Dans l’édito du nouveau numéro, LeRouge&leBlanc, à la veille de son 40e anniversaire et la parution de son 150e numéro, déclare être sauvé des eaux, grâce à la progression de ses abonnés il a acquis une totale indépendance financière.
Bravo !
À mon modeste niveau de blogueur je me suis toujours efforcé, numéro après numéro, de promouvoir LeRouge&leBlanc en chroniquant à partir de ses articles.
Comme je suis taquin, j’ai, ces derniers temps appelé de mes vœux dans les lignes du LeRouge&leBlanc un soupçon de légèreté, d’humour, de gaité, de glou comme disent les naturistes pas toujours bien vu des dégustateurs-maison, on peut être sérieux sans se murer dans un esprit de sérieux ; autre remarque : ça manque de filles dans la maison, j’espère que le renouvellement, une bonne moitié des rédacteurs ont dépassé 60 ans, permettra d’apporter cette petite touche de légèreté et plus de féminité.
Vu mon grand âge, mon côté vieil homme indigne, tout le monde sait que je ne suis pas un grand amateur de dégustations et de notations, ce qui me branche se sont les portraits, les interviewes, les débats, pépé aime la castagne !
Le monde du vin, adepte de l’entre-soi, a besoin d’ouvrir ses portes et ses fenêtres pour capter les grandes tendances du monde extérieur particulièrement béotien des codes, des us, du labyrinthe réglementaire du jus fermenté du raisin.
Comme on ne tire pas sur les ambulances, surtout en cette période de risque sanitaire, je m’abstiendrai de railler le papier glacé d’une presse spécialisée vin dont la crédibilité doit se situer tout au bas de l’échelle de Richter de la crédibilité de la presse, celle-ci étant elle-même au plus bas.
LeRouge&leBlanc de ce mois-ci, comme le disait André Bergeron le patron de FO, nous offre du grain à moudre, de quoi alimenter nos neurones assoupis, mettre des mots sur les choses, sortir des sentiers battus :
- Un grand entretien avec Philippe Pacalet. (1)
- Une journée de Sonia Lopez Calleja avec Marc-André Selosse (bien connu de ce blog)
- Un portrait de l’ami Jean-Pierre Rietsch qui me ravi… (2)
1-Vous qui êtes un des pionniers des vinifications sans soufre, comment vous positionnez-vous par rapport à la vogue du vin sans soufre ?
Pour faire le lien avec ce que je disais de mon oncle (ndlr Marcel Lapierre), je dois souligner que c’est lui qui m’a déterminé à devenir ce que je suis aujourd’hui. Le premier point, c’est de vinifier en toute liberté et d’utiliser les lois de la nature pour améliorer la qualité des vins. Le deuxième point, c’est, en étant peu interventionniste, d’avoir de bons paramètres « naturels » au départ. Ainsi, si je ne mets pas de soufre, c’est pour permettre une fermentation en levures indigènes et pour cela il faut des grappes entières. Pour travailler de cette façon-là, il faut avoir maîtrisé certaines notions. La vogue du « sans soufre » part d’un bon sentiment. Mais parfois les bonnes intentions ne suffisent pas pour faire du vin. Le vin ne doit pas suivre une quelconque idéologie mais les lois de la nature pour se faire.
J’estime aussi qu’il faut refuser l’esprit de système, l’extrémisme. La nature, ça n’est ni gentil, ni méchant. C’est un système. Il faut essayer de l’employer avec discernement. Un peu de science ne peut pas faire de mal. La finalité du processus fermentaire, c’est de décomposer. C’est pourquoi à un moment donné, il faut fixer les choses et mettre sous verre. C’est ainsi que je mets un peu de SO2 en fin d’élevage pour stabiliser le vin, pour le « cadrer », lui permettre de changer de dimension et lui donner une direction. Mais c’est une évidence : le soufre n’est qu’un adjuvant, pas un ingrédient du vin. Il y a eu beaucoup d’excès avec le SO2. L’attention portée à ce sujet est positive.
6 juillet 2020
LeRouge&leBlanc devrait étendre sa palette à l’orange en suivant 1 histoire naturelle des tannins de M.A. Selosse… ICI
2-« Placide et impavide, Jean-Pierre Rietsch poursuit patiemment son chemin exploratoire dans le non-interventionnisme avec rigueur et méthode. Terminées les maturités poussées et la recherche de la concentration, à présent, il a une démarche plus singulière et personnelle, laissant libre cours à sa créativité. »
« Les vins de Jean-Pierre Rietsch ont une esthétique à part, originale, singulière, parfois insolite. Que l’on apprécie ou pas le style du vigneron, ces vins ne laissent jamais indifférent et délient les langues. »
6 novembre 2014
Fantaisie militaire aux Subsistances : une galerie de portraits pour l’extension du domaine du vin. ICI
Le grand Jean-Pierre Rietsch mon chouchou
13 avril 2017
Agent double un nouveau job à haut risque dans le milieu naturiste pour le Taulier ICI
Cerise sur le gâteau, c’est ce jour-là, aux Bouffes du Nord, que j’ai croisé devant le stand de Jean-Pierre Rietsch l’amour de ma vie…