Auld Lang Syne est un poème écrit par le poète écossais Robert Burns (1759–1796). Il est traditionnellement chanté à la Saint-Sylvestre (*) à minuit au moment du changement d’année. Il l’est également pour marquer un adieu ou un départ majeur (il peut donc aussi être joué lors de funérailles et aux USA il est joué lors de la commémoration de l’armistice du 11 novembre).
En Ecosse, il est souvent chanté à la fin d’un ceilidh. Les danseurs forment un grand cercle se donnent la main et balancent les bras d’avant en arrière. Au début du dernier couplet, chacun croise les bras sur sa poitrine et donne sa main droite à son voisin de gauche et vice-versa (c’est une erreur communément faite en dehors de l’Ecosse de croiser les bras dès le début de la chanson). Durant le dernier refrain les danseurs sautillent puis se précipitent vers le centre en se tenant toujours par la main. Ils reculent ensuite pour reformer le grand cercle et chaque danseur fait demi-tour en passant sous ses bras pour faire face à l’extérieur, mains toujours jointes avec ses voisins.
« Auld lang syne » (syne se prononce comme le mot anglais « sign ») est l’équivalent anglais de « Old long since » (ou « long long ago » ou « days gone by » ou « to the good old days ») que les français ont traduit par « ce n’est qu’un au revoir ». L’expression écossaise “In the days of auld lang syne” est l’équivalent anglais de “Once upon a time” (il était une fois).
Pour la mélodie, on soupçonne le poète écossais de s’être inspiré de la dernière section de l’ouverture de l’opéra « Rosina » (de William Shield (1748-1829)) jouée au Covent Garden de Londres le 31 décembre 1782 et lui-même inspiré d’un strathspey appelé « The Miller’s Wedding » ou « The Miller’s Daughter ».
(*) Fête que les écossais appellent Hogmanay. Il y a beaucoup de curieuses coutumes associées à Hogmanay où l’on cherche à démarrer la nouvelle année en repartant de zéro :
- On paye ses dettes
- On fait un grand nettoyage de la maison (une sorte de nettoyage de printemps), et surtout on retire toutes les cendres de sa cheminée afin que nul ne puisse y lire l’avenir.
- Juste après minuit, on sort faire « le premier footing » pour rendre visite à ses voisins en leur apportant un morceau de charbon, du pain et une bouteille de whisky. Ces cadeaux sont un signe de bonheur (pour une jeune femme il sera d’autant plus grand si celui qui les apporte est un beau jeune homme) et atteste que l’on ne manquera pas de quoi se chauffer, se nourrir et boire. Nul ne sera admis à rentrer chez son voisin s’il oubli un seul de ces trois présents… il apporterait le malheur !
Jusque dans les années 1960, Hogmanay est resté plus populaire que la fête de Noël. On le doit à l’Église presbytérienne protestante d’Ecosse qui a activement cherché à décourager la célébration de Noël pendant plus de 300 ans. De ce fait, le jour de Noël a été une journée de travail normale en Écosse jusque dans les années 1960 et même les années 1970 dans certaines zones.
Les origines du mot Hogmany font l’objet de beaucoup de débats. Certains pensent qu’il vient de « Haleg Monath », signifiant "mois saint" dans le langage anglo-saxon, d’autres qu’il est dérivé du gaélique « oge maidne », signifiant « new morning ». Enfin certains pensent que c’est une expression française héritée de l’époque de la Auld Alliance « homme ne is » (qui signifie « l’homme est né »).
LES PAROLES D’AULD LANG SYNE
La paternité des paroles d’Auld lang syne est très controversée. Il est certain que le poète Burns a recueilli plusieurs textes plus qu’il ne les a composés. On retrouve en effet des similitudes avec la ballade "Old Long Syne" imprimée en 1711 par James Watson. Le barde écossais finit par reconnaître qu’il avait emprunté trois des couplets et que seuls deux étaient de sa composition. Tous s’accordent toutefois à dire que ceux de Burns sont les meilleurs.
La version de Burns a été publiée pour la première fois en 1796, après la mort du barde.
La chanson est très souvent mal chantée et elle l’est rarement dans son intégralité. Aussi, en parlant de « Auld lang syne » on a pour habitude de dire : un chant « que personne ne connaît » tant les paroles en sont inversement populaires à la musique…
Nearer, My God, to Thee, est un choral chrétien du XIXe siècle, écrit par la poétesse britannique Sarah Flower Adams (1805-1848) sur une musique de l'Américain Lowell Mason (1792-1872).
Il est connu pour avoir été joué sur le RMS Titanic alors que le paquebot coulait. Lors du naufrage, plusieurs musiciens restèrent impassibles et jouèrent cette mélodie avec émotion au violon. On croit que cet hymne a été le dernier morceau joué lors du naufrage réel, mais on parle aussi de Songe d'Automne d'Archibald Joyce, ou même d'aucune musique jouée.