À l’école Sainte-Marie de la Mothe-Achard, sanglés dans nos blouses grises, nous psalmodions : « Le, la, les, Un, une, des…. »
Sont les articles définis et indéfinis en français…
Ce matin tenons-en au LES.
♦ [S'emploie pour désigner les individus d'une même famille, d'une même dynastie] Les Médicis, les Bourbons, les Valois; les Goncourt, les Corneille étaient frères.
♦ [Avec valeur emphatique] Les Corneille, les Racine sont la gloire du théâtre français.
Aujourd’hui, pour la défense sans nuances d’une cause, la bonne bien sûr, la sienne, elle peut être juste bien sûr, on massifie, on annexe, tout le monde dans le même sac à patates : les femmes, les hommes, les jeunes, les vieux, les noirs, les blancs, les arabes, les juifs, les musulmans, les asiatiques, les gays, les politiques, les émigrés, les retraités… La liste reste ouverte sinon je n’en finirais pas d’égrener les LES.
Je ne joue pas aux échecs où s’opposent les NOIRS et les BLANCS…
Dans le dernier roman que je viens de lire : Les patients du docteur Garcia d’Amuldena Grandes chez JC Lattes, le docteur Guillermo Garcia Medina y joue.
- Est-ce raciste que ce soit les blancs qui jouent en premier dans un jeu d'échecs ?
Les joueurs d'échecs et les théoriciens s’accordent à dire que les Blancs commencent le jeu avec un certain avantage. Les statistiques compilées depuis 1851 militent en ce sens, montrant que les Blancs gagnent toujours un peu plus souvent que les Noirs, marquant généralement entre 52 % et 56 % des points. Ce pourcentage est approximativement équivalent pour les résultats de tournois entre humains ou les parties entre ordinateurs. Toutefois, cet avantage est moins significatif en partie rapide ou pour les parties opposant des joueurs plus faibles.
Par contre au jeu de GO on commence par les noirs.
Revenons à l’actualité brûlante née à Minneapolis lorsque Derek Chauvin, un policier blanc, a son genou sur la gorge de George Floy un Afro-Américain de 46 ans. Depuis, on manifeste, on incendie, on jette à bas les statues même celle de Victor Schoelcher en Martinique où deux statues qui a fait adopter le décret sur l’abolition de l’esclavage le 27 avril 1848 ICI
Aux USA :
« Il cherchait un nouveau départ » : George Floyd, 46 ans, mort sous le genou d’un policier blanc.
Originaire du Texas, celui dont la mort a provoqué des émeutes dans tout le pays cherchait à recommencer sa vie à Minneapolis, entre petits boulots et galères provoquées par le confinement.
Un nouvel extrait de la mort de George Floyd diffusé sur Instagram
Une vidéo de l'arrestation de George Floyd a été diffusée dimanche par l'avocat de la famille de la victime.
De nouvelles images de l’arrestation de George Floyd par la police de Minneapolis ont été diffusées dimanche sur Instagram par Ben Crump, l’avocat de la famille du défunt. «Tu vas le laisser tuer cet homme devant toi ?», interroge un passant à Tou Thao, un des officiers, lorsque Derek Chauvin a son genou sur la gorge de l’Afro-Américain de 46 ans.
«C’est encore plus dérangeant et plus difficile à regarder que la première vidéo», a écrit en légende l’avocat. «"Descends de son cou ! Il ne bouge pas !" […] Tou Thao montait la garde pendant que Derek Chauvin assassinait George Floyd… et que les témoins de l’exécution tentaient de rendre JUSTICE», a-t-il poursuivi.
En France, à Beaumont-sur-Oise : Adama Traoré : les zones d’ombre d’une affaire devenue un symbole
Depuis 2016, les experts médicaux se contredisent sur les causes de la mort du jeune homme, dont le nom est aujourd’hui scandé dans les manifestations contre les violences policières et le racisme. « Le Monde » retrace cette affaire judiciaire hors norme et met au jour les incohérences d’un témoin-clé. ICI
« ANTI-NÉGROPHOBE » ET CONTROVERSÉE, QU'EST-CE QUE LA LIGUE DE DÉFENSE NOIRE AFRICAINE?
« La France, c'est-à-dire l'Etat français est un état totalitaire, terroriste, esclavagiste, colonialiste! L'Etat français exploite son propre peuple, alors vous imaginez ce qu'ils font en Afrique », s'est exprimé Egountchi Behanzin le leader de la Ligue de défense noire africaine. ICI
« LES CLICHÉS SUR LES NOIRS PERSISTENT CHEZ LES BLANCS QUI LES RECRUTENT »
Publié le 27/01/2015
Par Marie-Nadine Eltchaninoff
Gauz est né en 1971 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Étudiant en France, il a travaillé comme vigile. De son expérience, il a tiré un roman drôle et lucide. Debout-payé raconte le quotidien d’agents de sécurité dans les temples de la consommation parisiens. En parallèle, l’auteur livre, avec un humour parfois grinçant, sa vision de l’histoire de la Côte d’Ivoire et de ses relations avec la France.
À quoi pense un vigile à l’entrée d’un Sephora ?
Il doit avoir une vie intérieure très dense pour tenir le coup. Rester debout pendant des heures à surveiller les clients, sans tomber dans le zèle excessif ni dans l’agressivité, cela demande une certaine force mentale. Ce boulot est un excellent poste d’observation. Un vigile peut même identifier l’origine d’un client selon sa réaction au bip du portique antivol… Le client japonais s’arrête net et attend que quelqu’un vienne. Le Chinois s’en fiche complètement et trace sa route. L’Américain fonce vers le vigile en souriant et ouvre son sac… L’Africain, lui, pointe son doigt sur sa poitrine, comme pour demander confirmation !
“Debout-payé” est l’expression utilisée par les Africains à Paris pour désigner le métier de vigile. Pourquoi les Noirs semblent-ils abonnés à cet emploi ?
Les Noirs sont costauds, obéissants, ils font peur… Ces clichés sont dans la tête des Blancs qui les recrutent et dans celle des Noirs aussi. Quand j’ai vécu en France, étudiant, j’ai essayé de faire d’autres boulots. J’ai voulu être réceptionniste dans un hôtel, comme d’autres étudiants, mais c’était impossible pour moi, ils ne prenaient pas de Noirs. Alors il restait le réseau africain et je revenais toujours à ces jobs de vigile dont j’avais horreur, en me jurant que c’était la dernière fois. Dans le livre, le héros contacte à son arrivée un « tonton », un aîné qui lui donne des tuyaux. Vigile, c’est un boulot relativement facile à obtenir. Pas besoin de diplôme, on te fait suivre une petite formation pour avoir le certificat de qualification professionnelle sécurité, et tu te retrouves en costume noir à l’entrée d’un Sephora ou de tout autre temple de la consommation. Dans les années 70 et 80, au bout de quelque temps, les vigiles se mettaient à leur compte et faisaient travailler les plus jeunes. C’était une forme de promotion sociale. Mais aujourd’hui, le marché a été repris par des grosses boîtes. Avec l’hystérie sécuritaire qui prospère en ce moment, le secteur n’est pas près de cesser d’embaucher.
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