Je suis taquin mais le beau nez du Point me suit…
Tout comme le Carrouf des jours triomphants je revendique mon ¼ heure d’avance !
Suis modeste, 8 ans déjà, je déclarais ma flamme à VENEZIA GIULIA RIBOLLA GIALLA 2005 Bianco – Radikon ICI
7 juin 2012
Vive les Radikon libres ! Tous les goûts sont dans le nature, dans le vin je les pratique tous dès qu’ils me satisfont…
Avec le vin je n’ai pas besoin du mode d’emploi pour aimer, tout bêtement parce que je ne sais pas lire les notices et que ça s’apparente pour moi à la littérature du genre les 12 règles pour réussir son couple. Et puis quoi encore, les missionnaires évangélisateurs des peuplades ignares – j’en suis une à moi seul – m’emmerdent : je suis pour la laïcité du vin ! Ras-le-bol des croisés, des excommunicateurs, des fais pas ci, fais pas ça, de quelques bords qu’ils fussent : j’assume ma liberté de buveur ! Oui je l’affirme, même ça peut paraître un peu cul-cul : tous les goûts sont dans le nature, dans le vin je les pratique tous dès qu’ils me satisfont…
Piqure de rappel récente : ICI
6 juillet 2020
LeRouge&leBlanc devrait étendre sa palette à l’orange en suivant 1 histoire naturelle des tannins de M.A. Selosse…
Trêve de taquinerie, j’apprécie, je goûte avec délice, les louanges du passons à l’orange de Jacques Dupont : ICI
L'orange, une quatrième couleur du vin ? Lorsque le journal suisse Le Temps pose la question en 2013, le phénomène d'un vin à la couleur surprenante se diffuse depuis une dizaine d'années dans les caves et les restaurants branchés des capitales européennes. La Géorgie, leur berceau, se voit à cette date inscrite au patrimoine culturel immatériel de l'humanité pour sa méthode ancestrale d'élaboration du vin en kvevris, jarres d'argile dans lesquelles le raisin macère de longs mois. Le terme de « vin orange » est utilisé pour la première fois en 2004 par David Harvey, un importateur britannique, puis repris par des journalistes américains. À l'orée des années 2020, ce vin aux reflets ambrés suscite un véritable engouement de la part de producteurs comme d'amateurs. Vin original s'il en est – raisin blanc vinifié comme un rouge –, vin tendance, il commence à être plébiscité en Europe et dans le monde (Nouvelle-Zélande, États-Unis, Argentine, Afrique du Sud). Comble pour un vin ancestral, la mode l'inscrit dans l'air du temps. Il entre en effet en phase avec la recherche actuelle de nouvelles saveurs, de retours aux sources et de goûts plus sains, d'accords culinaires différents. En quoi s'inscrit-il dans le paysage viticole français ? C'est une autre histoire.
Tous les orange sont dans la nature
Ce n'est pas un hasard si la remise au goût du jour des vins ambrés, au milieu des années 1990, est notamment l'œuvre de vignerons soucieux d'extraire plus de fruit et de s'affranchir des sulfites, à l'instar de Stanko Radikon, l'un des artisans de cette renaissance. La méthode de macération longue appuie la volonté de travailler sans sulfites ajoutés, voire sans intrants, par la stabilité qu'elle apporte aux vins. Quasiment tous les vignerons qui font des vins orange sont a minima bio. Franz Strohmeier, en Autriche, produit un Vin du silence sur ces cuvées qui nécessitent du temps, une forme chez lui de méditation. En France, c'est Thierry Puzelat, figure ligérienne des vins nature, qui importe le premier des vins géorgiens, aidé par la journaliste Alice Feiring. Vin orange et vin nature cheminent donc de pair, en adéquation avec une recherche de naturalité et l'envie de boire plus sain, plus authentique, qui s'invitent de plus en plus parmi les consommateurs.
Signé : Florence Monferran Historienne, chercheuse diplômée de l'université Jean-Jaurès à Toulouse, vigneronne aujourd'hui près de Montpellier, Florence Monferran s'attache depuis une dizaine d'années à mettre en lumière des patrimoines et des terroirs de grande qualité, des vins et des cépages du Languedoc, afin tant d'œuvrer au maintien de la viticulture que d'éveiller à une culture du vin protéiforme.