La biodynamie est très tendance même G.B., le géo-attrape-tout de South of France, s'est converti à la « préparation 500 », tout, comme Marilyn Monroe lectrice de Rudolf Steiner
Marilyn Monroe avait-elle acquis des concepts anthroposophiques ? La Diva était-elle partisane de Rudolf Steiner, impliquée par les écrits du fondateur de l'anthroposophie ?
En fait, les preuves furent apportées que Marilyn était entrée en contact par l'intermédiaire de son professeur préféré par intérim, Michael Tschechow (1890-1955), avec les écrits de Steiner. Michael Tschechow, neveu du dramaturge Anton Chekhov, qui a été profondément inspiré par les approches de Rudolf Steiner et ses représentations théâtrales ( Drames-Mystères et formations eurythmiques ).
Les références sur Internet semblent confirmer que Marilyn était familière avec les écrits de Rudolf Steiner. Dans la biographie de Marilyn Monroe par Fred Lawrence Guiles: " Norman Jean : la vie de Marilyn Monroe ", une rencontre entre Dame Edith Stiwell,une poétesse et Marilyn est décrite. Ce qui était prévu comme un mets de choix journalistiques, entre ces différentes personnalités, s’avéra être une conversation familière presque amicale.
Le contenu de la conversation tournait apparemment autour de la biographie de Steiner, en anglais: « The Course of My Life »
Dame Edith écrira plus tard sur la réunion: " à l'occasion de notre rencontre, elle portait une robe verte et avec ses cheveux jaunes ressemblait à une jonquille ! Nous avons parlé principalement, je me souviens, de Rudolf Steiner, dont elle avait fini de lire certaines œuvres. « Son visage était reposé comme étrangement prophétique avant les tragiques moments à venir (…) »
Toutefois, le contenu exact de la conversation entre les deux resta caché auprès des sources dont je disposais. Un document de l'écrivain, Tom Mellett, semble toutefois confirmer les soupçons. Tom Mellett m’indiqua qu'il fut en contact avec Agnès Macbeth. La bibliothécaire et l'épouse de l'écrivain Norman Macbeth auraient envoyés plusieurs livres et écrits de Rudolf Steiner auprès de Marilyn. Tom Mellett écrit: « Et bien que Marilyn avait une réputation de lenteur et d'irresponsabilité sur ses tournages, Agnès m'a assuré que Marilyn était très consciencieuse et ponctuelle à retourner les livres ici. »
Selon Tom Mellett, il émerge des lettres, envoyées par Marilyn à Agnès Macbeth, que Marilyn utilisa la " délicate plante de l'anthroposophie" dans les dix dernières années de sa vie intérieure. Sur la situation réelle, nous ne pouvons que spéculer sur la base de ces sources. En tout cas, c'est seulement une idée sympa que Marylin, dont l'existence qui fut souvent assombrie par des doutes sur elle-même résultant des toxicomanies, ait eue accès aux thèmes spirituels.
Le Goetheanum, à Dornach (SO), dans sa version finale. Rudolf Steiner mourra avant de le voir achevé. — © Wladyslaw Sojka/www.sojka.photo ICI
Pianté au sommet d’une colline, un monolithe domine la commune de Dornach (canton de Soleure, Suisse) : le Goetheanum. Le bâtiment abrite le siège de la Société anthroposophique universelle, fondée en 1923 par l’occultiste Rudolf Steiner (1861-1925). Philosophe, théologien, poète, économiste, botaniste, diététicien, artiste, historien, dramaturge, Steiner ne dédaignait pas non plus l’architecture. Concepteur de cet édifice imposant, il a également dessiné plusieurs bâtisses environnantes ainsi qu’une sculpture de neuf mètres, Le Représentant de l’humanité. L’ensemble compose un campus de l’ésotérisme divisé en douze sections, dont celle d’« anthroposophie générale », spécialisée dans « les recherches sur la réincarnation, le karma, la christologie et l’étude des hiérarchies spirituelles ». À l’intérieur du Goetheanum, le visiteur peut acquérir des portraits de Steiner de tout format ainsi que les 354 volumes numérotés de ses œuvres complètes (1).
