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30 juillet 2020 4 30 /07 /juillet /2020 06:00

Aimer c'est mourir : Gabrielle Russier et Christian Rossi - Bababam

Ma chronique à 6 ans, publiée le 18 janvier 2014, hier matin a capté l’intérêt de 1500 lecteurs.

 

ICI 

 

Gabrielle Russier s’et suicidée le 1er septembre 1969 par le gaz dans son appartement marseillais de la Résidence Nord. Ses obsèques sont célébrées par le pasteur Michel Viot. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise (26e division), à Paris.

 

Extraits de ma chronique :

 

Quel crime avait commis Gabrielle pour être jetée, pour 8 semaines, à la fin du printemps 69, dans une cellule sordide de la prison des Baumettes ?

 

Aimer un grand jeune homme, qui aurait pu être moi, c’est tout, alors qu’en ces temps gris, Papon fut, lui, le préfet de police de Paris, le Ministre du Budget du madré de Montboudif, avec du sang sur ses belles mains d’administrateur impitoyable.

 

Crime suprême, leurs corps s’étaient mêlés, enflammés, Christian avait empli cette « vieille » femme de sa jeune sève. Ils avaient jouis. Condamnée, le 12 juillet – mon jour anniversaire – à 12 mois de prison avec sursis et 500 francs d’amende, le Parquet jugeait la condamnation trop faible et faisait appel a minima, et Gabrielle ouvrait le 1er septembre le robinet du gaz. Exit la femme de mauvaise vie, celle qui avait détourné l’innocence vers les infâmes plaisirs de la chair. Bouclé dans une maison de repos par les psychiatres de service, Christian, lui, grâce à la protection de ses parents, allait enfin voir s’ouvrir une sacré belle vie.

 

Lorsque le 22 septembre, notre normalien de Président, questionné par Jean-Michel Royer, sur ce qu’il était maintenant de bon ton d’appeler « l’affaire Russier », allait convoquer Paul Eluard pour jeter un étrange voile sur Gabrielle, délivrer, une brève et ambiguë, oraison funèbre : « Comprenne qui voudra… » lance-t-il.

 

En exergue de son poème, Eluard avait écrit : «  En ce temps-là pour ne pas châtier les coupables, on maltraitait les filles. On allait jusqu’à les tondre. »

 

Gabrielle, dans le quartier de Montmartre, à Paris, en juillet 1967, après avoir été reçue à l'agrégation de lettres modernes.

 

A l’aide de témoignages et de documents inédits, « Le Monde » retrace le destin de cette enseignante dont l’histoire d’amour avec l’un de ses élèves fit scandale au tournant des années 1960-1970.

 

« L’affaire Gabrielle Russier » : une professeure unique

Par Pascale Robert-Diard et Joseph Beauregard

Publié le 26 juillet 2020

 

« Je vous rappelle qu’il est interdit de fumer dans les couloirs, dit le pion en lui tapotant l’épaule.

 

– Même pour les profs ?

 

– Ah, pardon. Je ne vous avais pas reconnue au milieu des élèves. »

 

Gabrielle Nogues, née Russier, tire sur sa Gauloise bleue. Elle a 30 ans. Trois mois plus tôt, elle a brillamment réussi l’agrégation de lettres modernes. Ce 14 septembre 1967, elle effectue sa première rentrée comme professeure de français et de latin au lycée Nord de Marseille.

 

Un coup de pouce de dernière minute de sa tante Suzanne, qui connaît du monde au ministère, lui a permis d’échapper à une nomination dans un lycée de jeunes filles à Nîmes. L’immense paquebot qui domine la rade de Marseille, sacré « lycée le plus moderne d’Europe » par le premier secrétaire du Parti communiste de l’Union soviétique, Nikita Khrouchtchev, lors de sa visite en 1960, lui convient bien mieux. Un lycée mixte, le seul des quartiers nord de Marseille, qui rassemble les élèves des barres HLM de Saint-Louis, Saint-Henri, la Cabucelle, Saint-Antoine ou Saint-André, ceux qui grimpent depuis les petites maisons de l’arrière-port de Mourepiane ou qui quittent chaque jour, dans la voiture de leurs parents, les belles villas lovées dans ce coin de « campagne » que sont alors l’Estaque, la Gavotte, Verduron ou Bouc-Bel-Air. Un brassage de fils et filles d’ouvriers ou d’employés, de pieds-noirs rapatriés depuis peu, de commerçants, de bonne bourgeoisie marseillaise et même deux des héritiers de Norodom Sihanouk, chef d’Etat du Cambodge.

 

La suite ICI (c’est une chronique réservée aux abonnés) 

Mourir d'aimer

La professeure de français et le lycéen, l’amour interdit qui passionna la France de Pompidou ICI

 

La romance de Gabrielle Russier et Christian Rossi a agité une France déjà bouleversée par les évènements de Mai 68. Elle était professeure dans un lycée, il était son élève… Cet amour, aux conséquences tragiques, a fait s’interroger médias, politiques et tout un pays sur les ravages de la passion.

Publié le MERCREDI, 29 AOÛT 2018
par Pierrick Geais
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commentaires

B
GABRIELLE 50 ANS !!! gabrielle savait écrire et laisse le souvenir exact de ses souffrances persécuté, baissé ,sali ne faut pas il na faut pas rajouter l'oubli .à ses enfants victime innocente, au- delà des blessures intime le pardon? quand on prend le temps de s'imprégner de cette tragédie , on en sort pas indemne
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P
Parce que la « La Grande Peur des biens-pensants » pour reprendre l’image de BERNANOS.<br /> Je dirais aujourd’hui la Trouille de tous ceux qui refusent aux autres le droit de vivre, comme ils veulent.<br /> <br /> Parce que la citation d’Eluard, réveille le souvenir de toutes les saloperies auxquelles nous sommes capables.<br /> <br /> Parce que l’on voit que le “Ce n'est pas tout d'être heureux... encore faut-il que les autres soient malheureux.” de Jules RENARD n’est pas qu’un mot d’auteur.<br /> <br /> Parce que « Sachez avoir tort. Le monde est rempli de gens qui ont raison. C'est pour cela qu'il écoeure. » nous rappel Louis Ferdinand CELINE<br /> <br /> Parce que « J'aurai beau tricher et fermer les yeux de toutes mes forces... Il y aura toujours un chien perdu quelque part qui m'empêchera d'être heureux.. » me dit Jean ANOUILH<br /> <br /> Parce que, parce que, par ce… « Ne me secouez pas je suis plein de larmes » Henri CALET
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