Cardinal de Richelieu (1640) sur une toile de Philippe de Champaigne conservée à la Chancellerie des Universités de Paris
Pour faire l’intéressant je pourrais écrire en parodiant l’incomparable Pierre Vassiliu « C'était un pauv' gars / Qui s'appelait Armand / Y n'avait pas d'papa / Y n'avait pas d'maman… » mais ce serait faire injure à Louis François Armand de Vigneron du Plessis, duc de Richelieu, destiné au métier des armes, mais contraint d'entrer dans les ordres afin de conserver à sa famille le bénéfice de l'évêché de Luçon, le plus crotté de France.
Luçon, c’est le sud du Bocage vendéen, situé au centre de la grande plaine, Luçon et sur la bordure du Marais poitevin. j’y suis allé gamin, contraint par le grand inséminateur des vocations à faire une retraite au Grand Séminaire, puis adolescent y jouer au basket-ball. Du côté évêque je fus confirmé par MGR CAZAUX - UN COMBAT POUR DIEU ET POUR L´ÉCOLE LIBRE, à qui nous refilions chaque année un sac de blé pour ses séminaires (la Vendée était recouverte de séminaires)
Mais je ne suis pas là pour bavasser sur moi mais pour tresser des lauriers à une jeune pousse, à la tête bien faite, rencontré au temps du Lapin Blanc. Inclassable, même si il est totalement sinistra, intello border line qui rêve pourtant du poireau (le Mérite Agricole), esprit brillant, Jérémie Ferrer-Bartomeu est un grand moissonneur de correspondances (ça pourrait peut-être lui valoir le poireau), si vous souhaitez tout savoir de lui c’est ICI
Émigré en Suisse à l’Université de Neufchâtel…
Le 6 juin sur Twitter il a publié une lettre de Richelieu
Dans les papiers de Richelieu, la lettre qui suit le renouvellement du serment de fidélité au jeune roi Louis XIII après l'assassinat de son père Henri IV est adressée à Madame de Bourges pour lui demander ce que vaut le vin dans Paris.
Moi qui suis beaucoup plus terre à terre je me suis contenté de chroniquer sur le duc de Richelieu à qui l’on lui doit le nom de la recette de la « mahonnaise »
Le duc de Richelieu, aimait les plaisirs de la chair mais aussi la bonne chère, il ne faut pas le confondre avec, son grand-oncle, Armand Jean du Plessis de Richelieu, dit le cardinal de Richelieu, cardinal-duc de Richelieu et duc de Fronsac. Pair de France, ministre du roi Louis XIII, destiné au métier des armes, mais contraint d'entrer dans les ordres afin de conserver à sa famille le bénéfice de l'évêché de Luçon, le plus crotté de France.
Notre Richelieu de la mayo « connu la Bastille dans son jeune âge en raison de son trop grand empressement pour Mademoiselle de Noailles, puis sous la Régence pour une affaire de duel et un complot bien mal ficelé. » nous dit Jean Vitaux.
Académicien à 24 ans en dépit d’une orthographe désastreuse il fut un homme de guerre heureux, contribuant à la victoire de Fontenoy, prenant Fort-Mahon le 28 juin 1756 à Minorque aux Baléares contre les perfides anglais.
C’est là, avec ses troupes d’occupation (jusqu’en 1763) que son cuisinier, sans doute inspiré par l’excellence de l’huile d’olive de l’île, l’une des meilleures du bassin Méditerranéen, aurait inventé la Mahonnaise.
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*« L’État à la lettre. Institutions de l’écrit et configurations de la société admin. durant les guerres de Religion » ICI
Qui est Antoine Cazaux ?
C'est le nouvel évêque du diocèse de Luçon. Il est nommé le 11 octobre 1941, en remplacement de Mgr Gustave-Lazare Garnier décédé un an et demi plus tôt, le 30 janvier 1940. À 44 ans - il est né le 13 juin 1897, à Pouillon, près de Dax -, Mgr Cazaux est alors le plus jeune évêque de France. Il a la réputation d'être dynamique et fougueux.
Certains historiens, comme Michel Gautier, critiquent les positions très « maréchalistes » du prélat. « Le culte de la personnalité, le culte de la terre : les célébrations maréchalistes et leurs rituels ont reçu la bénédiction de l'évêque de Luçon, note Michel Gautier. Pendant toute l'Occupation, il ne se prive pas de dire en public tout le bien qu'il faut penser du nouveau régime. Dans un de ses discours, il évoque même le ''miraculeux maréchal''. »
Mais c'est surtout le « silence assourdissant » de Mgr Cazaux sur la question juive qui dérange Michel Gautier. « Alors que d'autres prélats, comme Mgr Gerlier, archevêque de Lyon, ou Mgr Saliège, archevêque de Toulouse, condamnent sans équivoque les exactions contre les Juifs, l'évêque de Luçon ne dit rien. Il ne proteste pas, lorsqu'en janvier 1944, des Juifs, enfants, femmes et hommes, seront enfermés dans une salle paroissiale de La Roche-sur-Yon avant d'être déportés. »