Un escalier nous conduit à la grande salle : mille fauteuils, une fresque New Age au plafond, des vitraux, de grands piliers sculptés, un orgue de tribune au-dessus du portail, une scène. Lorsque les rideaux s’ouvrent en ce 23 mars 2018, deuxième journée de l’assemblée générale de la Société anthroposophique universelle, les participants découvrent des danseurs faisant onduler leur vêture pour une démonstration d’eurythmie, une pratique ritualisée par Steiner, où les mouvements permettraient à l’adepte de se relier aux « forces cosmiques ». « Vous aussi, vous pouvez participer », lance M. Stefan Hasler, responsable de la section des arts de la scène. Des centaines d’anthroposophes assis dans des fauteuils étirent soudain leurs bras pour reproduire la gestuelle en psalmoldiant en allemand : « Âme de l’homme ! Tu vis dans la pulsation cœur-poumons, qui par le rythme du temps te mène à ressentir l’essence de ton âme. »
Si nous faisons aujourd’hui le choix de publier cette brochure, c’est parce que nous constatons et ce depuis de trop nombreuses années, « l’infiltration » d’une pensée ésotérique dans les milieux dits alternatifs, écologistes, libertaires ou anarchistes. Cette « bienveillance » crée des ravages parce qu’elle induit une incapacité à penser le monde, la lutte et l’exploitation de manière rationnelle. Elle est une porte grande ouverte sur le monde du conspirationnisme et s’inscrit dans un cadre réactionnaire et fasciste.
L’anthroposophie est une source majeure et première de cette pensée et les imposteurs, de Rahbi à « Kokopelli », puisent directement leurs idées et rhétoriques dans ce bourbier. À celles et ceux qui font encore trop souvent référence à ces mouvements et qui pensent encore que Steiner était avant tout un humaniste, nous conseillons vivement la lecture de ce qui suit.
Anthroposophie et éco-fascisme a été traduit par nos soins depuis l’article original, disponible à cette adresse ICI
Malgré tout le soin apporté à notre travail, il se peut que quelques coquilles se promènent encore entre les lignes. Si vous en apercevez, n’hésitez pas à nous en faire part par courriel !
Chimères Éditions, décembre 2018
L’anthroposophie en pratique : les écoles Waldorf & l’agriculture biodynamique
L’école de Stuttgart s’est avérée être le plus gros succès des anthroposophes, avec à ses côtés une usine pharmaceutique, baptisée Weleda du nom d’une oracle de la culture nordique. Les écoles Waldorf sont désormais implantées dans de nombreux pays et affichent généralement une solide image progressiste. S’il y a indubitablement des aspects progressistes dans la pédagogie Waldorf, beaucoup d’entre-eux ont été absorbés à partir des intenses fermants qu’ont été les théories de pédagogies alternatives qui ont prévalu lors de la première moitié du XXème siècle. Mais il y a plus que l’apprentissage holistique, l’expression musicale et l’eurythmie dans la pédagogie Waldorf.
L’anthroposophie classique, avec ses notions de race-racine et d’âme nationale, constitue le « programme sous-jacent » des écoles Waldorf. Dans leurs cercles, les anthroposophes eux-mêmes avouent que l’idée du karma et de la réincarnation est « à la base de la vraie éducation ». Ils croient en ce que chaque classe d’élèves choisit son professeur et réciproquement et ce avant la naissance. La tâche du professeur dans l’école Waldorf est d’assister chaque enfant à s’incarner complètement. Steiner lui-même demandait que les écoles Waldorf soit dirigées par « des professeurs ayant acquis une connaissance de l’homme venant du monde spirituel ». Plus tard, d’autres anthroposophes compléteront la vision de l’école Waldorf : L’éducation est essentiellement fondée sur la reconnaissance de l’enfant comme un être spirituel, possédant un certain nombre d’incarnations avant lui, qui retourne à la naissance dans le monde réel, dans un corps qui sera lentement modelé en instrument par les forces de l’âme spirituelle qu’il a apportées avec lui. Il a choisi ses parents pour lui-même car ils peuvent lui apporter ce dont il a besoin pour accomplir son karma et inversement, ils ont besoin de cette relation afin de compléter le leur.
Le projet scolaire des écoles Waldorf est structuré autour de différents niveaux de maturation spirituelle imposés par l’anthroposophie : de un à sept ans l’enfant développe son corps physique, de sept à quatorze son corps éthérique et de quatorze à vingt-et-un son corps astral. Ces niveaux sont supposés être marqués par des changements physiques : ainsi les kindergartners des écoles Waldorf ne peuvent entrer au premier niveau avant d’avoir perdu leur première dent de lait. De plus, chaque enfant est classé en accord avec la théorie médiévale des humeurs : un enfant Waldorf est soit mélancolique, colérique, sanguin ou flegmatique – la catégorisation est en partie basée sur l’apparence physique des enfants – et il sera traité en fonction par les professeurs.
En privilégiant davantage et ostensiblement les considérations « spirituelles» plutôt que les considérations cognitives ou psychosociales, l’uniformité statique de ce schéma semble pédagogiquement suspecte. Elle suggère également que la réputation des écoles Waldorf, censées développer une atmosphère éducative spontanée, centrée sur l’enfant et individualisée, est injustifiée. En réalité, le modèle d’instruction de Steiner est carrément autoritaire : il insiste sur la répétition et l’apprentissage par cœur, sur la place centrale du professeur au sein de la classe et sur le rôle des enfants, à savoir de ne pas juger ou même discuter les déclarations de ce dernier. Dans la pratique, les écoles Waldorf appliquent une discipline stricte, comprenant les punitions publiques.
