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22 septembre 2020 2 22 /09 /septembre /2020 06:00

rayon bande dessinée | la petite quincaille de la culture | Page 5

Suis ainsi fait, je tombe dans ma revue de presse sur un nom que j’ai croisé et sitôt mes derniers neurones actifs se connectent, je pars au quart de tour en chasse sur le web.

 

Dans le cas présent c’est un article de Sophie des Déserts Le financier qui murmure à l’oreille de Macron sur le site de Paris Match du 19/09/2020 qui provoque ce réflexe quasi-pavlovien.

 

BADRÉ

 

Je m’explique.

 

En 1988, suite à la réélection de Tonton et la nomination de Rocard à Matignon, après un séjour à la SVF, Société des Vins de France n°1 du secteur, je rentre au bercail pour occuper le poste de directeur-adjoint du cabinet d’Henri Nallet.

 

Nous succédions à François Guillaume qui avait pris le portefeuille de Nallet en 1986, la passation des pouvoirs fut glaciale. Dans l’assistance, les directeurs de l’administration centrale étaient dans leurs petits souliers, surtout ceux, dont Denis Badre, nommés par Guillaume l’intraitable lorrain.

 

Nallet, lors de l’attribution mon portefeuille me confie la gestion du personnel en me lançant « Tu as été patron dans le privé, tu sauras faire ! » Ce ne fut pas une sinécure de se coltiner les 33 000 fonctionnaires du Ministère de l’Agriculture, dont 50 % sont des enseignants.

 

Mon interlocuteur est Le DGA, directeur général de l’administration, Denis Badré. ICI

 

 

Un de mes anciens collègues du cabinet Souchon, un IGREF surnommé « langue de pute », me dit de me méfier : les Badre sont une secte, et de me citer Jean Badré l’évêque, Michel lui aussi IGREF. Je me marre.

 

Denis Badré est un centriste pur jus tendance Méhaignerie, très vite il vient se présenter. Petites lunettes cerclées, souriant, aimable, dress code un peu au-dessus de la moyenne de l’IGREF moyen, il manœuvre pour mettre en valeur ses convictions centristes qui apprécient à sa juste valeur Michel Rocard. Nous passons en revue les dossiers et, au détour d’une phrase, ce cher Denis m’indique qu’un de ses conseillers techniques est un rocardien pur jus, qu’il a toute sa confiance, qu’il le met à ma disposition pour expertiser les dossiers sensibles.

 

Ce garçon, dont j’ai oublié le nom, subtil, énorme bosseur, m’aida à réformer les fameux RIP qui polluaient la gestion des rémunérations des différentes catégories d’ingénieur du Ministère ?

 

Donc le Denis resta en poste jusqu’en 1989, date à laquelle il partit de son plein gré occuper le poste de DG de l’APCA (Assemblée permanente des Chambres d’Agriculture). Je le retrouvai donc en face de moi lorsque je devins directeur du cabinet pour préparer ce que nous nommions les mardis mensuels : réunion du Ministre avec le président de la FNSEA, du CNJA, de la CNMCCA (Crédit Agricole, Coopération, Mutualité Agricole). Je dois à la vérité qu’il n’y brilla pas par sa connaissance concrète du monde agricole.

 

Bertrand Badré

 

Bertrand BadréPierre Roussel/NEWSCOM/SIPA

 

Ancien de la Banque mondiale et proche du président de la République, Bertrand Badré le met en garde contre l’explosion des inégalités et le déclin des classes moyennes.

 

Je pioche est je trouve que Bertrand est l’un des fils de mon Denis. La boucle est bouclée

 

C’est un inconnu parmi les compagnons de route du président. Lui aussi est énarque, ex-HEC parti pantoufler chez Lazard, au Crédit agricole, à la Société générale avant de devenir numéro deux de la Banque mondiale, puis de créer un fonds d’investissement pour le développement durable au Luxembourg. Un voltigeur de plus, direz-vous. Pas seulement.

 

Bertrand Badré, 52 ans, a de la bouteille, une foi solide et une conscience aiguisée au fil des temps des ravages de la finance. « Nous avons, en 2008, sauvé le système sans le réformer. Près de 40 000 milliards de dollars de valeurs boursières ont été créés aux Etats-Unis, en déconnexion avec l’économie réelle. Les inégalités explosent, si on continue, c’est le chaos. » Il ausculte le moteur du néolibéralisme à la lumière de ses échanges avec les puissants – des patrons du FMI aux maîtres de Davos –, des signes d’espoir, notamment l’émergence de consommateurs et de patrons responsables, et des nouvelles donnes inquiétantes : érosion de la confiance, envolée des monnaies parallèles, taux d’intérêt historiquement faibles… Il prône, entre autres, une autre manière de valoriser les entreprises, de modérer les rémunérations des dirigeants. Tout est développé dans son nouveau livre, « Voulons-nous (sérieusement) changer le monde ? » (éd. Mame).

 

La suite ICI

 

Bertrand Badré avec Christine Lagarde, lors d’une réunion du G20 à Sydney, en février 2014.

Bertrand Badré avec Christine Lagarde, lors d’une réunion du G20 à Sydney, en février 2014. SAEED KHAN / AFP

Bertrand Badré ou la nouvelle vie d’un chantre de la finance durable ICI 

En mai 2017, l’ancien directeur financier de la Banque mondiale a créé la société d’investissement Blue Like an Orange visant à financer des projets susceptibles de générer un impact positif dans les pays émergents.

Par  Publié le 02 juin 2020

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