Dans le grand chaudron de Bruxelles, je fais référence ici au siège des institutions européennes, grenouille toute une faune au statut flou, conseils faux-nez de groupes de pression, professeurs autoproclamés, lobbyistes affichés, experts de tout et de rien, scientifiques de deuxième main, bons clients des restaurants, adeptes des petits cadeaux… Leur CV est vague, flou, prenons David Zaruk dit Le Risk-Monger, son blog, dans sa fiche Likedin il se présente ainsi en anglais (mauvaise traduction). ICI
« J'ai toujours été un peu une anomalie - un Canadien travaillant sur la politique de l'UE, un universitaire travaillant dans l'industrie (ou un universitaire basé sur l'industrie), un philosophe moral faisant du lobbying sur les questions de l'industrie chimique, un non-scientifique représentant la position scientifique sur l'environnement problèmes de risque pour la santé ... J'ai attrapé le bug du risque lorsque j'ai participé à la mise en place de greenfacts.org - attirée par l'illogique justifiée de plusieurs de nos perceptions du risque. Après 12 ans de travail dans les débats politiques, j'ai décidé à la fin de 2006 de `` prendre ma retraite '' - me concentrer sur la recherche sur ces questions, donner des cours (lobbying européen, communication d'entreprise, relations publiques), proposer des sessions de formation et des prises de parole en public…
Spécialités: Communication des risques sur la gestion des problèmes de produits chimiques, affaires publiques européennes, questions politiques transatlantiques, communication scientifique, éthique et recherche. J'écris un blog sous le pseudonyme: The Risk-Monger - une sorte d'approche de la mouche socratique envers les gens qui pensent tout savoir et sont prêts à tout dire pour gagner une campagne (certains me disent que c'est offensant).
Pourquoi n’indique-t-il pas qu’il a été actif dans les affaires publiques sur les questions chimiques depuis 1995 chez Solvay, Cefic & Burson-Marsteller ?
Pourquoi cette omission, est-ce un péché originel que d’avoir bossé dans les « affaires publiques », c’est-à-dire être un lobbyiste de l’industrie chimique auprès des décideurs publics ?
Y aurait-il une filiation directe avec son nouveau job clair comme du jus de chique ?
Je n’en sais rien, ce que je sais c’est que n’étant pas un « scientifique » je vais me faire claquer le bec par cette engeance qui se drape dans la science pour disqualifier ceux qui n’emprunte pas des voies dites conventionnelles. Je ne disconviens pas qu’en face il y eût des charlatans, des diseurs de bonne aventure, mais il y a aussi des gens qui font : c’est-à-dire des femmes et des hommes qui travaillent la terre, récoltent, vendent ou élèvent des animaux, en pratiquant des méthodes plus respectueuses de l’environnement. Leur avis vaut bien celui d’un bien assis, d’un bien nourri, qui n’a jamais fait autre chose qu’aligner des mots pour son employeur ou pour pondre des sentences sur un blog.
Ayant pratiqué cette population de propre sur eux lorsque j’étais assis dans mon fauteuil de directeur de cabinet du Ministre de l’Agriculture la seule expertise que je revendique est celle que leur brillante argumentation de l’époque s’est avérée fausse avec l’implacable réalité : ce sont eux aussi des vendeurs de vent et, après tout je préfère les vendeurs de rêves car contrairement à eux ils n’ont fait de mal à qui que ce soit. Je pense ici à la chlordécone.
L’outrance n’est jamais un bon signe lorsque le sieur Zaruk fait référence à Lyssenko il se disqualifie.
Mais, comme je suis bon prince, je livre à votre lecture sa libelle, pas très bien écrite, sans doute mal traduite (je plaisante), quand on tire à boulets rouges mieux vaut s’assurer que les minutions ne soient pas des pets de lapin.
.
Comment l’agroécologie va affamer des millions de personnes
L’agroécologie est la solution lorsque les paysans n’ont pas d’autres moyens. Malheureusement pour elle, nous disposons de technologies qui peuvent facilement être appliquées pour résoudre les problèmes auxquels les petits exploitants sont confrontés.
Le monde est fait de soleil et de papillons, de roses et d’arcs-en-ciel. Si nous pouvons empêcher le Père Profit de violer Mère Nature, nous aurons ce monde dont nous avons rêvé… merveilleux, sans produits toxiques, plein d’amour, de paix, d’espoir et de bonheur.
C’est la maladie du rêveur qui sous-tend l’idéologie de l’agroécologie. Tout ce que nous avons à faire est de nous débarrasser du mal, de l’humain, et la nature nous fournira en abondance toute la nourriture et la subsistance nécessaires. Cette rêverie se fonde uniquement sur la conviction que la nature est incontestablement bonne et que l’Homme… eh bien… l’Homme n’a rien fait d’autre que de détruire la nature de manière insensée.
Mais dans sa promesse de justice sociale (déguisée en science écologique), l’agroécologie cache une sinistre faiblesse politique que le monde n’a pas vue depuis Lyssenko.
- L’agroécologie prétend être une science ; ce n’est pas le cas.
- L’agroécologie prétend qu’elle va nourrir le monde ; elle ne le peut pas.
- L’agroécologie prétend qu’elle a les solutions que l’agriculture conventionnelle n’a pas réussi à trouver ; ce n’est pas le cas.
Les atouts de l’agroécologie sont l’activisme politique, des financements et un public qui veut croire à ses affirmations : trois éléments essentiels pour permettre aux zélotes imprégnés du dogme fondamentaliste de s’épanouir en dehors de la raison et des preuves.
Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
La suite ICI
Le coin des risques : de Wakefield à Portier, protéger la méthode scientifique
David Zaruk*
La méthode scientifique est attaquée aujourd'hui sur au moins cinq fronts, ce qui porte atteinte à la réputation et à la confiance accordées aux preuves scientifiques et aux scientifiques eux-mêmes. La force de la « méthode » réside dans son approche auto-correctrice (avancement continu grâce à des outils tels que l'examen par les pairs, les analyses critiques de méthodologies, les tentatives de falsification (réfutation) et la validation de paradigmes par la résolution de problèmes). Nous constatons aujourd’hui des menaces qui sapent non seulement les progrès de la science et de la technologie, mais également la valeur même de la science pour la société.
La suite ICI