Les sujets de prédilections de l’anthroposophie se retrouvent également au sein du projet scolaire des écoles Waldorf. Le jazz et la musique populaire sont souvent méprisés dans les écoles Waldorf européennes ; de même, le fait d’enregistrer de la musique sera mal vu, car considéré comme abritant des forces démoniaques. Au contraire, les élèves lisent des contes de fée, un ingrédient de base de la pédagogie Steiner. Certains sports sont également interdits et l’instruction artistique suit parfois de manière très rigide les préceptes de Steiner sur la couleur et les formes.
Pris ensemble avec les partis pris anti-technologiques et anti-scientifiques, la suspicion envers le rationalisme et les sorties occasionnelles de charabia racistes, tous ces facteurs indiquent que l’éducation Waldorf est discutable comme de nombreux aspects de l’entreprise anthroposophique.
Proche des écoles Waldorf, la version la plus répandue et apparemment progressiste de l’anthroposophie appliquée est l’agriculture biodynamique. En Allemagne ainsi qu’en Amérique du Nord, la biodynamie est une partie intégrante sur la scène de l’agriculture alternative. Beaucoup de petits paysans utilisent les méthodes biodynamiques dans leurs fermes et jardins ; il existe des vignes biodynamiques, la ligne de produits alimentaires biodynamiques siglée « Demeter », tout comme une profusion de brochures, de périodiques et de conférences sur la théorie et la pratique de l’agriculture biodynamique.
N’étant pas agriculteur lui-même, Steiner a introduit les lignes fondamentales de la biodynamie à la fin de sa vie, produisant de nombreux ouvrages sur le sujet, que les cultivateurs biodynamistes ont suivi plus ou moins rigoureusement. En pratique, la biodynamie converge souvent avec les principes de base de l’agriculture biologique. Elle met l’accent sur la fertilité des sols plutôt que sur le rendement des cultures, rejette les fertilisants chimiques et les pesticides et considère la parcelle ou l’exploitation comme un écosystème. Tous ces facteurs font de la biodynamie une approche sensible et biologique de la culture des sols. Mais il y a plus derrière les apparences.
L’agriculture biodynamique est basée sur les révélations de Steiner sur l’existence de forces cosmiques invisibles et de leurs effets sur les sols et les cultures. L’anthroposophie enseigne que la terre est un organisme qui respire deux fois par jour, que des êtres « éthériques » agissent sur elle et que des corps célestes en mouvement influencent directement la croissance des plantes. Ainsi les agriculteurs biodynamistes prévoient leurs semis pour qu’ils coïncident avec l’alignement de certaines planètes ou constellations, une partie de ce qu’ils considèrent comme « le processus spirituel naturel de la terre ». Parfois, cette approche « spirituelle » prend des formes inattendues, comme dans le cas de la « préparation 500 ».
Pour fabriquer la « préparation 500 », un composant essentiel de l’agriculture anthroposophique, les agriculteurs biodynamistes remplissent une corne de bœuf avec du fumier de vache, avant de l’enfouir dans le sol. Après l’y avoir laissé pendant un hiver entier, ils récupèrent la corne puis mélangent la bouse avec de l’eau pendant une heure selon un rythme spécifique, afin de préparer un engrais qui sera appliqué sur le sol. Toutes ces manipulations servent à canaliser « les radiations qui tendent à éthériser et à astraliser » et à « rassembler et attirer depuis le sol tout ce qui est éthérique et vivifiant ».
Les agriculteurs biologiques (qui ne sont pas anthroposophes) sont souvent enclins à considérer ces aspects fantaisistes de la biodynamie comme inutiles, ou comme des accessoires inoffensifs d’une autre technique agricole convenable. Même si de leur côté cette attitude possède un certain mérite, les adeptes de la biodynamie ne leurs rendent pas la pareille : ils soulignent que « l’agriculteur bio » peut bien cultiver « biologiquement », mais sans la connaissance de la manière de travailler avec les forces dynamiques – un savoir qui leur a été donné pour la première fois par Rudolf Steiner. Pour le meilleur ou pour le pire, l’agriculture biodynamique est inséparable de son contexte anthroposophique.
L’enthousiasme pour la biodynamie, cependant, s’est étendu bien au-delà des frontières de l’anthroposophie. À une certaine époque, elle a également constitué un vibrant appel pour certaines personnes qui partageaient son arrière-plan anthroposophique, le nationalisme et les intérêts occultistes. C’est en effet à travers l’agriculture biodynamique que l’anthroposophie a le plus directement influencé le cours du fascisme allemand.
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VIDEO. Anthroposophie : l'étrange médecine
France 2 France Télévisions Dans la nébuleuse des médecines "alternatives", c'est peut-être la plus mystérieuse : l'anthroposophie, littéralement "la sagesse de l'homme", un courant spiritue...
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