Après sa démission, Édouard Philippe fait passer un message… avec ses boutons de manchette
Quelques heures après l’annonce de la démission d’Édouard Philippe ce vendredi 3 juillet, tweets et photos ont fleuri sur la toile au sujet du désormais ex-locataire de Matignon. Parmi eux, un tweet du député Thierry Solère a retenu l’attention des internautes. Et pour cause, on y voit Édouard Philippe adresser un subtil message par le biais… de ses boutons de manchette.
Au temps où j’étais très chemises anglaises, et comme certaines étaient dotées de poignées mousquetaires, j’adoptai les boutons de manchettes.
« Jusqu'à la disparition du gilet dans le milieu du 20e siècle, la chemise a été traitée comme un sous-vêtement : avec une partie apparente ornée au cou d’une cravate type lavallière et au poignet avec différents types de fixation, le défi étant d’éviter que les manchettes de la chemise ne soient pas ridiculement larges.
Avant le développement au 17ème siècle, de ce que nous appelons maintenant le bouton de manchette, les manches étaient simplement liées à la manchette par ruban.
Mais un précurseur intéressant du bouton de manchettes a été découvert dans des tombes germaniques datant des Ve et VIe siècles.
Dans l'est de l'Angleterre, nous trouvons un élément particulier connu sous le nom de "fermoir de poignet " : généralement en bronze doré avec un dessin ornemental, il était cousu sur les poignets des chemises de manière à maintenir les plis du manchon serrés.
Cependant, ces anciens symboles d’élégance n’étaient pas portés par les hommes anglo-saxons, mais par les dames, à qui l’on doit ainsi d’avoir initié une mode, qui dans les siècles suivants, deviendra le symbole du style du gentleman.
LA POPULARISATION
L'introduction de la chemise mousquetaire au milieu des années 1600 a vu le bouton de manchette passer du domaine pratique à celui d’une utilisation décorative : la royauté portait couramment ces attaches de manchettes décorées. Ils utilisaient les bijoux décorés, à la fois pour les besoins fonctionnels et ornementaux. La suite ICI
Histoire des boutons de manchette
L'histoire complète de ce bijou qui donne aux manches des hommes une touche d'élégance. ICI
« Lors de fouilles en Egypte, les archéologues ont découvert dans des tombeaux, de petits accessoires ressemblant fortement à nos boutons de manchette. Néanmoins, aucune preuve n'a pu être apportée quant au fait que les Egyptiens portaient ces accessoires en tant que bouton de manchette. Bien des années plus tard, les hommes portaient des chemises dont ils remontaient les manches à l'aide de rubans qu'ils passaient dans les trous des manchettes de la chemise.
C'est au XVIe siècle que les premiers boutons de manchette font leur apparition, avec deux boutons reliés par une chaîne. Le XVIIe siècle marque définitivement l'arrivée de cet accessoire pour homme dans le quotidien des rois et des princes. Aujourd'hui, on ne sait toujours pas avec certitude qui a inventé les boutons de manchette.
Les boutons de manchette deviennent l'accessoire à la mode, à la cour du roi Louis XIV. Son cravatier était chargé de vérifier que le roi était parfaitement paré de ses atours ; les boutons de manchette en faisaient donc partie. Fabriqués en or ou en argent, ces boutons de manchette étaient parés de pierres précieuses.
Certains, en or ou en argent, étaient gravés des initiales ou des armoiries du porteur. D'autres étaient gravés au nom du comté ou de la principauté, et étaient alors portés en signe de ralliement.
La révolution industrielle participe à la démocratisation du bouton de manchette. George Krementz invente une machine de fabrication de boutons de manchette à grande échelle. Néanmoins, l'accessoire reste l'apanage des riches bourgeois et des nobles. L'apparition du poignet de chemise, dit mousquetaire, va grandement participer à l'essor du bouton de manchette. Le début du XXe siècle voit le bouton de manchette faire son entrée dans les collections de haute couture. Fortement délaissé jusque dans les années 90, où il servait d'objet publicitaire, notamment aux Etats-Unis, il est de nouveau mis en lumière au cours de ces dernières années. Depuis, son succès ne fait que grandir.
Les différents éléments des boutons de manchette ICI
Une paire pour chaque occasion
C’est ainsi qu’en ce vendredi 3 juillet, à la suite de l’annonce de sa démission du poste de Premier ministre, Édouard Philippe a fait passer un subtil message à l’aide de boutons de manchette… en forme de tongs roses.
Une pointe humoristique qui laisse deviner une allusion aux vacances et au repos qui attendent le nouveau maire du Havre.
Comme le rapporte RTL, ce n’est pas la première fois qu’Édouard Philippe use de ses boutons de manchette pour faire passer un message. Lors de sa nomination par Emmanuel Macron au poste de Premier ministre déjà, Édouard Philippe avait fait fort en arborant une jolie paire de boutons de manchette Superman.
Pour son premier JT, il leur avait préféré des boutons de manchette bleu-blanc-rouge. Quant à son retour de voyage polémique depuis la Nouvelle-Calédonie, Édouard Philippe avait opté, pour éteindre l’incendie, pour des boutons de manchette… en forme d’extincteurs.