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24 juillet 2020 5 24 /07 /juillet /2020 06:00

 

Ni le titre de cette chronique, ni son contenu ne me doivent quelque chose.

 

C’est du pur Claude Askolovitch

 

Journaliste, écrivain. Spécialiste de la vie politique et de la société française. Actuellement en charge de la revue de presse dans la matinale de France Inter et chroniqueur dans l'émission 28 minutes sur Arte, Claude Askolovitch a notamment travaillé au Nouvel Observateur, au Point, à Europe 1, au JDD, à Marianne. Il est notamment l'auteur de Comment se dire adieu? Aux éditions JC Lattès.

 

Souvenirs d’avoir souvent croisé Askolovitch à la terrasse de la Brasserie Le Bourbon1, place du Palais Bourbon, haut-lieu des adhérences, certains diront des accointances, connivences, entre nos politiques et nos journalistes. Une image de lui conversant avec une NKM se la jouant déjà grande bourgeoise border line.

 

C’est un excellent connaisseur de la vie politique, il travaille à l’ancienne, argumente longuement, parfois trop, prend des positions courageuses ce qui lui vaut, de la part de certains sur les réseaux sociaux,  de la détestation. C’est le cas de l’aigre Daniel Schneidermann. Il se décrit comme un juif laïc non pratiquant vivant dans une famille ayant différentes religiosités. ICI 

 

Je lis ses chroniques sur Slate.

 

 

13 juillet 2020

Gérald D. et les garçons impatients

 

La nomination de Gérald Darmanin à l'Intérieur illustre bien l'ambition, la soif de conquête, l'accumulation et la tactique qui caractérisent nos hommes de pouvoir contemporains.

 

J'imagine l'impatience de Gérald D. devant une femme possible, dans la force de ses 25 ans, et j'imagine sa même impatience treize ans plus tard devant un ministère à prendre, beau merle de pouvoir de 37 ans: le même homme et cette même impatience, qui nous a souvent dit, nous autres garçons, et dont on nous a trop dit qu'elle était une vertu.

 

Je ne sais pas les circonstances du jeune D., quand une femme d'expérience vint lui solliciter une faveur politique qu'il échangea contre du sexe. Était-il, bambin cravaté, un heureux séducteur, ou un demi-puceau attardé et d'autant plus anxieux de goûter à la chair? Était-il collectionneur de bonnes fortunes ou bien confiné en misère sexuelle et y échappant d'une occasion bienvenue? Quel garçon fut cet homme dont des militantes féministes exigent la démission?

 

Un hussard à Beauvau

 

Au-delà même d'un viol dont je doute, et donc de l'infamie que porte ce mot s'il est mal employé, ce sont des complaisances mâles qui se trouvent éventées. L'escapade de Gérald D. me rappelle de pauvres ruses. Elle m'évoque le début d'un vieux roman de Bernard Frank, cet écrivain qui inventa l'expression «les hussards» pour Nimier et Blondin. La scène est pénible de crudité. Un homme a levé une fille patraque et l'enrobe de mots jusqu'à sa jouissance.

 

«La main de Ponchard fendit doucement les cuisses près du sexe. Il entendit vaguement un “non, non, non”. Il était sur elle. Un “que c'est bon” bredouillait en lui. Il retrouvait avec une infinie gratitude un plaisir qu'il n'aurait jamais dû quitter, un plaisir très chaud, brûlant, exquis, un plaisir qu'il convoitait par-delà les mots inutiles, les villes sans relief, les bals d'un soir, un plaisir qui avait la force bouleversante d'une évidence et pour lequel il aurait donné tous les amis et toute l'intelligence du monde.»

 

La suite ICI 

 

21 juillet 2020

Je ne soutiens pas Monsieur Darmanin, quoi qu'en écrive Monsieur Schneidermann

 

Dans sa dernière chronique, Daniel Schneidermann  ICI me range parmi les soutiens de Gérald Darmanin. Hélas, je n'en suis pas. Je répète: je ne soutiens pas Monsieur Darmanin, quoi qu'en écrive Monsieur Schneidermann. Il s'agit donc d'une erreur factuelle, que je suis contraint de rectifier.

 

La suite ICI 

Caricature animée de Gérard Darmanin, Ministre de l'Intérieur français.

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commentaires

P
« Je l’aurais un jour, je l’aurais… » Ce n’est pas qu’une boutade. C’est même un travail à plein temps (a full-time job comme disent les top managers in) L’an dernier la mouche du coche c’est fait moucher par un Taulier sarcastique, narquois, et arborant le sourire du premier arrivé au somment du Mont Blanc. Je prends donc les devant et, avant la date fatidique du 25 juillet (demain donc) je crie, j’écris (au choix) Bonne fête Jacques ! Tout en soulignant qu’il s’agit du Majeur en tant que Jacques et malheur à qui prend l’un pour l’autre.<br /> Pas question, pour moi, de « Faire le Jacques » à chacun son prénom. Pour moi, c’est Pas trique, pour essayer d’échapper à celle que je risque de recevoir après vous avoir inviter à aller voir sur Wikipédia le sens de l’expression « Faire le Jacques ».<br /> Je m’sauve et numérote mes abatis.<br /> So long’
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P
Il est évident que Claude Askolovitch est bourré de talent et éminemment sympathique.<br /> Un monsieur capable d’évoquer et citer Bernard Frank au XXI éme siècle ne peut pas être entièrement mauvais. * Quelle classe que de se souvenir d’un des plus grands écrivains de la seconde moitié du XX éme siècle qui , outre ses romans, récits et autres textes a donné pendant prés de 35 ans une chronique ** hebdomadaire dans des journaux tels le Matin de Paris, le Nouvel Observateur ou le Monde. Quelques 1 900 pages dont les meilleures sont réunies en 2 volumes : « Mon Siècle » et «En soixantaine » Il y a du Saint Simon chez cet écrivain.<br /> Quand au Darmanin qu’il se débrouille. <br /> Suivons Askolovitch qui suggère d’éviter la vulgarité. Nous en réfèrerons, une fois encore, à la littérature et au langage châtié. S’il a besoin de soutient pour rester la ou il en est arrivé, c’est qu’il ne mérite pas sa place. <br /> "Franchement il est bon à mettre au cabinet" pour paraphraser Molière (Le Misanthrope, I, 2 <br /> - v. 376) <br /> Après quoi court il ce faquin ? Il retournera bien vite à l’anonymat du tout petit personnel politique que ne retient pas les livres d’histoires tellement ils sont et resterons insignifiants. Rien d’autre que des foutriquets.<br /> <br /> * On pourrait reprocher à Claude Askolovitch d'avoir mélanger la notion de " Hussard " de Bernard Frank, éminemment littéraire à ce maraud de Darmanin. <br /> ( Le cuistre s'en donne à coeur joie ce matin non ,)<br /> <br /> ** Depuis le Moyen Age l’histoire ne manque pas de chroniqueurs au long cours. Peu connus ils sont pourtant passionnants à suivre. Actuellement j’en connais un qui doit dépasser les 3 600 textes ! On l’appel le Taulier je crois.
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