faites vos jeux au Casino du monde d’après.
Notre jeune et sémillant Président, qui n’en rate pas une, proclame urbi et orbi qu’il ne faut pas retourner à la lampe à huile, se la jouer Amish ! Lui, ce qui le fait bander ce sont les start-up qui lèvent des fonds aussi facilement que les dragueurs des années 60.
Alors, comme je suis bon Prince, que j’ai quelques économies à la Caisse d’Épargne, pour me la jouer banco boomers qui vont sauver les retraites de leurs enfants et petits-enfants, sur les fonds baptismaux de la Banque des Territoires j’ai décidé, pour accoter les little entreprises de porter une start-up de couvertures chauffantes pour vin nu.
En l’honneur de ma sainte mère qui en possédait une, je l’ai baptisée : Berthe au chaud… Pardon maman, je n’ai pas trouvé mieux, je sais que tu détestais ton prénom qui, accolé au nom de ton époux Berthomeau, choquait ton sens de l’élégance.
Pour les petites louves et les petits loups qui ne connaissent que la couette en duvet d’oie je dois signaler que dans nos contrées reculées nos maisons ne disposaient pas de chauffage à tous les étages, seule l’âtre et la cuisinière apportaient des calories, alors nous nous caillions les miches ou les glaouis (désolé !). Couvrepied, édredon, bouillotte, brique réfractaire, bassinoire, ne suffisant pas à réchauffer ma chère mère, elle fit l’acquisition d’une couverture chauffante.
Le père réputé de la couverture électrique était un médecin américain, Sidney Russell, qui a conçu un coussin chauffant électrique en 1912. Russell essayait de trouver un moyen de garder ses patients malades au chaud, et il a mis au point une couverture qui utilisait des fils électriques recouverts d’un ruban métallique isolé pour y parvenir. L’utilisation commerciale d’un produit similaire a commencé dans les années 1920, lorsque des couvertures chauffantes à l’électricité ont été utilisées sur des patients dans des sanatoriums pour tuberculeux.
Dans les années 1930, les couvertures chauffantes étaient produites aux États-Unis pour 39,50 $ et en Angleterre, principalement comme un article de luxe ou comme le plus bel accoutrement d’une chambre de malade. Elles étaient généralement plus petites et beaucoup plus épaisses que les couvertures chauffantes d’aujourd’hui, et on les appelait coussinets chauffants ou couettes chauffantes.
En 1936, une entreprise avait introduit un édredon chauffant avec contrôle automatique de la température. Un thermostat de chevet réagissait aux changements de température dans la chambre et mettait la couverture en marche et l’éteignait en conséquence. Ces premières couvertures électriques comprenaient également plusieurs thermostats de sécurité qui éteignaient la couverture si une partie de celle-ci devenait dangereusement chaude.
Si vous êtes intéressés par mon projet Berthe au chaud pour faire fructifier grassement vos économies, je peux vous faire parvenir la fiche déposée auprès des autorités compétentes du CAC 40, mais soyez discrets les grands prédateurs du vin, Bernard, Gérard, Joseph et les autres me guettent, alléchés par les grosses pépètes…
« Pour que vos jolies petites levures sauvages se goinfrent de sucre emmaillotez vos cuves de beaux plaids chauffants Berthe au chaud, votre vin nu nouveau plaira aux bobos ! »