Le bonheur est dans le pré, 1995, réalisé par Etienne Chatiliez avec Michel Serrault, Eddy Mitchell, Sabine Azéma
Télérama fait la fine bouche :
Le PDG d'une usine de lunettes pour WC profite d'une méprise pour changer de vie. Il part vivre dans le Gers. Là-bas : le bonheur.
Après La vie est un long fleuve tranquille (petits-bourgeois javellisés contre prolos crados) et Tatie Danielle (méchante vieille femme contre famille neuneu), Etienne Chatiliez et sa scénariste, Florence Quentin, se livrent à nouveau à leur exercice favori : plonger un corps étranger dans un univers donné et voir ce qui se passe. Ici : petites femmes de la ville, coincées et prétentieuses, contre filles de la campagne, sympas et libérées. Tant qu'à faire dans la caricature, autant aller le plus loin possible... Jusqu'à la vulgarité. Chatiliez ne l'évite pas, il la traque. Heureusement, les comédiens, déchaînés, sont savoureux, et la tendresse finit par l'emporter sur la caricature. Car, ici, pour arriver au bonheur, il faut surmonter la plus grande des vulgarités, celle d'une société qui a codifié les sentiments. — Philippe Piazzo
Superbe
J'ai mis des années avant de me convaincre de regarder ce film, et j'ai très rapidement compris mon erreur.
Le jeu des acteurs est criant de réalisme et captivant dans la qualité des interprétations. Je salue bien bas les performances d'Eddy Mitchell, excellent, de Sabine Azéma, qui touche également l'excellence, La réalisation est simple, impeccable. Le scenario, de par sa forme si proche d'une situation réelle dans notre pays, nous fait vivre une vraie aventure dans une vie française de tous les jours. A tel point que je qualifierais l'oeuvre d' "action contemporaine". Et sans qu'il n'y ait d'action, le film ne revêt pourtant aucun temps mort, aucunes longueurs. On se complait à accompagner les pérégrinations de nos personnages et le cheminement psychologique et moral qu'ils effectuent tout au long de l'histoire.
Un véritable moment de détente, de tranquillité, d'émotions, de sensibilité et... de bonheur qui, cette fois, est dans la télé plutôt que dans le pré !
Une oeuvre vraie et superbe.et bien entendu celle du très regretté Michel Serrault.
Je vous ai mis l’eau à la bouche, je vous ai fait languir, mais il est l’heure d’abandonner les amuses-bouche pour passer au plat de résistance :
« Ma belle, pendant des années à chaque fois tu me regardais avec l’air de dire que ma bite elle a un goût, et maintenant tu t’habilles comme un sapin de Noël pour avoir des nouvelles. »
Eddy Mitchell
Faire une tête de monsieur-votre-bite-a-un-goût ICI