J’aimais, avec mon index, faire chanter les verres de cristal, qui n’étaient pas de Baccarat, de maman lors des repas de fête au Bourg-Pailler et, du côté des verres de la cave du pépé Louis, c’était des petits Duralex bien culottés. Par la suite, au resto U, j’ai beaucoup liché dans ces derniers qui seront les rois des cantines, restaurants d’entreprise dans la langue moderne et dans les mangeoires pour bobos où l’on y sert le café.
Question : où sont donc fabriqués les baccarats et les Duralex ?
Pour Baccarat pas de problème, c’est un petit bourg, à mi-chemin entre Nancy et Strasbourg, situé dans le département de la Meurthe-et-Moselle, s’est construit une réputation grâce à son histoire et à son savoir-faire en matière de travail du cristal.
J’y suis passé, façon de parler, en train en allant au festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges, la ligne de chemin-de-fer longe l’usine de Baccarat.
Le dictionnaire de monsieur Champagne ICI
Connaissez-vous les déodatiens ?
La réponse était dans le dictionnaire de monsieur Champagne
Pour Duralex c’est plus compliqué, il m’a fallu attendre l’annonce de sa mise en redressement judiciaire, auprès du tribunal de commerce d'Orléans, le jeudi 24 septembre, pour savoir que c’était à La Chapelle-Saint-Mesmin dans le Loiret.
Un peu d’Histoire :
« Pour comprendre pourquoi Baccarat est aujourd’hui mondialement connue il faut remonter au XIIIème siècle. À cette date, les productions verrières de Bohême, actuelle République Tchèque, envahissent l’Est de la France. À la demande de l’Evêque de Metz, Monseigneur Louis de Montmorency-Laval, et ce pour des raisons économiques, le roi Louis XV accorde la création d’une verrerie dans la ville de Baccarat. Après la Révolution Française de 1789 et les guerres de l’Empire, ce qui était la « Verrerie Sainte-Anne » connait un véritable essor et devint cristallerie en 1816. La cristallerie de Baccarat reçut sa première commande royale du roi Louis XVIII en 1823 et cette commande en marqua le début d’une longue série de la part des familles royales et des chefs d’état du monde entier. Fin XIXème, une période de prospérité économique permit à la cristallerie une forte croissance sur le marché du luxe à l’international. »
Pour Duralex l’aventure commence dans les années 1930. La société Saint-Gobain acquiert à La-Chapelle-Saint-Mesmin, près d’Orléans, une verrerie qui était autrefois la propriété d’un vinaigrier puis d’un parfumeur qui y produisaient leurs flacons. Quelques années plus tard, la société, pionnière de la technologie du verre trempé, fait ses premières tentatives pour adapter le procédé à la fabrication de vaisselle. Et, en 1945, la marque Duralex est déposée.
Les années 1960 et 1970 sont des années d’expansion et de développement international pour la marque. Duralex et ses produits deviennent familiers à des millions de consommateurs dans le monde. Suite logique, l'internationalisation des marchés voit l'apparition de nouveaux concurrents… Et le tournant des années 1990 est difficile. Saint-Gobain prend la décision de céder Duralex pour se recentrer sur ses autres métiers.
D’abord propriété d’un verrier italien, la société passe ensuite entre les mains de différents repreneurs qui ne réussissent pas à relancer l’activité. En 2008, l’entreprise est reprise par un groupe d’actionnaires dirigeants. Cette fois, des moyens importants sont investis pour sauver, développer l’outil de production et assainir la gestion de la société. La marque renoue avec les bénéfices, qui profitent notamment à la modernisation des moyens de production et à la mise en place de dispositifs de gestion durable, comme l'installation d’un filtre à particules, le recyclage des déchets, etc. En parallèle, un chantier de rajeunissement de la marque est lancé : nouveau logo, nouveau territoire graphique, des packagings repensés… L’innovation produit est également initiée, avec la priorité mise sur la création régulière de nouveaux modèles et le lancement de nouvelles couleurs.
Une société qui ressemble à un navire sans gouvernail : les propriétaires chinois de la cristallerie Baccarat sont introuvables
La cristallerie Baccarat, dont l'usine se trouve en Meurthe-et-Moselle, a été placée sous administration provisoire, car les propriétaires chinois ne remboursent plus le prêt contracté pour racheter l'entreprise en 2018.
Ses lustres imposants ou ses verres soufflés par des maîtres verriers font sa renommée depuis sa création en 1764. La cristallerie Baccarat, dont l'usine se trouve en Meurthe-et-Moselle dans la ville du même nom, se porte plutôt bien. Elle a pourtant été placée sous administration provisoire par le tribunal de commerce de Nancy lundi 7 septembre. Deux administrateurs judiciaires vont devoir déterminer qui contrôle l'entreprise et l'état réel des comptes, car depuis quelques mois, les propriétaires ne remboursent plus le prêt contracté pour racheter l'entreprise en 2018 et ils sont introuvables.
Une famille millionnaire et introuvable
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L'entreprise Duralex, à La Chapelle-Saint-Mesmin, en redressement judiciaire
L'entreprise ne sera pas acquise aussi vite que prévu. Souffrant des conséquences de la pandémie et de "l'incident industriel" de 2017, elle a demandé son placement en redressement judiciaire.
La société Duralex pensait être sortie d'affaire, et ses 248 salariés avec. Antoine Ioannidès, le PDG, prévoyait, en juin, une acquisition par un industriel parisien. Visiblement, la situation s'est, depuis, dégradée et la verrerie de La Chapelle-Saint-Mesmin vient d'annoncer, ce jeudi 24 septembre, son placement en redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce d'Orléans.
Frédéric Morin Payé, le directeur commercial et marketing, voit cette procédure comme une "chance" de se donner du temps, afin de renégocier ses dettes avec ses fournisseurs, et de retrouver de la trésorerie. Un administrateur va être nommé.
"Une lourde perte exceptionnelle"
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