Au temps des joutes entre les grands, avant que Bernard le petit fasse main basse sur Yquem, le baron Philippe de Rothschild et le marquis Bertrand de Lur Saluces cultivaient une amitié virile.
« Le dessert était une tarte aux pommes maison, légèrement caramélisée. Le maître d’hôtel servit des petits verres emplis d’un liquide topaze. On aurait dit une liqueur. Édouard Minton connaissait la marotte de son hôte pour l’avoir expérimentée. Le baron affectionnait de faire mettre une bouteille d’Yquem, débouchée er placée debout, dans le compartiment à congélation du réfrigérateur. En trois heures de temps, le vin se dissociait, son eau devenant glace tandis que l’alcool et l’essentiel des autres principes restaient à l’état liquide. Cette concentration par le froid produisait un extrait qui était versé à chacun en faible quantité, pour une qualité très particulière. Lorsqu’il avait appris le traitement infligé à son cru, le marquis Bertrand de Lur Saluces était entré dans une colère monstre. Les deux seigneurs des vignes se détestaient de tout cœur. Mis à part l’originalité du sous-produit d’Yquem ainsi obtenu, Philippe de Rothschild jubilait à l’idée que le marquis eût immanquablement vent de cette pratique et qu’il en éprouvât quelque furie. »
Le retour à l’envoyeur de Bertrand de Lur Saluces : apprenant le prochain voyage en Inde de son ennemi intime Bertrand de Lur Saluces, déclara sur un ton calme et féroce : « Ah ! En Inde ? Eh bien, je souhaite qu’il soit étouffé par les serpents, piétiné par les éléphants et dévoré par les tigres ! »
Sauternes est en berne et même qu’Yquem est à la traîne, mauvaise pioche pour le sieur Arnault qui adore l’or de Dior… alors il sort ses communicants et Vitisphère qui glane là où il y a à glaner titre : Le château d’Yquem décomplexe son Sauternes à 60 €
Mercredi 08 juillet 2020 par Alexandre Abellan
Le sonar de Vitisphère :
Repérée par le site Terre de Vins, cette cuvée Sauternes poursuit un objectif : « que les gens en profitent, dans une consommation décomplexée. Nous adhérons à l’esprit de modernisation de la consommation des vins de Sauternes » explique Sandrine Garbay. L’œnologue explique avoir conçu un vin d’assemblage : « de cépages, de terroirs et de millésimes. En moyenne 4 à 5 années sont assemblées, dont le dernier millésime. Comme une solera, avec un fond fixe et l’ajout d’un millésime récent. » A chaque nouvelle mise correspond un nouveau numéro, donnant la chronologie de cette cuvée atypique sans millésime.
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