Déclaration annuelle d’amour du vin en ligne à l’attention de Jean Héritier citoyen du Pays cathare…
Ma comparaison avec Aimable Castanier le boulanger de Sainte-Cécile qui refuse de faire du pain parce qu’Aurélie est partie avec un berger a été mal comprise par Jean Héritier qui s’est déclaré surpris par la référence à la femme du boulanger pour expliquer mon désamour par rapport au vin!!
Qu’il me soit permis d'écrire que ce lecteur fidèle ne m’a compris ; je m’en explique.
Si ce cher Aimable refuse de faire du pain c’est que l’amour de sa vie l’a quitté. C’est sa façon à lui de proclamer son AMOUR…
J’ai en effet écrit « je suis un peu malheureux d’avoir perdu le goût de chroniquer sur le vin… »
Pourquoi ce lent désamour, cet effritement du désir, ce manque d’envie ?
Rassurez-vous, ce désintérêt n’a rien à voir avec le vin lui-même, je n’ai jamais pris autant de plaisir à boire du vin depuis que je suis tombé la tête la première dans le vin nu qui pue.
Je suis encore plus fou du vin mais ce n’est pas celui qui intéresse les grands chefs du vin qui montent à Paris pour traîner leurs guêtres dans les palais de la République et de ses soupentes. Le mien fait l’objet de leurs lazzis, de leur mépris, même si, le leur, va à la chaudière pour que nous puissions nous laver les mains ! Des sous, des sous, les nôtres, Trump et le nouvel empereur de Chine ont bon dos, ils nous font payer leur cécité, leur immobilisme, leur incapacité à anticiper.
Mon manque d’envie de chroniquer se situe à ce niveau, comme je ne suis, et n’ai jamais été, un dégustateur-commentateur-notateur de vin, je ne vois pas ce que je pourrais écrire de pertinent, ou d’impertinent, sur le nectar gorgé de soleil.
Buveur, mangeur, je ne vais pas me glisser dans la peau des imposteurs (pas de féminin) qui tournent autour des vigneronnes-vignerons pour leur jouer du violon, du pipeau, faire bouillir leur petite marmite, réchauffer leur ragout… Mes goûts, je ne vois pas au nom de quoi je les érigerais en références pour vous. Ils ne sont que les miens, rien de plus, rien de moins ; ils ne sont que des petits cailloux qui balisent mon parcours personnel. J’avoue que je me marre comme une baleine lorsque je jette un œil sur le parcours des dégustateurs patentés, je n’ai vraiment pas envie de leur ressembler.
Péché d’orgueil ?
Oui !
Oui je suis fier, mais pas méprisant, je ne vais pas déverser sur mon espace de liberté des mots venimeux sur l’échine souple et courbée de ceux qui viennent lécher les pieds des puissants, ou supposés tels. Louis Mermaz, politique pur sucre mitterrandien, me confiait souvent, au sortir de son bureau de cette engeance, « dès qu’ils seront de retour chez eux, ils me tomberont dessus à bras raccourci… » Je ne renie pas mes propos sur le président des VIF mais je regrette de les avoir publiés, comme l’aurait Bill Clinton, ils sont inappropriés.
12 septembre 2017
En 2001 le sévère avertissement de René Renou aux AOC : à méditer!
René était un romantique, pas un homme d’affaires, trop de ceux qui aujourd’hui lui érigent une statue sont des hypocrites, et pourtant il avait compris que si l’AOC se laissait emporter par l’inertie de la plus grande pente, celle de la facilité, du ruban de la reconnaissance pour tous, la vigne France dans sa majorité rejoindrait le modèle agricole dominant dont les plus clairvoyants pressentaient les limites.
Nous n’avons pas toujours été d’accord sur la stratégie avec René qui croyait renverser les montagnes du conservatisme par son verbe brillant. « Combien de divisions René ? » lui disais-je lorsqu’il me proposait de devenir directeur de l’INAO.
Je les connaissais trop bien ses fameux soutiens, porter leur serviette : jamais !
Petite piqure de rappel donc, cette citation est couchée dans mon rapport de 2001.
« Aux syndicats d’AOC, je dis ayez le courage de gérer le potentiel qualitatif collectif de l’AOC et vous assurerez votre avenir. Dans le cas contraire, le marché n’aura aucun état d’âme et vous, syndicats, porterez la responsabilité d’une faillite collective »
Cher Jean Héritier, en ces temps difficiles où le monde du vin n’est pas épargné, je ne vais pas tenir la posture de celui qui psalmodierait « Je vous l’avais bien dit ! »
Dans ma vie professionnelle et personnelle j’ai toujours su tourner les pages sans regrets, me ressourcer, vivre différemment, lorsque j’évoque mes souvenirs c’est, sans nostalgie, rien que pour faire fonctionner ma mémoire de retraité, aviver mes neurones de retraité.
Oui j’aime le vin, même si c’est du vin qui pue, et ça va bien au-delà d’une simple déclaration c’est un partage intime qui est mon secret…
Bonne journée et, je l’espère, à l’année prochaine pour ma déclaration d’amour au vin en ligne avec prélèvement à la source…
Sept châteaux du Pays cathare espèrent être inscrits au Patrimoine mondial par l’Unesco, comme la Cité de Carcassonne (Aude) qu’ils défendent.
De la frontière avec le pays catalan, à l'est, à la plus célèbre d'entre elles, Montségur, à l'ouest, sept forteresses entre Pyrénées et Corbières offrent une vue imprenable à 360° depuis les pitons rocheux où elles se dressent. Leur position escarpée leur a valu le surnom de « citadelles du vertige ».
Qu'ont en commun ces sites ? Une longue histoire, inscrite dans leurs vestiges. Une occupation antérieure à l'époque de la persécution des cathares, ces dissidents religieux dont le Pape Innocent III a ordonné la fin au début du XIIIe siècle. Des constructions maintes fois remaniées. Repères d'une ligne mouvante marquant la frontière franco aragonaise, ces postes de guet ont constitué un système de défense militaire majeur jusqu'au traité des Pyrénées (1 659) qui a repoussé la frontière avec l'Espagne plus au sud. Leur rôle défensif de vigie perdu, ils sont tombés en ruines.