L’énumération de ces grosses bourgades ne doit rien évoquer pour vous alors que pour moi elles sont des scories de ma jeunesse passée au Bourg-Pailler à la lisière du bas-bocage.
- Les Ursulines de Jésus de Chavagnes-en-Paillers ICI
- Durant la première guerre de Vendée, le 2 février 1794, Charette met en fuite le général Joba et culbute le général La Chenaie à la bataille de Chauché, leur infligeant de lourdes pertes.
- Le Poiré-sur-Vie est située dans le bocage vendéen, sur un promontoire dominant la Vie.
- Enfin, Saligny, la patrie des grands-parents maternels de mon vieux pote Dominique Remaud où nous allions le dimanche, le grand-père boulanger recevait des lettres de Gaston Chaissac qui habitait alors Sainte-Florence-de-l’Oie où Camille son épouse est institutrice à l’école publique.
Reste les mogettes ! mojhette ou mojette…
1 août 2011
La mogette de Vendée se la pète grave dans la haute cuisine ICI
Sème à la Saint-Didier et tu récolteras un plein panier.
Anthony et Freddy Lardière, 2 frères agriculteurs du Gaec Le Parpounet, à Chavagnes-en-Paillers, ICI respectent chaque année l’adage, « à peu de jour près », lors de la semaine de l’ascension.
Dans leurs champs, 22 ha sont entièrement dédiés à la mogette. 6 autres ha permettent de faire pousser des cocos, des flageolets et des haricots rouges.
« La mogette est une histoire familiale chez les Lardière. « Quand on plonge dans les archives, on voit que la mogette a toujours été cultivée sur nos terres. On remonte au début des années 1800, mais à cette époque, chaque famille cultivait pour sa consommation personnelle. Ce sont mes grands-parents qui, dans les années 1980, ont commencé à la commercialiser. »
Fin août c’est le temps de la récolte de mogettes se termine : 70 tonnes sont prêtes à être dégustées.
Anthony Lardière sort la calculatrice et pianote. « Une portion de mogettes, c’est 60 grammes. Là, avec ce qu’on a récolté, on peut remplir plus de 1 100 000 assiettes », s’amuse-t-il. Les clients sont là. « C’est la première fois que nous en faisons autant, mais c’est sûr, on ne pourra pas faire plus ! »
Pour en arriver à ce résultat, il y a un sacré travail en amont. Les haricots sont des légumes exigeants. « Une expression dit que pour faire pousser des haricots, il faut aimer haricoter »
Les mots du passé Marcel Lachiver
« Une fois les semis réalisés, vient le temps des binages, « environ quatre pendant la période de pousse car on est en agriculture raisonnée, on n’utilise pas de produits phytosanitaires. » Puis l’irrigation, « qu’il faut réaliser régulièrement, six à sept fois. » Mi-août, généralement, « on arrive à la période des demi-secs ». Le coup de jus arrive quelques jours plus tard, « selon l’ensoleillement, plus ou moins rapidement » avec l’arrachage : « On coupe les racines des plantes pour enlever la sève. Le grain va alors finir de sécher ». L’andainage est peut-être le moment le plus délicat, très dépendant de la météo : « On récupère six rangs coupés pour n’en faire qu’un seul. Il suffit d’une pluie ou de trop d’humidité pour tout recommencer ». Viennent ensuite le battage, puis le triage avant que les mogettes ne soient mises en sachets. »
Pourquoi la mogette pousse-t-elle si bien ici ?
« C’est grâce au type de sol. Nous avons de la terre de limon, de la terre des landes, très poussiéreuse. » Des terres douces qui font « la tendreté du haricot », mais aussi sa couleur, très blanche. « Faites pousser de la mogette dans le sud de la Vendée, où la terre est plus argileuse : le grain sera plus dur, plus difficile à cuire, et il sera gris. »
Voilà c’est dit, il ne vous reste plus pour votre petit déjeuner qu’à trancher une belle tartine de pain de quatre, à l’embeurrer avec du beurre salé avant d’y déposer une couche de mogettes tièdes ou froides ICI ; un p’tit verre de vin qui pue pour faire couler la miette est conseillé pour donner de l’urticaire aux pisses-froids modèle déposé, type Stéphane Derenoncourt, le pompier pyromane, l’invité du François-Régis, l’idole des papy-boomers, pour causer du Bordeaux-bashing…